Le Salon de l'Auto de Genève, c'est bel et bien fini !
Par Didier Pulicani - Publié le
Comme de nombreux salons à travers le monde, le GIMS paie toujours la décision de fermer les lieux recevant du public pendant la crise du Covid-19. L'édition 2020 avait été la plus impactée, car l'annulation est survenue quelques jours seulement avant l'ouverture, les frais ayant déjà été engagés.
Outre les difficultés financières, les organisateurs évoquent le
perte d’attrait des grands salons européenset la
compétition des salons de Paris et Munich qui ont la faveur des groupes endogènes. Si l'on en croit le communiqué, le Salon de Genève tel que nous l'avons connu ne devrait pas revoir le jour... ou du moins, à moyen terme. La Fondation derrière l'événement va en effet être dissoute, sauf surprise de dernière minute.
Les vidéos du GIMS 2024
R5 électrique : la star du salon !
C'était elle, la reine du GIMS ! Dévoilée lors de la dernière édition, la Renault 5 -R5 pour les intimes- trônait au milieu de l'immense stand du constructeur, qui occupaot presque la moitié de l'exposition !
Je vous propose de découvrir le véhicule en avant-première au travers de quelques stories publiées sur nos réseaux sociaux :
Lucid Gravity : le SUV qui sauvera Lucid ?
Autre exclusivité du salon, Lucid est venu avec un modèle de pré-série du SUV Gravity ! Nous vous proposerons très bientôt une petite visite inédite à bord de ce grand 4x4 de 7 places, qui pourrait bien sauver la marque... à condition d'arriver à la produire rapidement.
MG Cyberster : un roadster électrique très attendu
Déjà apparu sur plusieurs salons, le MG Cyberster garde quelques mystères, comme sa date de commercialisation en France, son prix et son autonomie réelle. Pour le moment, on évoque un tarif entre 50 et 60 000€ suivant les versions, une arrivée en Suisse fin 2024 (2025 pour la France ?) et une autonomie médiocre, autour de 440Km WLTP alors qu'il embarque un pack de batterie de 77 kWh pour une puissance de plus de 500 CV sur la version bi-moteur.
Reste qu'à ce prix, l'intérieur est soigné, la connectivité semble complète et les portes-papillon sont du plus bel effet -même si en pratique, ce n'est justement... pas très pratique ! Elles n'ont cessé de se bloquer durant l'exposition, dès qu'une personne s'approchait d'un peu trop près... reste que tous les journalistes sur place rêvent de l'essayer !
Microlino Light : dès 14 ans !
Après la Microlino classique (voir notre essai complet), le constructeur suisse (dont la production est italienne) présente une version bridée à 45 Km/h de son quadricycle à moteur, utilisable sans permis en France (mais pas en Suisse).
Vendue 17.990€, la Microlino Light est à peine moins chère que la version standard, et surtout, deux fois le prix d'une Citroën AMI ! Toutefois, la voiturette est très bien équipée, avec un chauffage, une grande porte électrique façon Izetta, un grand coffre et pas mal de couple, sans compter son look absolument craquant ! Mais pas sûr que ça soit suffisant pour convaincre les parents de mettre le prix... qu'en pensez-vous ?
La voiture de l'année 2024
Pour qui auriez-vous voté pour la voiture de l'année 2024 ? Pour rappel, le Renault Scénic a remporté l'épreuve (329 points), devant la BMW Série 5 (308 points), le Peugeot 3008 (197 points), le Kia EV9 (190 points), le Volvo EX30 (168 points), la BYD Seal (131 points) et le Toyota C-HR (127 points).
Tous les véhicules sont visibles cette semaine durant le salon, et Sylwia, notre cadreuse, a d'ailleurs un classement assez... personnel :
Le communiqué officiel
Genève, le 31 mai 2024 – Alors que l’édition de relance de février 2024 devait permettre de repositionner et de pérenniser le Salon international de l’automobile de Genève (GIMS) après quatre années d’absence liées au COVID-19, le Conseil de la Fondation du Salon international de l’automobile de Genève fait le constat qu’il existe des incertitudes trop nombreuses liées à l’industrie automobile et à la perte d’attrait des grands salons européens pour prendre le risque de se projeter plus en avant dans l’avenir. « Cette décision extrêmement regrettable ne doit pas éluder tous les efforts et la conviction avec lesquels nous avons tenté de renouer avec le succès. Mais force est de constater que le faible intérêt des constructeurs pour le Salon de Genève dans un contexte sectoriel difficile, la compétition des salons de Paris et Munich qui ont la faveur des groupes endogènes et les investissements nécessaires pour maintenir un salon sonnent le glas d’une prochaine édition » relève Alexandre de Senarclens, président de la Fondation du Salon international de l’automobile de Genève.
Un constat responsable
Ne pouvant plus réaliser son but statutaire, le Conseil de la Fondation du Salon international de l’automobile de Genève assume ses responsabilités et demandera formellement à l’autorité de surveillance des fondations (ASFIP) l’autorisation de dissoudre la Fondation. Une décision qui fait suite au constat que les conditions de marché en Europe ne sont pas réunies pour la réussite des prochaines éditions. « Sans l’engagement et la conviction des équipes opérationnelles du GIMS sous la direction de Sandro Mesquita, il n’y aurait eu ni salon à Genève, ni salon à Doha. Les équipes ont mis toute leur détermination pour faire revivre ce Salon après le COVID, » poursuit Alexandre de Senarclens.
Dans un contexte plus favorable et avec un concept différent, le GIMS Qatar poursuit sa route
« Pour son prochain Festival consacré à l’excellence automobile, et fort d’une première édition réussie, le GIMS Qatar pourra continuer à s’appuyer sur le savoir-faire et les compétences reconnues des équipes qui ont initiés et développés le concept ainsi que sa mise en œuvre » relève Sandro Mesquita, directeur général du GIMS. « Une certaine satisfaction de réaliser que les salons automobiles gardent leur attrait auprès des marques selon les régions du monde, et que le Salon de Genève a renforcé au Moyen-Orient » conclut-il. La prochaine édition est prévue à Doha en novembre 2025.
A propos du Salon international de l’automobile de Genève (GIMS)
Depuis 1905, le Salon international de l'automobile de Genève fut souvent considéré comme un tremplin pour l'avenir de la mobilité. Le GIMS s’est d’ailleurs hissé parmi les salons les plus importants d'Europe et l'un des plus prestigieux et des plus influents au monde. Sa périodicité annuelle et sa neutralité territoriale vis-à-vis des marques constituèrent longtemps un atout. A son sommet, plus de 120'000 m2 de halles et 120 exposants offraient un show fréquenté par quelques 10'000 journalistes internationaux durant les journées presse, suivies de plus de 600'000 visiteurs sur 11 jours.