Selon Bruxelles, Google et Meta se seraient mis d’accord pour cibler les adolescents
Par Vincent Lautier - Publié le
La Commission européenne examine de près ce qu’elle considère être un partenariat secret entre Google et Meta, qui aurait permis de cibler des adolescents sur YouTube pour promouvoir Instagram. Un accord controversé, en contradiction avec les règles publicitaires applicables aux mineurs.
La Commission européenne s’intéresse de près à une collaboration secrète entre Google et Meta, révélée par une enquête du Financial Times en août 2024. Ce partenariat visait à promouvoir Instagram, propriété de Meta, auprès d’adolescents sur YouTube, plateforme appartenant à Alphabet, maison mère de Google. Les publicités ciblaient une catégorie d’utilisateurs désignée comme
Les politiques de Google interdisent toute personnalisation publicitaire basée sur l’âge, le sexe ou les centres d’intérêt des mineurs. Pourtant, des employés de Google auraient conseillé Meta sur la manière de contourner ces restrictions, qualifiant même cette approche de
Après ces révélations, Google a affirmé avoir mis fin à cette collaboration et renforcé ses politiques internes pour éviter de telles dérives à l’avenir. L’entreprise a organisé des formations pour sensibiliser ses équipes commerciales aux règles en vigueur. Meta, de son côté, n’a pas directement commenté les accusations, mais a également mis en place des mesures pour renforcer la sécurité des jeunes utilisateurs sur Instagram. Ce partenariat soulève néanmoins des interrogations sur les pratiques des deux géants dans des marchés où la réglementation sur la publicité destinée aux mineurs est moins stricte, comme au Canada et aux États-Unis.
Cette affaire refait surface dans un contexte où Google et Meta font face à une surveillance accrue de la part des régulateurs. En Europe, le ciblage publicitaire des mineurs est interdit depuis l’entrée en vigueur du Digital Services Act en 2023. Les autorités européennes cherchent désormais à vérifier si des campagnes similaires ont été menées sur le continent. Rappelons également que Google et Meta sont impliqués dans plusieurs enquêtes antitrust aux États-Unis et en Europe, ce qui alimente une méfiance généralisée vis-à-vis de pratiques publicitaires potentiellement problématiques.
Un partenariat publicitaire controversé
La Commission européenne s’intéresse de près à une collaboration secrète entre Google et Meta, révélée par une enquête du Financial Times en août 2024. Ce partenariat visait à promouvoir Instagram, propriété de Meta, auprès d’adolescents sur YouTube, plateforme appartenant à Alphabet, maison mère de Google. Les publicités ciblaient une catégorie d’utilisateurs désignée comme
inconnuedans les systèmes de Google, mais composée en grande partie de mineurs âgés de 13 à 17 ans. Ce projet aurait d’abord été testé au Canada avant de s’étendre aux États-Unis, pour être finalement abandonné après sa première médiatisation.
Des pratiques en contradiction avec les règles internes
Les politiques de Google interdisent toute personnalisation publicitaire basée sur l’âge, le sexe ou les centres d’intérêt des mineurs. Pourtant, des employés de Google auraient conseillé Meta sur la manière de contourner ces restrictions, qualifiant même cette approche de
piratagedes protections existantes. Ces campagnes, pilotées par l’agence Publicis, ont suscité une polémique autour de l’exploitation des données des adolescents et du respect des règles éthiques. En octobre dernier, les autorités européennes ont demandé à Google de fournir des échanges internes, des présentations et des données liées à cette collaboration, dans le cadre d’une enquête plus large.
Google a déjà réagi
Après ces révélations, Google a affirmé avoir mis fin à cette collaboration et renforcé ses politiques internes pour éviter de telles dérives à l’avenir. L’entreprise a organisé des formations pour sensibiliser ses équipes commerciales aux règles en vigueur. Meta, de son côté, n’a pas directement commenté les accusations, mais a également mis en place des mesures pour renforcer la sécurité des jeunes utilisateurs sur Instagram. Ce partenariat soulève néanmoins des interrogations sur les pratiques des deux géants dans des marchés où la réglementation sur la publicité destinée aux mineurs est moins stricte, comme au Canada et aux États-Unis.
Une réglementation plus forte
Cette affaire refait surface dans un contexte où Google et Meta font face à une surveillance accrue de la part des régulateurs. En Europe, le ciblage publicitaire des mineurs est interdit depuis l’entrée en vigueur du Digital Services Act en 2023. Les autorités européennes cherchent désormais à vérifier si des campagnes similaires ont été menées sur le continent. Rappelons également que Google et Meta sont impliqués dans plusieurs enquêtes antitrust aux États-Unis et en Europe, ce qui alimente une méfiance généralisée vis-à-vis de pratiques publicitaires potentiellement problématiques.