Les appareils proposant un suivi de santé, dont l'Apple Watch, peuvent avoir un effet négatif sur le moral de certains utilisateurs.
Les montres connectées et autres bracelets d'activé offrent de nombreuses données sur la santé, permettant de mieux connaître un état de forme, de suivre les efforts et l'amélioration des performances au fil des entrainements, et parfois même de sauver des vies (les exemples citant l'Apple Watch se sont multipliés ces dernières années), mais ces informations peuvent également avoir un effet anxiogène chez certains utilisateurs qui prennent les données au pied de la lettre comme une information médicale, menant parfois à des inquiétudes et des comportements compulsifs.
Alors qu'ils s'étaient procurés une montre connectée ou un bracelet d'activité pour se rassurer sur leur santé, certains utilisateurs se sont au contraire inquiétés des résultats affichés, que ce soit par manque de précision de l'appareil, à cause de données faussées par de mauvaises manipulations, ou en ne respectant pas la méthode indiquée par le fabricant.
Selon le docteur Lindsay Rosman, professeur adjoint de médecine à la division de cardiologie de la faculté de médecine de l'Université de Caroline du Nord, le besoin de se rassurer ou de voir s'afficher le résultat escompté poussent certains utilisateurs à répéter inlassablement les mesures, comme cette femme croyant, à tort, que sa montre lui indiquait une aggravation de la fonction cardiaque et qui a effectué 916 ECG sur une année. D'autres sont tellement préoccupés par certaines mesures, comme leur rythme cardiaque, qu'ils consultent en permanence les mesures, avec une chute de moral lorsque ces dernières varient légèrement et leur semblent forcément inquiétantes.
Le docteur Lindsay Rosman pense toutefois que ces appareils sontdes outils fantastiques et qu'ils permettent à de nombreux patients de se questionner et de consulter afin de se faire traiter pour des pathologies réelles, mais qu'une mauvaise analyse de cette avalanche de données peut parfois mener à une certaine confusion, et augmenter le stress d'individus qui n'auraient pas été aussi anxieux pour leur santé s'ils n'y avaient pas accès en permanence et sans contrôle médical.
