Trop de haine en ligne : la CFDT quitte X (les Hôpitaux de Paris aussi)
Par Laurence - Publié le
Bye bye X
La secrétaire générale du premier syndicat de France rejoint donc le mouvement mondial d'exode du réseau social, dénonçant une dérive de la plateforme depuis son rachat par Elon Musk en 2022. Elle estime en effet :
il y a trop de haine et pas assez de modération et de régulation sur ce réseau social, on ne souhaite donc pas continuer à s’y exprimer.
Comme d'autres, elle dénonce donc la prolifération de discours haineux et offensants et les débordements au niveau de la modération (inexistante depuis qu'Elon Musk a limogé toutes les équipes en charge et en a modifié les règles). La CFDT prévoit de migrer vers des plateformes alternatives, Bluesky -créé par l’un des cofondateurs de Twitter- et Threads -appartenant à Meta.
Un départ symbolique et influent
Au delà, ce départ marque un tournant car la CFDT est la première organisation syndicale française à quitter X. Jusqu'à présent, ce choix avait été fait par des figures politiques ou des acteurs, des organisations (Greenpeace), puis des médias étrangers, puis plus récemment français comme Ouest-France et Sud-Ouest. Le départ de la CFDT pourrait inciter d’autres figures française à envisager des alternatives.
Désormais, quitter X n’est pas seulement une question d’image, mais aussi une réflexion sur la responsabilité sociale et la sécurité en ligne. Tous dénoncent l'assouplissement des règles de modération, la monétisation des services autrefois gratuits (comme la pastille bleue), et enfin une ambiance jugée toxique par de nombreux utilisateurs, portée par les choix politiques de son dirigeant, futur ministère de l’efficacité gouvernementale (Department of Government Efficiency en vo ou Doge).
l’AP-HP et tous ses hôpitaux annoncent l’arrêt de leur activité sur la plateforme X. Cette décision est une démarche de toute l’institution et prend effet immédiatement. Les raisons sont les mêmes,
des conditions de régulation et de modération [qui ne permettent plus ] de garantir un cadre de communication compatible avec la lutte contre la désinformation, le respect d’un débat apaisé et la protection des valeurs qui fondent la mission médicale et scientifique