Apple ne sera pas la seule à devoir se plier cette année aux exigences de l'Union Européenne. En effet, Meta va devoir en faire de même, et appliquer certaines règles du DMA dès le mois de mars.
De nouvelles CGU prochainement
Dans un communiqué publié sur son site web, Meta vient en effet de préciser certaines conditions d'utilisation de ses plateformes. Les utilisateurs européens pourront bientôt refuser de partager des informations entre leurs différents comptes Facebook et Instagram.
Ainsi, les utilisateurs d'Instagram et Facebook au sein de l'UE, l'EEE et la Suisse pourront disposer de certains choix, comme par exemple au niveau de l'utilisation des informations entre Facebook et Instagram. Les personnes -qui ont déjà choisi de connecter leurs deux comptes Instagram et Facebook- pourront soit continuer à le faire (leurs informations seront utilisées sur leurs comptes Instagram et Facebook, avec les publicités personnalisées qui vont avec), soit gérer les comptes séparément (les informations ne seront plus recoupées).
En pratique, pour dissocier ses comptes, il faudra attendre la notification de Meta pour lier ou non ses comptes sur Facebook et Instagram, et activer / désactiver le partage de leurs données personnelles entre les deux.
Plus besoin de compte Facebook sur Messenger
De même, il sera à nouveau possible d'utiliser l'application Messenger sans avoir de compte Facebook (ce qui était le cas il y a quelques années). Ils pourront aussi créer un compte totalement indépendant pour continuer à communiquer avec leurs proches.
Enfin, on pourra accéder à la plateforme Marketplace -et ainsi vendre ou acheter des objets- sans devoir partager des données avec Facebook. Dans un proche avenir, le vendeur et l'acheteur pourront communiquer via e-mail et non plus via Messenger.
Pour rappel, la Commission Européenne a identifié six entreprises au titre de gatekeepers -Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance, Meta et Microsoft. Ces dernières exploitent toutes ensemble vingt-deux services qui sont soumis au DMA en raison de certains critères, comme le nombre d’utilisateurs, les revenus engendrés sur le sol européen et la valorisation de l’entreprise. A un mois et demi de l'entrée en vigueur du texte, les modifications des CGU ne devraient pas tarder à pleuvoir...
