SpaceX se dit harcelé par plusieurs opérateurs, dont Orange
Par Vincent Lautier - Publié le
La société SpaceX, dirigée par Elon Musk, est au cœur d’une bataille réglementaire avec plusieurs opérateurs télécoms européens, dont Vodafone, Orange et Telefonica, concernant les interférences potentielles entre les réseaux mobiles terrestres et les services par satellite. La tension monte d’un cran alors que SpaceX se prépare au lancement commercial de son service de connectivité directe par satellite.
SpaceX, connu pour ses satellites en orbite basse, a récemment déposé un dossier auprès de la FCC pour obtenir une dérogation sur les règles de puissance des transmissions de son service de connectivité directe aux appareils. Les opérateurs européens, parmi lesquels Vodafone, Orange et Telefonica, ont donc exprimé leur inquiétude, estimant que cette dérogation pourrait nuire à leurs réseaux terrestres. Ils s’appuient en particulier sur un précédent créé par AT&T et Verizon, qui avaient déjà soulevé cette question aux États-Unis. Les opérateurs européens craignent que l’assouplissement des règles actuelles dégrade la qualité de service et augmente leurs coûts de déploiement.
Il faut dire que la perspective de proposer un service permettant aux utilisateurs de ne plus passer par un abonnement cellulaire de type 5G pour utiliser leur smartphone, en se connectant directement aux satellites Starlink, ferait forcément beaucoup de mal, commercialement parlant, aux opérateurs historiques. On comprend leurs réticences.
Dans sa réponse, SpaceX accuse tous ces opérateurs de suivre les directives d’AST SpaceMobile, sa principale rivale dans le domaine des communications par satellite. SpaceX affirme qu’AST mobilise ses partenaires européens pour freiner la concurrence, par exemple en diffusant de fausses informations concernant les risques d’interférences. Il faut dire que SpaceX a de l’avance, puisque l’entreprise compte déjà plus de 175 satellites en orbite, alors qu’AST SpaceMobile vient de lancer ses premiers satellites, et est donc plutôt en retard pour proposer une offre commerciale équivalente. Bref, vous l’avez compris, pour SpaceX, cette campagne vise à ralentir son avancée, en particulier à l’approche du lancement de ses services de messagerie et de données prévus pour les mois à venir.
Les opérateurs européens ont clairement indiqué dans leur dépôt qu’une action en justice n’était pas exclue si la dérogation de SpaceX venait à être approuvée, un vrai coup de pression donc. Ils estiment que toute modification des règles actuelles pourrait constituer une violation des droits de licence des fréquences, ce qui pourrait justifier des réclamations pour dommages. SpaceX, de son côté, rejette bien sûr ces arguments, affirmant que sa demande repose sur des bases techniques solides et sur l’intérêt public. La société américaine accuse les opérateurs d’entraver l’innovation.
Pour SpaceX, le déploiement de ses satellites représente un investissement colossal, et toute perturbation de son projet de connectivité directe pourrait avoir des conséquences financières importantes. La société cherche également à nouer des partenariats avec des opérateurs dans le futur, mais son discours offensif contre ses rivaux européens pourrait lui compliquer la tâche.
On risque d’entendre encore beaucoup parler de ce conflit. Quel regard portez-vous sur ce sujet ?
Les opérateurs télécoms s’inquiètent des projets de SpaceX
SpaceX, connu pour ses satellites en orbite basse, a récemment déposé un dossier auprès de la FCC pour obtenir une dérogation sur les règles de puissance des transmissions de son service de connectivité directe aux appareils. Les opérateurs européens, parmi lesquels Vodafone, Orange et Telefonica, ont donc exprimé leur inquiétude, estimant que cette dérogation pourrait nuire à leurs réseaux terrestres. Ils s’appuient en particulier sur un précédent créé par AT&T et Verizon, qui avaient déjà soulevé cette question aux États-Unis. Les opérateurs européens craignent que l’assouplissement des règles actuelles dégrade la qualité de service et augmente leurs coûts de déploiement.
Il faut dire que la perspective de proposer un service permettant aux utilisateurs de ne plus passer par un abonnement cellulaire de type 5G pour utiliser leur smartphone, en se connectant directement aux satellites Starlink, ferait forcément beaucoup de mal, commercialement parlant, aux opérateurs historiques. On comprend leurs réticences.
Un complot orchestré par AST SpaceMobile ?
Dans sa réponse, SpaceX accuse tous ces opérateurs de suivre les directives d’AST SpaceMobile, sa principale rivale dans le domaine des communications par satellite. SpaceX affirme qu’AST mobilise ses partenaires européens pour freiner la concurrence, par exemple en diffusant de fausses informations concernant les risques d’interférences. Il faut dire que SpaceX a de l’avance, puisque l’entreprise compte déjà plus de 175 satellites en orbite, alors qu’AST SpaceMobile vient de lancer ses premiers satellites, et est donc plutôt en retard pour proposer une offre commerciale équivalente. Bref, vous l’avez compris, pour SpaceX, cette campagne vise à ralentir son avancée, en particulier à l’approche du lancement de ses services de messagerie et de données prévus pour les mois à venir.
Un conflit juridique en préparation ?
Les opérateurs européens ont clairement indiqué dans leur dépôt qu’une action en justice n’était pas exclue si la dérogation de SpaceX venait à être approuvée, un vrai coup de pression donc. Ils estiment que toute modification des règles actuelles pourrait constituer une violation des droits de licence des fréquences, ce qui pourrait justifier des réclamations pour dommages. SpaceX, de son côté, rejette bien sûr ces arguments, affirmant que sa demande repose sur des bases techniques solides et sur l’intérêt public. La société américaine accuse les opérateurs d’entraver l’innovation.
Les enjeux financiers et stratégiques pour SpaceX
Pour SpaceX, le déploiement de ses satellites représente un investissement colossal, et toute perturbation de son projet de connectivité directe pourrait avoir des conséquences financières importantes. La société cherche également à nouer des partenariats avec des opérateurs dans le futur, mais son discours offensif contre ses rivaux européens pourrait lui compliquer la tâche.
On risque d’entendre encore beaucoup parler de ce conflit. Quel regard portez-vous sur ce sujet ?