Les taxis volants bientôt autorisés dans le ciel américain ?
Par Vincent Lautier - Publié le
Un nouveau type d’aéronef reconnu par la FAA
La puissante Federal Aviation Administration (FAA) a publié de nouvelles réglementations pour encadrer l’exploitation des taxis volants électriques aux États-Unis. Aussi appelés eVTOL (electric vertical takeoff and landing aircraft), ces appareils, qui décollent comme des hélicoptères et volent comme des avions, forment une catégorie totalement nouvelle d’aéronefs, la première en près de 80 ans. La règle publiée couvre notamment les conditions d’exploitation et la formation des pilotes, un pas essentiel vers leur intégration dans l’espace aérien. Le directeur de la FAA, Mike Whitaker, a déclaré que ces règles garantissent un environnement sûr pour l’exploitation des eVTOL aux États-Unis.
Une technologie soutenue par des entreprises majeures
Les taxis volants représentent un secteur en plein essor, soutenu par des investissements considérables. Joby Aviation, une entreprise californienne pionnière dans le domaine, s’est félicitée des nouvelles règles. Son PDG, JoeBen Bevirt, a souligné que ces réglementations permettront aux États-Unis de rester en tête du développement des vols électriques. Les géants industriels ne sont pas en reste : Delta Airlines a investi 60 millions de dollars dans Joby, et Toyota a aussi mis 500 millions de dollars sur la table pour soutenir la production commerciale des taxis volants Joby.
Une alternative plus propre, mais encore limitée
Les partisans des eVTOL les considèrent comme une alternative plus respectueuse de l’environnement aux avions à réaction traditionnels, car ils fonctionnent entièrement à l’électricité. Mais attention, les contraintes technologiques actuelles limitent leur utilisation à des zones urbaines pour le transport de passagers ou de fret sur de courtes distances. Archer Aviation, une autre entreprise dans le secteur, prévoit par exemple de lancer un réseau de taxis volants pour les grandes villes comme Los Angeles d’ici 2026, en s’appuyant sur des infrastructures existantes comme l’aéroport international de Los Angeles.
Des défis réglementaires et techniques à relever
Malgré ces avancées, aucun service commercial de taxi volant n’est encore opérationnel dans le monde, en raison de la complexité des réglementations aériennes, notamment aux États-Unis et en Europe. Joby Aviation se rapproche de l’obtention de sa certification complète, un processus rigoureux qui implique cinq étapes. Les premières liaisons commerciales sont prévues pour 2025, mais dépendent largement des dernières phases de certification par la FAA.
Et en France ?
En France, les taxis volants ont déjà été testés avec succès en 2023, notamment lors de vols d’essai à Pontoise. Le projet, porté par des entreprises comme Volocopter, visait à relier des points stratégiques de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024, mais cela n’a rien donné de très concret. Les autorités françaises travaillent avec des partenaires comme ADP et la RATP pour intégrer ces engins dans le paysage urbain, tout en respectant des normes de sécurité strictes, mais cela pourrait encore prendre des années. Ce service, s’il voit le jour, pourrait également s’étendre à des applications médicales, notamment pour le transport d’organes en urgence.
Vous seriez ok pour monter dans un taxi volant vous ?