En coopération avec plusieurs pays européens, Europol vient de démanteler un vaste réseau illégale de streaming, qui concernait plus de 22 millions d'utilisateurs dans le monde. Ce dernier permettait de diffuser des contenus provenant de plateformes comme Sky, DAZN, Netflix, Prime Video ou encore Disney+ en contournant tous les droits d’auteur.
Une énorme opération européenne
Les agences juridiques de l’UE estiment que ce service était utilisé par quelque 22 millions de personnes. Ce réseau générait 250 millions d’euros par mois, avec une prédominance de contenus européens, soit un préjudice total de 10 milliards d’euros de manque à gagner en droits d’auteur.
Des policiers de neuf pays de l'UE et du Royaume-Uni ont lancé onze mandats d'arrêt, fermant des serveurs et effectuant de nombreuses perquisitions, ont précisé Eurojust et Europol. Plus de 100 perquisitions ont été menées contre 102 suspects. Onze suspects ont été arrêtés en Croatie. Au total, ce sont 2 500 chaînes et serveurs illégaux qui ont été saisis, tout comme des cryptomonnaies d'une valeur de plus de 1,65 million d'euros.
Ces opérations ont ciblé principalement des administrateurs en Angleterre et aux Pays-Bas. Les suspects sont accusés de diffusion illégale de contenu audiovisuel, accès non autorisé à des serveurs, fraude informatique ou encore blanchiment d’argent.
Quelle portée ?
En France, la plateforme DAZN -diffusant la Ligue 1- était particulièrement ciblée par les pirates, notamment via des groupes Telegram. Après des critiques sur ses tarifs élevés, DAZN a récemment revu ses prix à la baisse pour contrer le piratage et attirer davantage d’abonnés.
Bien que ce coup porté au réseau illégal soit significatif, la lutte contre le piratage audiovisuel reste un défi de taille, d'autant que les pirates sont de plus en plus ingénieux et les attaques nombreuses. Les autorités de tous pays sont donc amenés à intensifier davantage leur collaboration et adapter leurs outils face à l’évolution rapide des technologies et des modes de piratage.
