Essai Ford Mustang Mach-E sur la neige !
Par Didier Pulicani - Mis à jour le
Si la voiture électrique commence enfin à se faire une place auprès du grand public (18% des ventes en 2022), les contraintes en terme de charge, de poids et d'autonomie sont encore souvent trop nombreuses pour convaincre le sport automobile de s'y intéresser.
A l'inverse, la puissance des moteurs électriques, le couple disponible immédiatement, la bonne répartition des masses, la quasi-absence de boites de vitesses et de transmission complexe, en font aussi d'excellents bolides, notamment sur la neige et la glace, comme on va le voir aujourd'hui.
Afin de vérifier tout cela en conditions réelles, Mac4Ever a accepté l'invitation de Ford, à venir tester la Mustang Mach-E sur le circuit de glace de Flaine, vers Chamonix :
Avec ses 1000 m de long et ses 10 à 15 mètres de large, le circuit de Flaine est LA référence dans l'hexagone, et il se paie même le luxe d'être le plus grand de France !
Situé à 1800m d'altitude, il offre également d'excellentes conditions d'enneigement pendant l'hiver : durant notre essai, la couche de glace était très homogène, sur un tracé très technique, idéal pour reproduire les difficultés d’une route de montagne. Malgré la météo un peu capricieuse de ces dernières semaines et le léger redoux en début d'année, la piste a conservé un revêtement quasi-idéal pour nos activités du jour.
Nos Mustang Mach-E ont été chaussées de pneus cloutés Nokian HAKKAPELIITTA 10 SUV en 255/55R19, de quoi permettre d'évoluer sur le circuit en toute sécurité tout en offrant de bonnes conditions de glisses et de reprises d'adhérence en courbe, comme vous avez pu le voir dans la vidéo. Les responsables sur place nous ont confié avoir insisté pour faire installer ce modèle, qui serait tout simplement le meilleur au monde pour ce type d'exercice.
Pour le moment, Ford n'a encore que très peu de véhicules électriques, mais ces derniers rencontrent déjà un vif succès, notamment aux USA, où le F-150 (testé ici) et la Mustang Mach-E (notre test) trustent la majorité des ventes.
Le constructeur est actuellement en train de revoir toute sa gamme, qui devrait être 100% électrique en Europe d'ici la fin de la décennie. Les Fiesta, C-Max et autres Galaxy vont tout simplement disparaitre pour laisser place à des modèles totalement pensé pour les plateformes électriques.
Pour ces essais, Ford a emmené deux déclinaisons de la Mustang Mach E :
Malgré la grande différence de couple, ces deux modèles n'étaient en réalité pas si éloignés sur pistes enneigée, il était surtout question de technique, plus que de puissance -même si les reprises bien coupleuses ont un intérêt certain durant les sorties de virage.
Une fois toutes les aides déconnectées et le mode
Après quelques donuts en dehors du circuit, la voiture a tout de même coupé le mode AWD (Les 4 roues motrices) pendant quelques secondes, passant alors temporairement en pure propulsion. Il s'agit apparemment d'une sécurité liée à la température, mais qui risque malgré tout de créer des surprises si l'on venait à l'utiliser pour une course par exemple. Rassurez-vous, la plupart des VE sont concernés par ces limitations : à part quelques rares exemples (comme la Taycan, réellement pensée pour la course), même Tesla voit ses performances diminuer au fil des tours, en grande partie à cause de la surchauffe de la batterie.
Comme vous avez pu le voir, malgré une notre expérience toute relative sur sol enneigé (on teste d'ailleurs souvent les VE à Chamonix en hiver), et grâce à un instructeur particulièrement efficace et pédagogue, on arrive rapidement à se faire plaisir sur le circuit, sans avoir l'impression de prendre des risques inconsidérés ! La voiture glisse assez facilement une fois que l'on a saisi les subtilité au niveau du braquage et des phases d'accélérations vives, destinées à venir placer la Mache-E en drift. Les pneu-cloués aidés des 4 roues motrices permettent également de récupérer rapidement de l'adhérence ou du freinage, ce qui évite de se prendre des murs de neige au premier virage.
In fine, l'expérience de conduite sur glace avec un véhicule puissant apporte une réelle dose de plaisir, même sans être un pilote chevronné, et l'on se prendrait presque à y passer la journée complète, si l'autonomie (1kWh la minute) ne venait pas nous rappeler à l'ordre. Sur place, il n'y avait d'ailleurs pourtant que quelques bornes de 22kW, suffisantes pour faire tourner une vingtaine de journalistes pendant tout une après-midi avec 4 voitures seulement, mais un peu justes si l'on avait voulu courir de 8H à 22H !
Au delà de cette expérience assez inédite, je vous encourage surtout à venir essayer votre propre voiture sur un tel circuit (beaucoup sont ouverts au public) : comme on l'avait vu sur le circuit mouillé de Michelin avec une Tesla Model 3, il est important de connaitre les limites de son véhicule, et l'on s'aperçoit d'ailleurs que l'on a souvent plus de marge que prévu, à condition de respecter quelques règles de conduite et de sécurité.
Du côté des pilotes que nous avons croisés à Flaine, la plupart se sont montrés ravis des atouts de l'électrique pour le sport auto, même s'il reste, selon leurs dires, encore quelques contraintes parfois rédhibitoires pour en faire de vraies voitures de course. Espérons que d'ici quelques années, les autonomies augmenteront tout en réduisant les temps de charge et le poids des batteries. Mais avec des plate-formes de 800V et de meilleures efficiences, ces contraintes ne semblent pas inatteignables d'ici la fin de la décennie.
Enfin, pour terminer sur une note un peu
A l'inverse, la puissance des moteurs électriques, le couple disponible immédiatement, la bonne répartition des masses, la quasi-absence de boites de vitesses et de transmission complexe, en font aussi d'excellents bolides, notamment sur la neige et la glace, comme on va le voir aujourd'hui.
Afin de vérifier tout cela en conditions réelles, Mac4Ever a accepté l'invitation de Ford, à venir tester la Mustang Mach-E sur le circuit de glace de Flaine, vers Chamonix :
Un grand circuit et des conditions hivernales
Avec ses 1000 m de long et ses 10 à 15 mètres de large, le circuit de Flaine est LA référence dans l'hexagone, et il se paie même le luxe d'être le plus grand de France !
Situé à 1800m d'altitude, il offre également d'excellentes conditions d'enneigement pendant l'hiver : durant notre essai, la couche de glace était très homogène, sur un tracé très technique, idéal pour reproduire les difficultés d’une route de montagne. Malgré la météo un peu capricieuse de ces dernières semaines et le léger redoux en début d'année, la piste a conservé un revêtement quasi-idéal pour nos activités du jour.
Nos Mustang Mach-E ont été chaussées de pneus cloutés Nokian HAKKAPELIITTA 10 SUV en 255/55R19, de quoi permettre d'évoluer sur le circuit en toute sécurité tout en offrant de bonnes conditions de glisses et de reprises d'adhérence en courbe, comme vous avez pu le voir dans la vidéo. Les responsables sur place nous ont confié avoir insisté pour faire installer ce modèle, qui serait tout simplement le meilleur au monde pour ce type d'exercice.
Des Mustang Mach-E puissantes, GT ou pas !
Pour le moment, Ford n'a encore que très peu de véhicules électriques, mais ces derniers rencontrent déjà un vif succès, notamment aux USA, où le F-150 (testé ici) et la Mustang Mach-E (notre test) trustent la majorité des ventes.
Le constructeur est actuellement en train de revoir toute sa gamme, qui devrait être 100% électrique en Europe d'ici la fin de la décennie. Les Fiesta, C-Max et autres Galaxy vont tout simplement disparaitre pour laisser place à des modèles totalement pensé pour les plateformes électriques.
Pour ces essais, Ford a emmené deux déclinaisons de la Mustang Mach E :
La Mustang Mach-E AWD :
• 4 roues motrices (2 moteurs)
• 351 CV
• 580 Nm de Couple
• A à 100 en 5.1s
• 4 roues motrices (2 moteurs)
• 351 CV
• 580 Nm de Couple
• A à 100 en 5.1s
La Mustang Mach-E GT :
• 4 roues motrices (2 moteurs)
• 487 CV
• 860 Nm de Couple
• A à 100 en 3.7s
• 4 roues motrices (2 moteurs)
• 487 CV
• 860 Nm de Couple
• A à 100 en 3.7s
Malgré la grande différence de couple, ces deux modèles n'étaient en réalité pas si éloignés sur pistes enneigée, il était surtout question de technique, plus que de puissance -même si les reprises bien coupleuses ont un intérêt certain durant les sorties de virage.
Un cheval qui se cabre facilement
Une fois toutes les aides déconnectées et le mode
Untamedenclenché, permettant de libérer tout la puissance aux quatre roues, notre Mache-E s'est montrée à la fois vigoureuse, rassurante durant les phases de freinage, et joueuse lorsqu'elle était sollicitée -et on ne s'est donc pas privés !
Après quelques donuts en dehors du circuit, la voiture a tout de même coupé le mode AWD (Les 4 roues motrices) pendant quelques secondes, passant alors temporairement en pure propulsion. Il s'agit apparemment d'une sécurité liée à la température, mais qui risque malgré tout de créer des surprises si l'on venait à l'utiliser pour une course par exemple. Rassurez-vous, la plupart des VE sont concernés par ces limitations : à part quelques rares exemples (comme la Taycan, réellement pensée pour la course), même Tesla voit ses performances diminuer au fil des tours, en grande partie à cause de la surchauffe de la batterie.
Comme vous avez pu le voir, malgré une notre expérience toute relative sur sol enneigé (on teste d'ailleurs souvent les VE à Chamonix en hiver), et grâce à un instructeur particulièrement efficace et pédagogue, on arrive rapidement à se faire plaisir sur le circuit, sans avoir l'impression de prendre des risques inconsidérés ! La voiture glisse assez facilement une fois que l'on a saisi les subtilité au niveau du braquage et des phases d'accélérations vives, destinées à venir placer la Mache-E en drift. Les pneu-cloués aidés des 4 roues motrices permettent également de récupérer rapidement de l'adhérence ou du freinage, ce qui évite de se prendre des murs de neige au premier virage.
Une expérience utile pour tout le monde
In fine, l'expérience de conduite sur glace avec un véhicule puissant apporte une réelle dose de plaisir, même sans être un pilote chevronné, et l'on se prendrait presque à y passer la journée complète, si l'autonomie (1kWh la minute) ne venait pas nous rappeler à l'ordre. Sur place, il n'y avait d'ailleurs pourtant que quelques bornes de 22kW, suffisantes pour faire tourner une vingtaine de journalistes pendant tout une après-midi avec 4 voitures seulement, mais un peu justes si l'on avait voulu courir de 8H à 22H !
Au delà de cette expérience assez inédite, je vous encourage surtout à venir essayer votre propre voiture sur un tel circuit (beaucoup sont ouverts au public) : comme on l'avait vu sur le circuit mouillé de Michelin avec une Tesla Model 3, il est important de connaitre les limites de son véhicule, et l'on s'aperçoit d'ailleurs que l'on a souvent plus de marge que prévu, à condition de respecter quelques règles de conduite et de sécurité.
Du côté des pilotes que nous avons croisés à Flaine, la plupart se sont montrés ravis des atouts de l'électrique pour le sport auto, même s'il reste, selon leurs dires, encore quelques contraintes parfois rédhibitoires pour en faire de vraies voitures de course. Espérons que d'ici quelques années, les autonomies augmenteront tout en réduisant les temps de charge et le poids des batteries. Mais avec des plate-formes de 800V et de meilleures efficiences, ces contraintes ne semblent pas inatteignables d'ici la fin de la décennie.
Enfin, pour terminer sur une note un peu
écolo, il est vrai qu'évoluer sur circuit en quasi-silence au milieu d'un décor naturel hors du commun, a quelque chose de magique, sinon de respectueux envers la montagne. S'il faut passer par l'électrique pour conserver ces petits plaisirs, alors oui, on signe tout de suite !
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