Pause pipi chronométrée : vis ma vie de standardiste pour Apple
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
Les conditions de travail sur les plateformes téléphoniques sont régulièrement pointées du doigt. Cette fois-ci, c'est une standardiste qui travaille chez un sous-traitant d'Apple qui choisit de témoigner, car
La standardiste en question a été renommée
Jeanne travaille 39h par semaine et gagne environ 1100€ net par mois, ce qu'elle a l'air de trouver
Hormis les insultes et l'agressivité des clients, Jeanne vit mal les cadences imposées par sa direction : une heure montre en main pour déjeuner, 2 à 4 minutes pour écrire son rapport après chaque appel et surtout 10 minutes top chrono par jour pour aller au petit coin. Il est vrai que chronométrer ce genre d'activités peut sembler déplacé et pose la question de savoir à quel point un employeur peut
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elle n'en peut plus.
La standardiste en question a été renommée
Jeannepour des questions de confidentialité. Elle travaille chez Sellbytel, un sous-traitant d'Apple à Barcelone. Le début de l'histoire ressemble à toutes celles qui nous sont contées concernant ce
job ingrat: un cinquantaine d'employés dans un open space, des coups de fil toute la journée avec une idée de productivité toujours en tête pour traiter le plus d'appels possible tout en faisant en sorte que les clients soient satisfaits.
Jeanne travaille 39h par semaine et gagne environ 1100€ net par mois, ce qu'elle a l'air de trouver
inadmissiblecompte tenu de ses conditions de travail. Peut-être préférerait-elle aller travailler à Foxconn ? Certains diront que toutes ces personnes qui travaillent dans des conditions difficiles ont le choix de partir, de faire autre chose. Mais dans les conditions économiques actuelles, a-t-on vraiment le choix lorsqu'on a la chance d'avoir un emploi à plein temps ?
Hormis les insultes et l'agressivité des clients, Jeanne vit mal les cadences imposées par sa direction : une heure montre en main pour déjeuner, 2 à 4 minutes pour écrire son rapport après chaque appel et surtout 10 minutes top chrono par jour pour aller au petit coin. Il est vrai que chronométrer ce genre d'activités peut sembler déplacé et pose la question de savoir à quel point un employeur peut
disposer de ses salariés.
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