Ni vu, ni connu : Meta verse 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump
Par Laurence - Publié le
Une suspension historique qui tourne à l’affrontement judiciaire
Le 7 janvier 2021, au lendemain de l’attaque du Capitole par ses partisans, Donald Trump était banni des principales plateformes sociales, dont Facebook, Instagram, YouTube et même Twitter. De son côté, Meta justifiait cette décision en l’accusant d’avoir encouragé indirectement les violences et en refusant de reconnaître les résultats de l’élection présidentielle de 2020.
Il s'agissait d'une exclusion sans précédent puisqu'elle concernait un président en exercice. Elle a d'ailleurs été immédiatement dénoncée par le principal intéressé et ses alliés, qui y ont vu une violation manifeste de la liberté d’expression et une tentative des géants de la tech de faire taire les conservateurs. Donald Trump avait alors porté plainte contre Meta, estimant être victime de censure et réclamant des dédommagements financiers. Le groupe avait toutefois réactivé les comptes suspendus en janvier 2023, tout en conservant la possibilité de les suspendre à nouveau en cas de récidive.
Un calumet de la paix à 25 millions
Hier, mercredi 29 janvier 2025, Meta a finalement accepté de verser 25 millions de dollars à Donald Trump au titre de dommages et intérêts, et ce, afin de mettre un terme aux poursuites. L’accord, révélé par le Wall Street Journal, a été confirmé par un porte-parole de Meta à l’AFP.
Ce règlement confirme la tendance depuis la réponse des urnes. Plus qu'une accalmie, un vrai rapprochement -même s'il semble très opportuniste de chaque côté. Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président américain multiplie les contacts avec les géants de la tech, et Mark Zuckerberg en profite pour renouer les liens avec l’administration républicaine.
Lors de la cérémonie d’investiture de Trump, le patron de Meta était présent et l’entreprise a fait don d’un million de dollars au fonds d’organisation de l’événement. De plus, Meta a récemment pris plusieurs décisions qui vont dans le sens des conservateurs, notamment la suppression de certains programmes pro-diversité et pro-modération des contenus (contrairement à Apple), la nomination d'un proche de Donald Trump dans son équipe de direction, la fin de son programme de fact-checking, remplacé par un système de notation communautaire inspiré de celui mis en place sur X.