Un Tesla Cybertruck confisqué par la police au Royaume-Uni
Par Vincent Lautier - Publié le
Pourquoi le Cybertruck ne passe pas au Royaume-Uni
Le Cybertruck a beau jouer sur son look futuriste et son acier “indestructible”, ça ne suffit pas pour convaincre les régulateurs européens. En fait, ce tank moderne n’a pas obtenu le certificat de conformité, un document essentiel pour prouver qu’un véhicule respecte les normes de sécurité et environnementales locales.
Les règles européennes, qui s’appliquent aussi en partie au royaume uni, exigent notamment que les parties extérieures d’un véhicule soient légèrement arrondies (3,2 mm minimum) pour limiter les blessures en cas de collision. Mauvaise nouvelle : avec ses plaques d’acier inoxydable de 1,4 mm d’épaisseur, le Cybertruck n’est pas du tout dans les clous. Sans ce certificat, impossible pour les propriétaires d’assurer ou de faire immatriculer le véhicule dans l’Union européenne et au Royaume Uni, et donc, de rouler en toute légalité.
Une confiscation en pleine rue
La scène s’est déroulée à Whitefield, près de Manchester. Les forces de l’ordre ont repéré le Cybertruck — difficile de le rater en même temps hein — et l’ont arrêté dans une station-service. Résultat : une confiscation immédiate, une publication sur les réseaux sociaux, et un passage obligatoire par l’opération Wolverine, un programme destiné à intercepter les véhicules non assurés ou illégaux.
Le conducteur, résident permanent au Royaume-Uni, devra prouver la propriété du véhicule et présenter une assurance valide avant d’espérer récupérer sa voiture. Mais sans le fameux COC, cela s’annonce compliqué pour lui.
Un modèle qui divise en Europe
Le Cybertruck, lancé en grande pompe en 2019, est déjà controversé aux États-Unis. En 2024, Tesla a rappelé des milliers de modèles à cause de défauts liés aux pédales d’accélérateur. Malgré cela, le véhicule reste un objet de fascination pour certains, surtout après son passage remarqué au Goodwood Festival of Speed au Royaume-Uni l’an dernier. Mais entre ses bords trop aiguisés et ses dimensions peu adaptées aux routes européennes, son homologation reste un casse-tête.
Acheter un véhicule atypique, c’est cool, mais tenter de rouler avec sans vérifier sa conformité, c’est moins malin. Si Tesla veut que le Cybertruck conquière l’Europe, il va falloir arrondir les angles. Et pour ceux qui rêvent de l’importer, un conseil : pensez aux papiers avant de sortir la carte bleue.