Les comédiens du doublage manifestent contre l'IA #TouchePasMaVF
Par Laurence - Publié le
Dans les nombreux mouvements s'élevant contre une utilisation trop large de l'IA, les comédiens de doublage français se disent très inquiets de l’impact croissant de l’intelligence artificielle sur leur métier. Ils se mobilisent aujourd'hui pour protéger leur profession et pointer du doigt les abus.
Ceux qui passeront ce matin à Paris, place Diaghilev, juste derrière l'Opéra Garnier, ne manqueront pas de les voir. Ou plutôt de les entendre, ces voix qui -pour certaines- ont bercé notre enfance. Avec des figures emblématiques comme Brigitte Lecordier (voix française de Son Goku) et Emmanuel Curtil (voix française de Jim Carrey), ils dénoncent les menaces que représente l’IA pour leur travail.
Il s'agit pour eux de sensibiliser le public à leur cause, d'appeler à des actions pour défendre leur métier et de convoquer une Assemblée Générale dans la soirée pour décider des prochaines étapes.
Aujourd'hui, les technologies d’IA peuvent reproduire des voix existantes avec une fidélité impressionnante, rendant possible leur réutilisation (ce qui peut s'entendre) sans autorisation ni rémunération (ce qui s'entend beaucoup moins). Mais pour quel résultat ? En effet, Brigitte Lecordier souligne les limites du processus.
Au niveau des revendications, et à l'image de leurs homologues américains qui étaient en grève cet été, les comédiens français demandent des contrats plus protecteurs avec des clauses spécifiques pour interdire la réutilisation non consentie de leurs voix (et la rémunération qui va avec tout de même). Plus largement, ils espèrent une législation sur l’IA et appellent l’État à encadrer juridiquement davantage l’utilisation de l’IA dans les œuvres culturelles.
Le collectif #TouchePasMaVF exhorte enfin les grands studios de production à soutenir les professionnels du doublage. Ils rappellent que le doublage est une composante essentielle de l’industrie cinématographique et de l’identité culturelle française.
Faire entendre sa voix
Ceux qui passeront ce matin à Paris, place Diaghilev, juste derrière l'Opéra Garnier, ne manqueront pas de les voir. Ou plutôt de les entendre, ces voix qui -pour certaines- ont bercé notre enfance. Avec des figures emblématiques comme Brigitte Lecordier (voix française de Son Goku) et Emmanuel Curtil (voix française de Jim Carrey), ils dénoncent les menaces que représente l’IA pour leur travail.
Il s'agit pour eux de sensibiliser le public à leur cause, d'appeler à des actions pour défendre leur métier et de convoquer une Assemblée Générale dans la soirée pour décider des prochaines étapes.
« Il y a une partie de nous qui est utilisée, séquestrée. On ne peut rien faire. C'est très compliqué de se battre ../.. On nous vole nos cordes vocales, mais pas seulement. C'est aussi notre outil de travail. On nous vole aussi nos interprétations, ce qu'on ressent. »
Quelles demandes ?
Aujourd'hui, les technologies d’IA peuvent reproduire des voix existantes avec une fidélité impressionnante, rendant possible leur réutilisation (ce qui peut s'entendre) sans autorisation ni rémunération (ce qui s'entend beaucoup moins). Mais pour quel résultat ? En effet, Brigitte Lecordier souligne les limites du processus.
L’IA n’a pas de sentiment… Elle ne peut pas capter l’essence émotionnelle et physique d’un personnage. Selon les artistes, seule une interprétation humaine peut restituer les nuances d’un rôle.
Au niveau des revendications, et à l'image de leurs homologues américains qui étaient en grève cet été, les comédiens français demandent des contrats plus protecteurs avec des clauses spécifiques pour interdire la réutilisation non consentie de leurs voix (et la rémunération qui va avec tout de même). Plus largement, ils espèrent une législation sur l’IA et appellent l’État à encadrer juridiquement davantage l’utilisation de l’IA dans les œuvres culturelles.
Le collectif #TouchePasMaVF exhorte enfin les grands studios de production à soutenir les professionnels du doublage. Ils rappellent que le doublage est une composante essentielle de l’industrie cinématographique et de l’identité culturelle française.
La filière du doublage en France :
• 15 000 emplois, dont 5000 comédiens intermittents, principalement en Île-de-France.
• 85 % des entrées cinéma des films étrangers en France reposent sur les versions doublées, essentielles à la culture et au rayonnement de la francophonie.
• 15 000 emplois, dont 5000 comédiens intermittents, principalement en Île-de-France.
• 85 % des entrées cinéma des films étrangers en France reposent sur les versions doublées, essentielles à la culture et au rayonnement de la francophonie.