Stellantis veut se séparer de Carlos Tavares, le « psychopathe de la performance »
Par Vincent Lautier - Publié le
Avec la fin du mandat de Carlos Tavares prévue pour 2026, Stellantis lance un processus de succession anticipé. Un contexte de résultats financiers en demi-teinte et d’insatisfaction au sein du conseil d’administration pourrait précipiter le départ du directeur général.
Stellantis, né de la fusion entre PSA et FCA, se prépare à une période charnière avec la fin du mandat de Carlos Tavares, prévue pour début 2026. Aucun changement immédiat n’est attendu, mais le conseil d’administration, présidé par John Elkann, a d’ores et déjà amorcé la recherche d’un successeur. Une réunion du conseil est prévue début octobre à Auburn Hills, aux États-Unis, pour discuter des perspectives à venir. Pour un groupe de cette taille, anticiper la succession est un exercice habituel, mais la démarche actuelle montre clairement qu’il y a urgence, en partie due aux résultats commerciaux récents.
Après une année 2023 particulièrement prospère, Stellantis traverse une période plus compliquée. Les ventes en Amérique du Nord, un marché clé pour le groupe, ont chuté de 18% au premier semestre 2024. Le bénéfice net s’est effondré à 5,6 milliards d’euros, soit presque moitié moins qu’au premier semestre 2023. Carlos Tavares lui-même avait reconnu que le groupe traversait une
Carlos Tavares a pourtant su s’imposer depuis son arrivée chez Stellantis. Architecte de la fusion entre PSA et FCA, il a redressé la barre grâce à des méthodes radicales. Son approche, axée sur la rationalisation et la performance, a permis de placer Stellantis parmi les leaders du secteur. C’est peut-être son style, parfois qualifié de froid et autoritaire, qui pose problème et qui n’a pas que des adeptes. En 2018, il se définissait lui-même comme un
La question du maintien de Carlos Tavares à la tête de Stellantis se pose donc avec insistance. Trouver un successeur d’ici 2026 est une mission complexe, d’autant plus que les résultats du second semestre seront scrutés à la loupe. Si ces derniers se redressent, il pourrait bien obtenir un sursis. Dans le cas contraire, l’échéance pourrait se rapprocher plus vite que prévu. La prochaine étape de cette saga industrielle se jouera lors de la réunion du conseil d’administration d’octobre, qui pourrait sceller l’avenir de l’homme fort de Stellantis. On vous tiendra au courant !
Un remplaçant en vue pour Carlos Tavares ?
Stellantis, né de la fusion entre PSA et FCA, se prépare à une période charnière avec la fin du mandat de Carlos Tavares, prévue pour début 2026. Aucun changement immédiat n’est attendu, mais le conseil d’administration, présidé par John Elkann, a d’ores et déjà amorcé la recherche d’un successeur. Une réunion du conseil est prévue début octobre à Auburn Hills, aux États-Unis, pour discuter des perspectives à venir. Pour un groupe de cette taille, anticiper la succession est un exercice habituel, mais la démarche actuelle montre clairement qu’il y a urgence, en partie due aux résultats commerciaux récents.
Des résultats en baisse, des tensions qui montent
Après une année 2023 particulièrement prospère, Stellantis traverse une période plus compliquée. Les ventes en Amérique du Nord, un marché clé pour le groupe, ont chuté de 18% au premier semestre 2024. Le bénéfice net s’est effondré à 5,6 milliards d’euros, soit presque moitié moins qu’au premier semestre 2023. Carlos Tavares lui-même avait reconnu que le groupe traversait une
période de transition très chahutée. Difficile de savoir si ses promesses de redressement pour le second semestre suffiront à calmer les esprits au sein du conseil. John Elkann, de plus en plus frustré par les contre-performances américaines, pourrait bien vouloir accélérer le processus de succession.
Un directeur général controversé
Carlos Tavares a pourtant su s’imposer depuis son arrivée chez Stellantis. Architecte de la fusion entre PSA et FCA, il a redressé la barre grâce à des méthodes radicales. Son approche, axée sur la rationalisation et la performance, a permis de placer Stellantis parmi les leaders du secteur. C’est peut-être son style, parfois qualifié de froid et autoritaire, qui pose problème et qui n’a pas que des adeptes. En 2018, il se définissait lui-même comme un
psychopathe de la performance, un qualificatif qui en dit long sur la pression qu’il impose à ses équipes pour atteindre les objectifs. S’il a su faire ses preuves par le passé, la situation actuelle, plus tendue, pourrait fragiliser sa position.
Quelle suite pour Carlos Tavares ?
La question du maintien de Carlos Tavares à la tête de Stellantis se pose donc avec insistance. Trouver un successeur d’ici 2026 est une mission complexe, d’autant plus que les résultats du second semestre seront scrutés à la loupe. Si ces derniers se redressent, il pourrait bien obtenir un sursis. Dans le cas contraire, l’échéance pourrait se rapprocher plus vite que prévu. La prochaine étape de cette saga industrielle se jouera lors de la réunion du conseil d’administration d’octobre, qui pourrait sceller l’avenir de l’homme fort de Stellantis. On vous tiendra au courant !