Si vous suivez nos vidéos consacrées aux véhicules électriques et à la connectivité, vous savez à quel point les constructeurs historiques peinent à se réinventer sur la plan logiciel, généralement sous-traité comme une simple paire d'essuie-glaces.
Hormis Tesla (et peut-être Ford dans une certaine mesure), rares sont les OS a réellement se démarquer. Ce n'est donc pas un hasard si la plupart (Volvo/Polestar, Stellantis, Renault/Nissan....) ont décidé d'utiliser Android Automotive, une plateforme créée par Google et qui offre un niveau de qualité bien supérieur à l'existant, notamment en matière d'outils de développement et d'API.
Avec indiGo, TomTom apporte une brique supplémentaire à cet écosystème, et souhaite convaincre les constructeurs d'y installer son nouvel OS dans leurs futures autos. Ce dernier est également basé sur Android Automotive, mais sans les services de Google : c'est Alexa qui agira comme Assistant, TomTom pour la cartographie et quelques services tiers (comme Spotify) pour le volet multimédia. L'éditeur s'est entouré de nombreux partenaires (Intellias, Cinemo, Cerence, Digital Charging Solutions...) pour offrir un système complet, avec radios en lignes, référencement des bornes de charge etc.
Comme vous pouvez le voir, indiGo s'inscrit ici comme OS principal de la voiture, y compris pour le tableau de bord (avec gestion des aides à la conduite) ou la gestion des éléments du véhicule (climatisation, ouvrants, dégivrage...). Mais l'éditeur offre aussi un environnement de développement très modulaire, qui permet à chaque constructeur de rajouter ses briques assez facilement. Pensé pour l'électrique, le système de navigation prend en compte la consommation des véhicules et les données de charge -il est par exemple possible de chercher des stations proches de la destination automatiquement.
L'interface semble élégante, réactive, avec un très bon niveau d'intégration, et adaptable à différents types de véhicules et de taille d'écran -la démo ayant été réalisée dans une Fiat 500. TomTom insiste sur la nécessité de réduire au maximum les distractions au volant, même si quantité de réglages (comme la climatisation ou les commandes audio) semblent ici un peu difficiles d'accès pendant la conduite (sauf à utiliser la commande vocale).
TomTom n'a pas encore annoncé de partenariat avec un quelconque constructeur automobile, mais compte bien séduire ceux qui hésiteraient à mettre toutes leurs données chez Google -comme c'est déjà le cas chez Volvo/Polestar ou plus récemment le Groupe Renault.
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