En 2025, Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp) prévoit donc de licencier 5 % de ses employés les moins performants (environ 3600 personnes), et ce, dans le cadre d’une stratégie visant à remonter la pente en matière de gestion des performances.
Une réorganisation loin d'être virtuelle
D'après Bloomberg, Mark Zuckerberg aurait détaillé cette approche dans un message adressé aux employés, en des termes ne laissant planer aucun doute. Nous avons décidé de licencier plus rapidement les personnes peu performantes, au lieu de prolonger leur période d’évaluation. Ces ruptures seraient assortis d’une indemnité de départ, présentée comme généreuse.
L'an passé, le groupe avait déjà procédé à des licenciements ciblés, touchant également 5 % des postes jugés remplaçables. Mais il existe une différence par rapport aux autres firmes, puisque Meta n'entend pas supprimer de postes mais trouver des remplaçants plus performants ! Autrement dit, renouveler les équipes, trouver des talents et répondre à des besoins stratégiques.
Nous voulons que nos équipes soient composées des meilleures personnes pour relever les défis futurs, aurait-il indiqué. Cela fleure bon l'insuffisance professionnelle, au sens de Meta évidemment.
Une gestion controversée des ressources humaines
En parallèle de ces licenciements, Meta a récemment abandonné ses objectifs de diversité dans le recrutement, selon une enquête du New York Times (contrairement à Apple). Cette décision pourrait compromettre les efforts visant à inclure davantage de femmes et de minorités ethniques dans les effectifs.
A cela, s'ajoute une autre mesure controversée, la fin de son programme de fact-checking. L’entreprise estime que cette initiative, conçue pour limiter la propagation de fausses informations sur ses plateformes, nuirait à la liberté d’expression. Pour le moment cette mesure est circonscrite aux États-Unis, mais la firme pourrait bien l'étendre à d'autres pays.
Ce programme sera remplacé par un système de notes communautaires, similaire à celui de la plateforme X, sur Facebook et Threads. Ce changement pourrait refléter une tentative de réduire les coûts tout en transférant la responsabilité du contrôle des contenus à ses utilisateurs, les équipes américaines en charge ont d'ores et déjà été transférées.
Ces annonces s’inscrivent dans une série de transformations stratégiques de Meta, alors que l’entreprise navigue dans un paysage technologique de plus en plus compétitif et soumis à des pressions économiques. Le changement de président apporte aussi son lot d'incertitude et il faudra attendre quelques semaines, voire quelques mois avant d'en savoir plus.
