Football et DAZN : la Ligue 1 va-t-elle mourir ?
Par Vincent Lautier - Publié le
La crise des droits TV en Ligue 1 pourrait menacer la survie du championnat français, selon l’avertissement de Cyril Linette, ancien candidat à la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Face à une audience en déclin et des changements fréquents de diffuseurs, Linette redoute une
Cyril Linette, ancien candidat à la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP), tire la sonnette d’alarme sur l’état de la Ligue 1. Intervenant sur RMC, il a déclaré que la Ligue 1 est en danger de mort. Selon lui, le football français risque l’invisibilité médiatique en raison de la baisse des audiences depuis plusieurs années. En effet, alors que Canal+ comptait cinq millions d’abonnés, le nouvel opérateur DAZN peine à attirer les fans, avec environ 400 000 abonnés, bien en deçà du million attendu. Linette attribue cette érosion à une série de changements de diffuseurs : la Ligue 1 a changé de distributeurs quatre fois en six ans, chaque passage s’accompagnant d’une perte d’audience.
Pour tenter d’élargir sa base d’abonnés, DAZN a lancé une campagne promotionnelle en septembre, réduisant son tarif mensuel avec engagement à 29,99 euros. Cependant, le prix initial de 39,99 euros pour accéder aux matchs sans engagement avait déjà suscité des critiques et poussé de nombreux amateurs vers des solutions illégales de streaming. Cette tendance s’est manifestée lors du Classique OM-PSG, où le nombre de spectateurs ayant choisi des plateformes non officielles a mis en lumière le mécontentement vis-à-vis de l’offre DAZN, jugée trop coûteuse par une majorité de consommateurs.
Les difficultés de DAZN ne se limitent pas aux particuliers : les bars et restaurants, lieux traditionnels de visionnage collectif, semblent aussi tourner le dos à cette offre. Linette souligne que la culture du visionnage public de la Ligue 1 est en déclin. Selon lui, son propre fils n’a pu trouver un bar parisien abonné pour regarder le Classique, une situation impensable il y a quelques années. Par ailleurs, DAZN a pris la décision controversée de supprimer les replays gratuits des buts sur les réseaux sociaux, réduisant ainsi la visibilité de la Ligue 1 auprès des plus jeunes, habitués aux résumés en ligne. Cette stratégie limite encore un peu plus l’exposition du championnat et risque d’aggraver la perte d’intérêt du public.
La LFP a vendu à DAZN les droits de huit matchs par journée pour 400 millions d’euros par an jusqu’en 2029, tandis que beIN Sports diffuse une rencontre hebdomadaire pour 80 millions d’euros. Mais les audiences ne suivent pas, et la Ligue 1 pourrait bien payer le prix de cette crise des droits TV. La situation financière fragile de nombreux clubs pourrait s’aggraver, menaçant les investissements et la compétitivité de la Ligue 1. Si les stratégies actuelles ne parviennent pas à relancer l’intérêt du public, le football français pourrait se retrouver dans une impasse, compromettant l’avenir de son championnat emblématique.
mortmédiatique de la Ligue 1.
L’audience de la Ligue 1 en chute libre
Cyril Linette, ancien candidat à la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP), tire la sonnette d’alarme sur l’état de la Ligue 1. Intervenant sur RMC, il a déclaré que la Ligue 1 est en danger de mort. Selon lui, le football français risque l’invisibilité médiatique en raison de la baisse des audiences depuis plusieurs années. En effet, alors que Canal+ comptait cinq millions d’abonnés, le nouvel opérateur DAZN peine à attirer les fans, avec environ 400 000 abonnés, bien en deçà du million attendu. Linette attribue cette érosion à une série de changements de diffuseurs : la Ligue 1 a changé de distributeurs quatre fois en six ans, chaque passage s’accompagnant d’une perte d’audience.
Une offre DAZN peu convaincante pour les supporters
Pour tenter d’élargir sa base d’abonnés, DAZN a lancé une campagne promotionnelle en septembre, réduisant son tarif mensuel avec engagement à 29,99 euros. Cependant, le prix initial de 39,99 euros pour accéder aux matchs sans engagement avait déjà suscité des critiques et poussé de nombreux amateurs vers des solutions illégales de streaming. Cette tendance s’est manifestée lors du Classique OM-PSG, où le nombre de spectateurs ayant choisi des plateformes non officielles a mis en lumière le mécontentement vis-à-vis de l’offre DAZN, jugée trop coûteuse par une majorité de consommateurs.
Des choix stratégiques contestés
Les difficultés de DAZN ne se limitent pas aux particuliers : les bars et restaurants, lieux traditionnels de visionnage collectif, semblent aussi tourner le dos à cette offre. Linette souligne que la culture du visionnage public de la Ligue 1 est en déclin. Selon lui, son propre fils n’a pu trouver un bar parisien abonné pour regarder le Classique, une situation impensable il y a quelques années. Par ailleurs, DAZN a pris la décision controversée de supprimer les replays gratuits des buts sur les réseaux sociaux, réduisant ainsi la visibilité de la Ligue 1 auprès des plus jeunes, habitués aux résumés en ligne. Cette stratégie limite encore un peu plus l’exposition du championnat et risque d’aggraver la perte d’intérêt du public.
Un avenir incertain pour la Ligue 1
La LFP a vendu à DAZN les droits de huit matchs par journée pour 400 millions d’euros par an jusqu’en 2029, tandis que beIN Sports diffuse une rencontre hebdomadaire pour 80 millions d’euros. Mais les audiences ne suivent pas, et la Ligue 1 pourrait bien payer le prix de cette crise des droits TV. La situation financière fragile de nombreux clubs pourrait s’aggraver, menaçant les investissements et la compétitivité de la Ligue 1. Si les stratégies actuelles ne parviennent pas à relancer l’intérêt du public, le football français pourrait se retrouver dans une impasse, compromettant l’avenir de son championnat emblématique.