TSMC ouvre (rapidement) les portes du paradis des puces
Par Laurence - Mis à jour le
Profitant du contexte assez tendu avec la Chine, TSMC continue sa campagne de communication, pour entrouvrir cette semaine les portes d'une de ses usines.
Si Foxconn détient la Cité des iPhone (et bientôt celle des AirPods), TSMC pourrait bien posséder le Paradis des puces ! En effet, une semaine après l'interview de Morris Chang, fondateur et ex-président de TSMC, le groupe a décidé d'ouvrir les portes d'un usine à nos confrères de Wired.
La journaliste envoyée sur place s'est d'ailleurs fendue d'un très long article dont le titre est évocateur de l'ambiance assez surréaliste, presque mystique :
Elle y a rencontré plusieurs employés, qui en ont profité pour tacler leurs homologues américains, des
Mais elle a surtout pu échanger avec Mark Liu l'actuel président de TSMC. Ce dernier a soulevé la puissance de l'organisation de la société, et la place de la religion dans la vie des ingénieurs payés 5400 dollars.
Pour rappel, la semaine dernière à Tapei, le fondateur de TSMC avait déclaré soutenir les tentatives américaines pour ralentir les progrès du développement des puces en Chine.
En revanche, il a également souligné que Washington avait laissé Taïwan en dehors de sa politique de friendshoring (pratique de délocalisation vers des pays partenaires) et avait déplacé une partie de la production de semi-conducteurs vers d'autres pays amis. Plutôt réaliste, il craint pour l'avenir des puces face aux intentions de la Chine de s'emparer de Taïwan par la force.
Ce scénario de guerre industrielle est d'ailleurs pris au sérieux par les responsables américains. Ces derniers redoutent -quant à eux- une destruction de l'industrie des semi-conducteurs de Taïwan, qui serait anéantie pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains de la Chine.
Une viste rapide !
Si Foxconn détient la Cité des iPhone (et bientôt celle des AirPods), TSMC pourrait bien posséder le Paradis des puces ! En effet, une semaine après l'interview de Morris Chang, fondateur et ex-président de TSMC, le groupe a décidé d'ouvrir les portes d'un usine à nos confrères de Wired.
La journaliste envoyée sur place s'est d'ailleurs fendue d'un très long article dont le titre est évocateur de l'ambiance assez surréaliste, presque mystique :
I Saw the Face of God in a Semiconductor Factory(cela se passe de traduction). Elle dit être rentrée dans l'un des 13 sites, où sont notamment fabriquées les puces AX et MX d'Apple. Le tout se fait dans une ambiance totalement aseptisée entre salles blanches et zones tampons où la désinfection est reine.
Une organisation presque religieuse
Elle y a rencontré plusieurs employés, qui en ont profité pour tacler leurs homologues américains, des
bébésincapables de gérer une entreprise à la pointe de la technologie. Cette réflexion est à rapprocher des premières discussions entre les équipes de TSMC et les ingénieurs US qui devraient être en charge de l’usine dans l’Arizona. Ces derniers s'étaient montrés peu tendres, les qualifiant
d'ateliers de misères.
Mais elle a surtout pu échanger avec Mark Liu l'actuel président de TSMC. Ce dernier a soulevé la puissance de l'organisation de la société, et la place de la religion dans la vie des ingénieurs payés 5400 dollars.
Nous fabriquons des produits au niveau atomique. Aussi je dis souvent à mes ingénieurs : vous devez penser comme si vous ne mesuriez qu'un atome(une subtile image pour souligner la finesse de la gravure en 5nm et bientôt 3nm). Il en a aussi profité pour citer un passage de la Bible (Proverbes 25:2) :
La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; La gloire des rois, c'est de sonder les choses
Un soutien politique aux USA
Pour rappel, la semaine dernière à Tapei, le fondateur de TSMC avait déclaré soutenir les tentatives américaines pour ralentir les progrès du développement des puces en Chine.
En revanche, il a également souligné que Washington avait laissé Taïwan en dehors de sa politique de friendshoring (pratique de délocalisation vers des pays partenaires) et avait déplacé une partie de la production de semi-conducteurs vers d'autres pays amis. Plutôt réaliste, il craint pour l'avenir des puces face aux intentions de la Chine de s'emparer de Taïwan par la force.
Ce scénario de guerre industrielle est d'ailleurs pris au sérieux par les responsables américains. Ces derniers redoutent -quant à eux- une destruction de l'industrie des semi-conducteurs de Taïwan, qui serait anéantie pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains de la Chine.