La pandémie étant désormais derrière nous, Tim Cook peut désormais reprendre ses petites habitudes à commencer par ses voyages en Asie, car la Chine n'est plus vraiment cet Eldorado où les entreprises tech peuvent délocaliser leur production.
Un sommet sous tensions
Après une petite interruption de deux ans, le China Development Forum reprend du service dans un contexte économique peu favorable : tensions électriques avec les Etats-Unis, conflit armé entre l’Ukraine et la Russie, exode des multinationales…
Cette année, Tim Cook devrait être présent -comme à son habitude-, mais il pourrait se sentir bien seul. D’après Bloomberg, très peu de CEO américains devraient se rendre à Pékin. Ces derniers préféreraient éviter de trop attirer l'attention du gouvernement US, en s’affichant dans un évènement parrainé par le gouvernement chinois.
En effet, vient d'être créé un nouveau comité de la Chambre des représentants des États-Unis, dont le nom est fort évocateur du niveau de relations entre les deux états : United States House Select Committee on Strategic Competition between the United States and the Chinese Communist Party.
Tim Cook lors du sommet de 2018
Des enjeux internationaux
La présence de Tim Cook pourrait être interprétée sous plusieurs angles. En effet, il cherche par tout moyen à délocaliser sa chaine de production vers l’Inde ou le Vietnam et à se libérer de la dépendance vis-à-vis de la Chine. Mais d’un autre côté, il ne peut pas fermer la porte au pays qui abrite encore la grande majorité de sa chaine de production.
De même, la Chine pourrait se montrer très inventive, voire séductrice pour garder cette poule aux œufs d'or (Apple, pas Tim Cook). La fragilisation des rapports avec les USA ne peut aboutir à une fermeture totale et immédiate des échanges entre les deux pays, dont l'économie aurait du mal à s'en remettre.
