Apple veut interdire d'utiliser les logos en forme de Pomme !
Par Laurence - Mis à jour le
Apple, la firme qui aimait trop les fruits !
Par le passé, Apple s'est faite une solide réputation juridique sur la défense de ses droits. Aussi, n'a-t-elle pas hésité à déposer de nombreux brevets rien que pour l'agencement des tables dans les Apple Store, les pots de plantes ou ses boîtes pour réchauffer les pizzas.
On s'imagine alors avec quelle hargne elle peut poursuivre n'importe quelle société dont l'activité, un produit ou encore un service seraient jugés trop proches de ceux de Cupertino et susceptibles d'induire en erreur le client Apple. On se souvient d'Apple Man ou encore les développeurs de l'application Prepear, dont le logo en forme de poire déplaisait à Cupertino.
Cachez cette pomme que je ne saurais voir !
C'est dans cette droite ligne que Cupertino se heurte à Fruit Union Suisse, une association qui promeut les intérêts des producteurs de fruits suisses depuis plus de 100 ans.
Le directeur de cette association, Jimmy Mariethoz, déplore un contentieux de presque six ans, estimant que son logo ne risque pas de ternir les intérêts de la firme californienne. Précisons qu'il s'agit d'une pomme grimée en drapeau helvétique (rouge avec une croix blanche, qui a été légèrement relookée en 2011)
Nous avons du mal à comprendre le problème avec Apple, parce qu'il ne s'agit pas vraiment de protéger leur pomme croquée. Leur objectif ici est vraiment de posséder tous les droits sur toutes les pommes qui existent. Or la pomme est -pour nous- quelque chose de presque universel... Cela devrait être gratuit pour tout le monde.
Précisons que la firme californienne est titulaire d'un enregistrement international de l'image d'une pomme sur tous les produits de
classe 9, soit majoritairement des enregistrements sonores, vidéo et cinématographiques. Mais elle tente par tous les moyens de récupérer d'autres droits
toujours pour éviter la confusion, dit-elle.
En 2017, Apple avait déposé une demande auprès de l'Institut suisse de la propriété intellectuelle afin d'obtenir les droits d'utilisation. Elle avait soumis une longue liste sur les produits concernés et l'institution lui avait donné partiellement raison en 2022 sur certains produits. Mais la firme en veut toujours plus et entend bien utiliser tous les moyens juridiques afin de tous les récupérer !