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Margrethe Vestager aime beaucoup les USA (mais elle sanctionnera quand même Google)

Par Laurence - Publié le

Ce matin, Google était condamné par l’UE à une amende de 4,3 milliards d’euros. Après quelques communiqués de presse, on en sait davantage sur cette nouvelle sanction frappant -une fois encore- une multinationale tech américaine sur le territoire européen. Margrethe Vestager, la célèbre commissaire à la concurrence, a fourni quelques explications lors d'une conférence de presse. Ce sont en effet les restrictions contractuelles, imposées aux fabricants de smartphones (tournant sous Android) et aux opérateurs de télécommunications, qui ont été estimées illégales.

Revenant sur une accusation maintes fois développée par le passé, il lui est reproché de vouloir consolider sa position dominante sur le marché de la recherche sur internet, d'où provient la majorité de ses revenus. Après trois ans d'investigations, elle précise que l'amende a été calculée sur la base des recettes réalisées par Google, via les services de publicité contextuelle sur les appareils Android au sein de l’UE.

La firme américaine dispose d’ailleurs de 90 jours pour mettre fin aux pratiques jugées illégales. A défaut, elle sera passible d’une astreinte pouvant aller jusqu'à 5% du CA journalier mondial d'Alphabet, la maison-mère de Google.

Margrethe Vestager aime beaucoup les USA (mais elle sanctionnera quand même Google)

Image REUTERS/Yves Herman


La firme a bien évidemment contesté cette décision. Selon Al Verney, porte-parole de Google, Android a créé davantage de choix pour tous, pas le contraire. Un écosystème dynamique, une innovation rapide et des prix plus bas sont les caractéristiques classiques d'une concurrence saine. Nous allons faire appel de la décision de la Commission. Rappelons que le montant de l'amende (4,3 milliards d'euros) fait presque le double de la précédente (2,3 milliards d'euros) sanctionnant la firme pour abus de position dominante avec son comparateur de prix (Google Shopping).

Et pour la petite histoire, Margrethe Vestager a précisé -pince sans rire- qu'elle aimait vraiment les Etats-Unis, rajoutant que la décision n'a rien à voir avec ce qu’elle pouvait ressentir. le droit de la concurrence s’applique de la même manière pour tous, nous ne le faisons pas dans un but politique.

Ces propos cachent en réalité une réponse indirecte au Président Trump, qui, lors du dernier G7, avait déclaré à Jean-Claude Juncker : votre Dame aux Impôts [ndlr : "tax lady" en VO], elle déteste les Etats-Unis, faisant référence à ses nombreuses actions contre les firmes américaines, aussi bien Apple que Google.

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