Jeep Wagoneer S, Cadillac Lyriq et Optiq : les gros SUV électriques américains de retour en France
Par Didier Pulicani - Publié le
Les gros SUV américains, type Ford Explorer, Jeep Wagoneer et autres Cadillac Escalade avaient déserté l'Europe à cause de leurs dimensions extrêmes, et surtout, de leur consommation de carburant excessives, souvent incompatibles avec nos normes environnementales.
Avec l'électrique, ces pachydermes de la route n'ont pas réduit leur masse ni tellement leur volume (quoique), mais l'arrivée d'une grosse batterie permet de rejeter 0g de CO2 et donc, d'être commercialisable sur le Vieux Continent. Mieux encore, le poids de la batterie peut être retiré du calcul, ce qui évite d'avoir le permis poids-lourd pour conduire certains modèles un peu chargés.
Le Lyriq, c'est un peu le Cadillac Escalade électrique : avec plus de 5m de long et un poids d'environ 3 tonnes à vide, il vient concurrencer les Tesla Model X, Mercedes EQS SUV et autres Audi Q8.
Côté motorisation, le Lyriq embarque deux moteurs (c'est un 4x4) pour une puissance totale de 528 ch. La batterie de 102 kWh offre une autonomie très moyenne de 530 km, ce qui est plutôt en dessous de la concurrence allemande.
L'Optiq se veut plus sage, avec 4,82 mètres de long (similaire à un Tesla Model Y), un moteur de 300 ch (481 Nm) et une batterie de 85 kWh pour une autonomie annoncée autour de 480 km (normes US), ce qui devrait tourner autour de 520Km chez nous.
A l'intérieur, élégance et modernité affirment le style, Cadillac mise sur de grandes dalles d'écrans incurvés, jusqu'à 33", 19 haut-parleurs et un bel espace pour 5 personnes -même le Lyriq ne propose pas 7 places, étonnant. La recharge est promise jusqu'à 190kW (mais toujours en 400V), avec 80% récupérer en 30mn -dans la moyenne, en sommes.
L'Optiq de Cadillac sera disponible à la vente cet automne 2024 pour un tarif encore inconnu. Le Lyriq, lui, est déjà commercialisé à partir de 82 100 €.
Chez Jeep, propriété de Stellantis, on a décidé d'importer le Wagoneer S, qui vient en fait remplacer le Grand Cherokee chez nous.
L'américain est basé sur la plateforme STLA_LARGE, qui devrait héberger la plupart des gros SUV américains de Dodge et Jeep. Sous le capot, la puissance grimpe jusqu'à 600 ch et 800 Nm sur la version Trackhawk avec un 0 à 100 km/h en 3,4 secondes.
Il mesure environ 4,7m de long (bizarrement, le chiffre n'a pas été communiqué), soit un peu moins qu'un Grand Cherokee, comparable à un Model Y. Sous ses airs de gros baroudeur, cette Jeep est plus rondouillarde, ce qui permet d'abaisser le Cx à 0,294, ce qui n'est pas incroyable, mais bien meilleur qu'avant, apparemment. Mais elle conserve évidemment ses aptitudes off-road, avec une sélection du type de terrain et une motricité renforcée.
Comme chez Cadillac, on veut en mettre plein la vue à l'intérieur, avec 45" d'écrans découpés en 3 parties. Le système UConnect 5 est a priori dérivé d'un Android Automotive sans les services de Google, proche de ce qu'on a pu voir sur le nouveau e3008 (bourré de bugs logiciels).
Le coffre propose jusqu'à 866 litres de capacité, de quoi concurrencer le Tesla Model Y, même s'il ne semble pas y avoir de frunk -une constante chez Stellantis.
Enfin, la batterie de 100 kWh de capacité offrirait une autonomie autour de 520Km, pas génial face à Tesla, qui réalise la même performance mais avec 25 kWh de moins. La charge serait assez rapide, avec 28 minutes pour le 5 à 80 % et 23 minutes pour passer de 20 à 80 %.
Le tarif (non dévoilé) tournerait autour de 80 000€ en Europe avec une sortie prévue pour 2025.
A mi-chemin entre nos SUV classiques (Tesla Model Y, Peugeot 3008/5008) et les concurrents allemands (Mercedes, BMW, Audi...), ces gros 4x4 américains se veulent plus haut de gamme, avec des intérieurs soignés, de bonnes capacités de chargement et des aptitudes off-road encore rares en Europe.
En pratique, ils semblent surtout peu efficients, avec d'énormes batteries pour des autonomies finalement très médiocres. La partie électrique semble d'ailleurs assez moyenne, avec l'absence de 800V, de coffre à l'avant, sans parler des capacités de charge inversée (V2H, V2C) qui ne semble pas encore prêtes. Je ne me prononcerai pas sur les systèmes embarqués avant de les avoir textés, mais pas d'Android Automotive ici, ce qui risque d'être un peu poussif à l'usage.
Si au pays de l'Oncle Sam,
Avec l'électrique, ces pachydermes de la route n'ont pas réduit leur masse ni tellement leur volume (quoique), mais l'arrivée d'une grosse batterie permet de rejeter 0g de CO2 et donc, d'être commercialisable sur le Vieux Continent. Mieux encore, le poids de la batterie peut être retiré du calcul, ce qui évite d'avoir le permis poids-lourd pour conduire certains modèles un peu chargés.
Cadillac Lyriq et Optiq
Le Lyriq, c'est un peu le Cadillac Escalade électrique : avec plus de 5m de long et un poids d'environ 3 tonnes à vide, il vient concurrencer les Tesla Model X, Mercedes EQS SUV et autres Audi Q8.
Côté motorisation, le Lyriq embarque deux moteurs (c'est un 4x4) pour une puissance totale de 528 ch. La batterie de 102 kWh offre une autonomie très moyenne de 530 km, ce qui est plutôt en dessous de la concurrence allemande.
L'Optiq se veut plus sage, avec 4,82 mètres de long (similaire à un Tesla Model Y), un moteur de 300 ch (481 Nm) et une batterie de 85 kWh pour une autonomie annoncée autour de 480 km (normes US), ce qui devrait tourner autour de 520Km chez nous.
A l'intérieur, élégance et modernité affirment le style, Cadillac mise sur de grandes dalles d'écrans incurvés, jusqu'à 33", 19 haut-parleurs et un bel espace pour 5 personnes -même le Lyriq ne propose pas 7 places, étonnant. La recharge est promise jusqu'à 190kW (mais toujours en 400V), avec 80% récupérer en 30mn -dans la moyenne, en sommes.
L'Optiq de Cadillac sera disponible à la vente cet automne 2024 pour un tarif encore inconnu. Le Lyriq, lui, est déjà commercialisé à partir de 82 100 €.
Jeep Wagoneer S
Chez Jeep, propriété de Stellantis, on a décidé d'importer le Wagoneer S, qui vient en fait remplacer le Grand Cherokee chez nous.
L'américain est basé sur la plateforme STLA_LARGE, qui devrait héberger la plupart des gros SUV américains de Dodge et Jeep. Sous le capot, la puissance grimpe jusqu'à 600 ch et 800 Nm sur la version Trackhawk avec un 0 à 100 km/h en 3,4 secondes.
Il mesure environ 4,7m de long (bizarrement, le chiffre n'a pas été communiqué), soit un peu moins qu'un Grand Cherokee, comparable à un Model Y. Sous ses airs de gros baroudeur, cette Jeep est plus rondouillarde, ce qui permet d'abaisser le Cx à 0,294, ce qui n'est pas incroyable, mais bien meilleur qu'avant, apparemment. Mais elle conserve évidemment ses aptitudes off-road, avec une sélection du type de terrain et une motricité renforcée.
Comme chez Cadillac, on veut en mettre plein la vue à l'intérieur, avec 45" d'écrans découpés en 3 parties. Le système UConnect 5 est a priori dérivé d'un Android Automotive sans les services de Google, proche de ce qu'on a pu voir sur le nouveau e3008 (bourré de bugs logiciels).
Le coffre propose jusqu'à 866 litres de capacité, de quoi concurrencer le Tesla Model Y, même s'il ne semble pas y avoir de frunk -une constante chez Stellantis.
Enfin, la batterie de 100 kWh de capacité offrirait une autonomie autour de 520Km, pas génial face à Tesla, qui réalise la même performance mais avec 25 kWh de moins. La charge serait assez rapide, avec 28 minutes pour le 5 à 80 % et 23 minutes pour passer de 20 à 80 %.
Le tarif (non dévoilé) tournerait autour de 80 000€ en Europe avec une sortie prévue pour 2025.
L'avis de Mac4Ever
A mi-chemin entre nos SUV classiques (Tesla Model Y, Peugeot 3008/5008) et les concurrents allemands (Mercedes, BMW, Audi...), ces gros 4x4 américains se veulent plus haut de gamme, avec des intérieurs soignés, de bonnes capacités de chargement et des aptitudes off-road encore rares en Europe.
En pratique, ils semblent surtout peu efficients, avec d'énormes batteries pour des autonomies finalement très médiocres. La partie électrique semble d'ailleurs assez moyenne, avec l'absence de 800V, de coffre à l'avant, sans parler des capacités de charge inversée (V2H, V2C) qui ne semble pas encore prêtes. Je ne me prononcerai pas sur les systèmes embarqués avant de les avoir textés, mais pas d'Android Automotive ici, ce qui risque d'être un peu poussif à l'usage.
Si au pays de l'Oncle Sam,
avoir la plus grosse(voiture) a son importance, pas sûr que ces arguments fassent mouche en Europe, où l'on préfère l'autonomie, l'efficience et la sobirété lors des recharges.