La Pologne ou la Panne ? Road-trip en voiture électrique avec la BMW i5 (et gastronomie)
Par Didier Pulicani - Publié le
Pour ce road-trip de plus de 3000Km à travers le Vieux Continent, nous avons donc choisi la BMW i5X Drive 40, un modèle affichant jusqu'à 538 Km d'autonomie pour 394CV. Seulement voilà, notre version bien équipée (xDrive, belles jantes...) n'affichait plus que 467 km WLTP. Suffisant pour affronter l'Europe centrale ? La réponse dans cet essai très... gastronomique !
Un vrai challenge électrique, mais pourquoi ?
Ceux qui avaient des Zoé et des Tesla Model S dans les années 2015/2016 ont encore en mémoire la galère pour retrouver des bornes de recharge sur certains trajets, notamment à l'étranger... certains parcours étaient même totalement impossibles à l'époque !
En quelques année, la France est devenu le leader européen en matière de densité de bornes, mais ce n'est pas le cas partout ! En Europe centrale, même les SuperChargers Tesla sont encore rares (regardez la partie droite de la carte). En seulement 3-4 ans, j'ai vu le nombre de bornes grossir très nettement en Pologne, mais il n'y a toujours qu'une quinzaines de stations Tesla dans un pays de plus de 36 millions d'habitants -ça fait pas lourd.
Même dans une ville comme Cracovie (800 000 habitants), on ne compte que deux stations rapides, ce qui est totalement insuffisant. Dès lors, difficile de partir en confiance, alors qu'on se retrouve comme 10 ans en arrière à l'Ouest. Le plus challenging n'est pas tant les grandes villes mais bien les grands trajets, les road-trip pas toujours planifié... Bref, l'aventure, comme nous le permet la voiture depuis une centaine d'année !
Autonomie : 467 km (ouch).
Alors que notre trajet était plutôt facile en Tesla (bonne autonomie, SuperChargers...), un peu plus galère en Mercedes EQS (autonomie correcte, mais moins de bornes publiques), le challenge est de taille avec la nouvelle BMW i5, dont l'autonomie officielle est de 467 km malgré une grosse batterie de 83,9 kWh.
Il faut dire qu'entre le xDrive (bi-moteur), le Pack M, et les jantes sportives de 19" (toutes ouvertes), l'efficience n'est pas forcément au rendez-vous. Avec plus de 2,2t sur la balance, malgré un profil de berline assez aérodynamique (Cx de 0,23), les consommations annoncées restent assez élevées, ce qui nous a valu quelques inquiétudes avant de prendre la route.
467 km WLTP, c'est en gros 250Km sur autoroute sans trop forcer. En hiver et avec un peu de vent, on peut même descendre autour de 200Km, c'est ce qu'on a (grosso-modo) avec une MG4 Luxury Autonomie standard -vendue un tiers du prix.
Dès le départ, nous étions déjà fixés, avec du 30kWh/100Km sur les petites routes le temps que la Pompe à Chaleur (de série) se mette en route, et une conso autour de 25-26 sur autoroute une fois stabilisé autour de 130Km/h. Vous l'avez vu dans la vidéo, les pauses se font donc toutes les 2H environ, ce qui n'est pas si grave en famille (surtout avec un bébé), il faut juste les combiner avec les repas ou les arrêts pipi.
394CV et le xDrive
En Suisse et dans les contrées régulièrement enneigées, les clients ont tendance à privilégier les véhicules 4x4, sans que ce soient forcément des SUV.
La BMW i5 est disponible à la fois en propulsion mais aussi avec le xDrive, comme notre modèle qui propose 394CV sur 2 moteurs, un 0 à 100 km/h en 5,4s et une VMax de plus de 210 km/h, une vraie bête de course malgré le poids de l'engin (2,2t à vide). Durant notre road-trip, nous avons rencontré la neige et la boue à plusieurs reprises et les 4 roues motrices sont vraiment sécurisantes, même si les pneus font l'essentiel du travail de motricité sur la neige.
La version eDrive 40 de 340 ch sera largement suffisante pour la plupart des gens, avec un 0 à 100Km/h en 6s et de quoi se faire plaisir dans tous les cas. C'est elle qui aura la meilleure autonomie de 502 à 582 km en fonction des options.
Une déclinaison xDrive M60 de 601 ch et à 0 à 100 sous les 4s devrait satisfaire les plus exigeants, même si les consommations en sont nettement plus élevées -l'autonomie tombe alors à 457 − 516 km suivant les jantes etc.
Charge rapide, badge et plug&charge
Malgré cette autonomie un peu juste, la BMW i5 s'avère en fait une assez bonne voiture électrique. Déjà, en version propulsion, elle affiche les 538Km WLTP, soit 350Km à 130Km/h, ce qui est dans la moyenne du segment.
Ensuite, elle propose de la charge rapide à 200kW avec préconditonnement de la batterie (via le planificateur), de quoi effectuer le 10-80% en 30mn, comme une Tesla Model 3. Cela reste moins rapide qu'une Kia EV6 par exemple (18mn) ou une Porsche Tayan, le 800V n'arrivera chez BMW que cette années avec le nouvel X3 (a priori).
Avec l'option plug&charge, il n'y a même pas besoin de badger, même si la fonction n'a pas marché sur toutes les bornes : jamais en Pologne par exemple, mais à 90% en Allemagne, France et en Suisse.
Pour le reste des bornes, nous avons utilisé la carte BMW Charging qui a fonctionné à 100% sur l'ensemble du réseau, y compris en Pologne, Slovaquie ou encore en Autriche, comme vous avez pu le voir en vidéo. Même les petites bornes l'hôtel ont accepté le précieux sésame que je vous recommande vivement -on parlera des tarifs en fin d'article. Cela évite surtout de télécharger des apps (rarement en français) ou de créer des comptes.
Durant notre road-trip, le plus pénible était souvent de voir qu'il n'y avait pas toujours assez de bornes (par exemple, 2 dans un parking de plus de 1000 places à Vienne) ou qu'elles étaient squattées par des véhicules thermiques (assez courant en Pologne).
La charge lente reste le réseau le moins fiable en terme de disponibilités, alors même que la charge à destination est souvent capitale pour s'économiser un arrêt supplémentaire le jour suivant, quand on voyage. Dès lors, nous avons adopté une technique de
charge par opportunismeoù nous chargeons dès qu'on en a l'occasion, même si l'on est à 50 ou 80% de batterie.
Enfin, signalons la présence d'une option 22 kW qui permet de charger la voiture complètement en moins de 4H sur une borne AC compatible, contre 8H sur une borne de charge 11 kW chez la concurrence, qui ne propose pas toujours l'option. Un petit resto d'1H30 permet donc de remettre pratiquement la moitié de la capacité sur une borne dite
lente, ce qui n'est pas négligeable, surtout en voyages où les bornes rapides sont surtout sur autoroute.
BMW i5 xDrive 40 : deutsche qualitat !
La BMW i5, c'est la Serie 5 électrique, une grande berline de près de 5m de long, 2m de large, 3m d'empattement, un vaisseau taillé pour les autoroutes, prête à engloutir des kilomètres.
Son design est plutôt méchant, ce qui n'est pas pour nous déplaire, et ce qui permet de conserver un style commun avec la version thermique, malgré une calandre pleine. De loin, difficile de les différencier, ce qui reste la philosophie première chez BMW, même si les déclinaisons électriques ont parfois besoin d'une meilleure aérodynamique -or ici, le Cx est déjà à 0,23, un excellent chiffre.
L'i5 est une berline tri-core de 5 places, avec une bonne vieille
malle(comme disait ma grand-mère), un coffre sans hayon de 490L, une bonne capacité mais compliquée à charger avec une poussette ou des grosses valises, la hauteur sou pavillon étant de fait limitée. Clairement, avec un bébé ou des enfants en bas âge, ce n'est pas aussi pratique qu'un SUV -le X1 était bien plus logeable par exemple. Pour ce voyage, nous étions obligé de mettre une partie de nos bagages derrière, comme la nacelle de la poussette qui aurait pris la moitié du coffre.
A l'intérieur, on peut même parler d'une 4 places, à cause d'un tunnel central proéminent (vive le multi-énergie), et d'un accoudoir rendant la place du milieu peu accueillante. Avec un nourrisson et une coque de siège-bébé, une seule personne pourra rentrer à l'arrière -nous en avons profité pour y mettre quelques valises et c'était très bien.
Les finitions sont toujours irréprochables chez BMW, mais les allemands restent encore attachés à l'ancien modèle de vente, avec beaucoup de segmentations, de nombreuses options et coloris... ce qui pousse finalement l'acheteur à limiter ses choix. Par exemple, pas de sièges massants sur notre modèle, ni d'écrans supplémentaires (même en option), ni à l'arrière ni pour le passager. Chez XPeng, tout ceci fait partie d'un pack Premium (avec sièges massants à l'arrière et stand de maquillage) digne de l'univers de luxe.
A l'avant, les sièges sont très enveloppants et le carbone de la planche de bord court tout du long, dans une ambiance très feutrée. Les assemblages sont exemplaires, le volant se prend bien en main, et le conducteur est vraiment chouchouté. J'aime bien que BMW ait conservé les boutons physiques pour la conduite autonome ou les alertes de survitesse, qui se désactivent en un clic depuis le volant !
La climatisation est à la fois tactile (pour la température et la vitesse) mais aussi physique (pour l'orientation des bouches). Un bandeau lumineux court sur toute la largeur, même dans les portières, et ce n'est pas que pour la déco : l'ensemble s'allume quand on met les warning ou pour indiquer le niveau de charge.
BMW aime bien les boutons, même si ça ne sert à rien : sur la console central, il faut encore presse Start pour démarrer/arrêter la voiture, quel dommage sur une électrique ! Tout autant que le
Model Bqu'il faut enclencher à chaque fois pour la conduite mono-pédale.
La console centrale est bien pensée avec une zone tactile pour le téléphone, les porte-gobelets et de nombreux rangements. On adore avoir le contrôle totale de la musique (volume et changement de piste) sur la partie droite, pour le passager, qui peut aussi faire des gestes en l'air pour ces commandes -c'est vraiment pratique au volant !
Alors oui, une BMW n'est pas un salon roulant, le constructeur reste attaché au
plaisir de conduire, mais il serait peut-être temps de s'occuper de ceux... qui ne conduisent pas. Sur 3000 km, Sylwia n'aurait pas dit non à Netflix avec une sortie bluetooth dédiée sur un écran 16/9, plutôt que de devoir se contenter d'observer les soubresauts du GPS. Heureusement, le passager n'est pas totalement oublié, avec une zone de contrôle très complète pour le multimédia -elle adore ajuster le son ou changer de radio via la gestuelle bien connue de BMW.
Clef sur smartphone et mode sentinelle de série
BMW est un des rares constructeurs à avoir adopté le standard CarKey d'Apple, qui permet d'utiliser son iPhone ou son Apple Watch comme clef à part entière.
Vous pouvez donc ouvrir, préchauffer ou même démarrer la voiture avec une simple montre connectée, pratique pour la plage ou si vous n'avez pas vos clefs physiques avec vous. On peut tout à fait partir en vacances sans avoir peur de perdre sa clef, car le partage de la version numérique se fait en 2 clics -toute la famille peut alors avoir sa propre clef ! Mieux, il y a même une petite carte format CB au cas où rien ne fonctionne...
Autre fonction bien connue chez Tesla, la BMW est capable de surveiller les alentours et de prendre des photos en 3D de la voiture, y compris à l'intérieur. Ce n'est pas encore un vrai
mode sentinelleavec de la surveillance active de toutes les caméras, mais c'est rassurant de se dire que le véhicule peut garder une trace de l'effraction... ou tout simplement pour vérifier qu'il n'y a rien à l'intérieur ou que la voiture est toujours en bon état. Quand on passe d'hôtels en hôtels ou qu'on laisse la voiture en pleine rue, c'est un parachute appréciable, surtout avec un logo BMW sur la calandre.
C'est un détail, mais assez pénible au quotidien : sur notre modèle, il n'y avait des capteurs que sur les poignées avant et pas à l'arrière ! Du coup, pour faire entrer le bébé, il fallait d'abord ouvrir la portière côté conducteur (ou passager) pour déverrouiller l'arrière... A ce tarif, on aurait aimé 4 capteurs !
Très maniable, malgré les apparences
Comme vous l'avez vu dans la vidéo, nous avons écumé les routes, autoroutes, villes, parking d'hôtels et autres souterrains... avec une étonnante facilité.
Malgré la longueur, les roues arrières directrices permettent d'offrir un rayon de braquage raisonnable. Même les créneaux sont assez aisés et je n'ai jamais eu l'impression de m'y reprendre pour les manoeuvres. Evidemment, ça reste un gros bébé qu'il faut avoir dans l'oeil, mais j'ai parfois plus de difficulté avec une Tesla Model 3 (plus courte), et son rayon de braquage de camion.
La caméra 360° est d'excellente qualité et elle va même zoomer sur le pare-choc si vous vous rapprochez de l'obstacle, histoire de se garer au plus près d'un mur par exemple. Mieux, elle possède un lavage automatique depuis l'intérieur, tellement pratique en hiver !
Avec le mode
AutoReverse(comme dans les anciens Walkmans), les BMW peuvent enregistrer les trajets et refaire exactement le même cheminement inverse, en cas de besoin : en voyage, c'est pratique lorsqu'on est engagé dans une allée sans issue ou s'il faut rapidement sortir d'une place. Il vous suffit de contrôler les alentours, et l'accélération.
Pour les plus feignants, le Park Assis Pro (en option) permet aussi de se garer automatiquement. Comme vous l'avez vu, ça fonctionne bien, même si les places ne sont pas parfaitement délimitées, mais je l'ai très peu utilisé, car ça reste bien plus long qu'en mode manuel.
Autre atout de ce modèle, la garde au sol (14,6 cm) est assez élevée, et permet de passer (presque) partout sans trop de frayeurs. Mais attention, en version M60, on passe à 13,6cm, ce qui pourrait être plus gênant à l'usage, surtout avec un empattement de 3m.
Enfin, l'amortissement piloté permet de faire varier le confort suivant les modes de conduite. On appréciera d'avoir un véhicule rivé au sol en mode Sport, mais super confortable sur les pavés à petite vitesse, en mode standard. Ne vous attendez pas à virer totalement à plat, mais le roulis est très contenu quand vous haussez le rythme, tout en se transformant en tapis volant sur voie rapide.
La meilleure conduite semi-autonome du marché
Sur autoroute, cette BMW i5 ne ment pas sur le plaisir de conduire mais aussi.. de ne pas conduire !
Déjà, nous avons pu approcher la vMax (215 km/h) sur l'autobahn en toute légalité et sans stress : à ces vitesses élevées, la voiture est très stable, malgré les pneus neige et les conditions hivernales. L'insonorisation est exemplaires, et notre vitesse de croisière s'est rapidement située autour de 150/160Km/h, histoire que la consommation ne s'envole pas trop.
Sur une grande partie du trajet, nous avons activé le Drive Assist Pro, la conduite semi-autonome de BMW, qui est tout simplement la meilleure du marché ! Aucun bip-bip grâce à un volant capacitif, pas d'alertes d'inattention intempestives, bref, le calme absolu ! Il y a même du changement de voie automatique... seule la loi limite en fait toutes ces fonctionnalités.
Le système est par ailleurs très fiable, même avec de la neige, des zones de travaux ou un marquage au sol limité. Il s'est désactivé une fois en Slovaquie pour une raison inconnue, mais il re-fonctionnait parfaitement le lendemain -peut-être un capteur ou une caméra trop sale ou à cause du froid.
GPS et les écrans : peut mieux faire
Durant notre périple, nous avons utilisé à 99% le GPS intégré à la voiture pour une raison simple : c'est la seule façon d'avoir un planificateur d'itinéraire avec les bornes de recharge.
Evidemment, vous avez toujours CarPlay (sans-fil), mais si vous utilisez Google ou Waze, vous perdez toutes les fonctions relatives à la planification.
Le système est plutôt bien fait, avec la possibilité de régler le pourcentage à l'arrivée et à la borne, mais aussi de limiter les bornes au réseau BMW Charging, ce qui nous assure d'une compatibilité de notre carte fournie avec la voiture.
Globalement, la planification a très bien fonctionné quelque soit le pays. En Allemagne, la voiture proposait des pauses autour de 10% de batterie, alors qu'en Slovaquie, nous étions plutôt autour de 30%, car la densité des stations rapide est nettement plus faible.
En pratique, je trouve le système convenable mais pas idéal : la recherche d'adresse donne parfois des localisations farfelues, ce n'est pas aussi précis et fiable que Google par exemple. Autre source de crispation, l'arrivée aux intersections est souvent imprécise, ce qui nous a valu de rater quelques sorties avec plusieurs bretelles d'affilée.
BMW se prépare à renouveler totalement son système iDrive comme vous avez pu le voir dans notre découverte de la Neue Klasse X, la plateforme de la marque qui arrivera avec le prochain X3 électrique. En attendant, il faudra donc faire avec cet écran un peu... fouillis et bien trop étriqué sur la hauteur.
Le nombre d'applications (mélangées avec celle de CarPlay) rend l'accès aux réglages assez hasardeuse. On doit souvent jongler avec des sous-menus, ce qui n'est pas toujours pratique au volant. Pas de Netflix, d'Apple Music ou d'AppleTV+, mais on trouve quand-même YouTube ou encore Spotify en natif, qui nécessitent toutefois un abonnement 5G pour en profiter.
Les petits widgets situés sur la gauche sont pratiques pour avoir la consommation de la voiture, l'heure ou des infos complémentaires du GPS, mais je ne suis pas très fan de cette disposition : une grande dalle 16/9 aurait été beaucoup plus adaptée et aurait permis de faire cohabiter GPS et de nombreux widgets sur le même espace sans devoir jongler de l'un à l'autre ou d'aller dans les menus constamment.
Sous le volant, l'instrumentation est efficace, avec un grand écran sous le volant où toutes les informations utiles sont disponibles (lecture de panneaux, GPS, niveau de batterie....) et même de la réalité augmentée : la caméra filme la route et rajoute des alertes et le suivi des véhicules en temps réel, ce qui met en confiance. En revanche, je trouve les interfaces un peu datées, même si on peut personnaliser l'ambiance et les infos affichées.
Ces deux grands écrans sont complétés par un grand affichage tête haute, mais sans réalité augmentée cette fois. En revanche, l'affichage est très complet, bien large et il permet de totalement se passer des écrans sans quitter les yeux de la route. Il affiche mêmes les différentes voies de circulation à prendre ou encore une version miniature de la carte.
Enfin, l'application mobile est toujours très complètes chez BMW, elle offre la majorité des commandes (ouverture/fermeture, clim à distance, programmation de la charge...) et l'on peut même mettre à jour le système à distance ! Nous l'avons fait depuis l'hôtel et la voiture était opérationnelle le lendemain matin. Sans être aussi simple que celle de Tesla, je trouve que le programme est vraiment d'un très bon niveau, on peut même préparer son trajet avec les bornes, il ne manque vraiment rien ! Le truc bien pratique en hiver : vous pouvez dégivrer la voiture à distance avant de partir !
Dans l'ensemble, ce système reste convenable, et n'a pas de lacune majeure : si vous craquer pour une i5, il y a tout ce qu'il faut pour être serein sur de longs trajets comme ici. Mais pour essayer quantité de véhicules et de connectivité intégrée, je trouve que l'infotainement de BMW manque de modernité, de grands écrans, d'applications de divertissements pendant les charges mais aussi d'une interface vraiment intuitive, comme les chinois arrivent désormais à en faire (XPeng, BYD...). Croisons les doigts !
Bilan et coûts de notre road-trip !
Après ce petit tour d'Europe d'environ 2 semaines, il est donc temps de rendre la voiture à BMW Suisse, et de faire un point sur notre plus grand road-trip en voiture électrique jamais effectué sur Mac4Ever.
Voici déjà le bilan chiffré de notre périple :
• 693 kWh consommés
• 408 € de recharge (58 cts/kWh en moyenne)
• 1332mn de charge (22H)
• 25 kWh/100Km en moyenne
• 71 km/h de moyenne
De ces métriques, on peut retenir plusieurs éléments :
• La consommation moyenne est assez élevée, même en hiver, vu le type de véhicule
• Les temps de charge (22H) sont en grande partie réalisés durant des temps de visite, de repas et très peu à attendre devant la borne
On aurait pu faire baisser les coûts en téléchargeant des apps, s'abonnant à des réseaux locaux ou en optimisant nos charges rapides chez Ionity (gratuit pendant un an avec notre véhicule). Mais pendant les vacances, on n'a pas toujours envie de s'embêter avec ça, et j'ai trouvé le compromis acceptable, le budget
carburantétant encore raisonnable au regard du périple.
Pour le reste, outre l'expérience très enrichissante de découvrir d'autres pays, d'autres cultures et évidemment, tout le volet gastronomique (!), notre bilan est étonnamment positif malgré l'autonomie moyenne de la voiture. Entre le planificateur et la carte BMW Charging, nous avons que très peu galéré pour trouver des bornes, d'autant que la charge est plutôt rapide sur ce modèle.
A ce tarif (autour de 110 000 CHF/€) avec les options, on aurait quand-même aimé une plus grosse batterie, de grands écrans, une consommation mieux maîtrisée et du 800V, ces éléments étant a priori prévus pour la plateforme NeueKlasse qui devrait sortir dès cette année. Est-ce une raison suffisante d'attendre ? A vous de voir, même si encore une fois, cette BMW i5 reste un véhicule relativement homogène pour le segment, sans défaut rédhibitoire, quoique l'autonomie pourrait faire vraiment hésiter les gros rouleurs.