Essai Volkswagen ID.Buzz : autonomie, recharge, VanLife, intérieur, offroad, notre test sur 2000Km !
Par Didier Pulicani - Mis à jour le
Très attendu par les fans de vans thermiques, cette version électrifiée promet l'aventure et les grands espaces dans un silence de cathédrale, faisant fi de toute émanation polluante dans la nature directe. Mais est-il vraiment le digne descendant du combi ? Dans cet essai sur plus de 2000Km, nous n'avons pas lésiné sur les moyens ! Conduite sur neige, autonomie sur autoroute, VanLife, habitabilité... Vous saurez tout sur cet ID.Buzz !
Design : la nostalgie des sixties
Dès les premiers tour de roues dans les rues de Zurich, aucun doute, Volkswagen a réussi son pari ! L'esprit du Combi est bien là, et il ne faudra pas attendre bien longtemps pour lire les sourire sur le visage des passants. Et pour ceux qui ont connu les
sixties, nul doute que les souvenirs au volant du mythique van FlowerPower se ravivent instantanément...
Cet face avant très arrondie permet effectivement de gommer des courbes habituellement cubiques de ces petits camions modernes à tendance utilitaire. Modularité oblige, le reste du van affiche des formes plus classiques, même si l'option bi-ton affine l'ensemble visuellement. L'effet de style fonctionne, même si je trouve qu'on est finalement plus proche d'un California que du concept de 2017...
Compact mais trop haut
Avec ses 4,71m, l'ID.Buzz n'est pas si long ! Il ne mesure que 2cm de plus qu'une Tesla Model 3 ! Dans cette version propulsion équipée d'un excellent diamètre de braquage (11,1 m), il se faufile facilement dans les places de parking, et sait se montrer très maniable en ville. Il est en revanche plus large qu'un gros SUV, plus de 2,20m avec les rétroviseurs déployés, pas toujours facile sur les routes étroites ou pour se garer en épis.
Attention quand-même à l'empattement (2,6m) au moment des petits virages serrés dans les parking souterrains. Ces lieux étroits mais surtout limités en hauteur devront d'ailleurs refuser l'entrée à notre Buzz la plupart du temps : avec 1,93m de hauteur, il est rare de pouvoir le garer dans les emplacements couverts en ville. Les parking à 1m95 voire 2m sont rares, même si dans les faits, les gaines techniques offrent souvent un peu de marge, y compris si le parking est indiqué à 1,90m.
Enfin, avec un poids avoisinant les 2,5t à vide, dur dur de ne pas dépasser les 3000Kg maximum recommandés par le constructeur. Avec 5 personnes et des bagages, on y est vite ! Autre inquiétude, avec une telle masse, l'autonomie risque d'en prendre un sacré coup...
Finalement, l'ID.Buzz est à la fois très compact et pratique au quotidien, mais légèrement au dessus de toutes les cotes des SUV du marché. Du coup, on doit souvent jongler pour trouver un parking adapté, ce qui peut devenir un peu casse-pied dans les grandes villes où les places en extérieur sont souvent bien rares.
Bien équipé : radars, caméras, Matrix-LED...
A l'avant, pas de coffre, le
frunks'ouvre mais ne permet pas grand chose, en dehors du remplissage du liquide lave-glace ! Sur les côté, les petits feux matrix LED permettent de rouler en pleins phares de nuit sans éblouir les voitures en face.
A l'arrêt, on dirait qu'il vous regarde, grâce à une petite rotation des feux qui le rendrait presque
vivant.
Quelques défauts toutefois : le radar n'est pas placé dans le logo, mais bien sur la partie basse, l'intégration aurait pu être plus discrète. Cette jupe descend également assez bas, rendant les angles d'attaques assez médiocres. Heureusement que les roues sont situées aux extrémités, ce qui évite de toucher trop souvent sur les chemins...
Enfin, la caméra avant est parfaitement placée et vite indispensable pour ne pas abîmer la carrosserie saillante durant les manoeuvres. Et oui, les pare-chocs sont peints et très fragiles, mieux vaut éviter de les poquer trop souvent !
Des portes électriques en option
Les deux portes coulissantes sont vraiment pratiques : même dans les places très serrées, on peut sortir facilement du van. Dommage que les versions électriques soient une option !
Autre atout, les vitres sont affleurantes (sans montant extérieur) mais ce design très moderne empêche aussi leur ouverture ! Volkswagen a eu la bonne idée de les teinter, ce qui permet toutes les folies à l'arrière, maigre consolation quand-même.
On pourra les ouvrir soit via la clef (un bouton par côté) soit par quelques touches situées sur la console avant. Depuis l'intérieur, l'ouverture se fait par de grosses poignées en plastiques, on ne peut pas les rater.
4+1 places seulement
A bord, la place ne manque pas, ni en largeur, ni en hauteur. Après tout, c'est aussi ça la beauté d'un van : on peut embarquer 5 rugbymen et leurs bagages ! Pourtant, cet ID.Buzz ne tient pas toutes ses promesses...
A l'arrière, il n'y pas 3 vraies places, comme dans un 5008, mais uniquement une banquette fractionnable (deux tiers, un tiers). La place du milieu est plus ferme que les autres, un choix vraiment étrange, surtout à ce tarif ! Pour ceux qui ont 3 enfants, il n'y aura que 2 places ISOFIX. Quelle déception pour les familles !
Heureusement, chaque portion de la banquette coulisse et le dossier peut également s'orienter facilement. La modularité s'arrête là : pas moyen d'enlever les sièges ni de les retourner. Oubliez la vanlife, cet aménagement rappelle plutôt les Tiguan, un comble !
Heureusement, on trouve quantité de rangements : aumônières, espaces gigantesques dans les portières, boite à gant de bonne taille, vide-poches un peu partout... Le double porte-gobelet central permet de caser des bouteilles de 1L sans souci et la petite Box centrale accueillera vos clefs, cartes, et autres objets du quotidien.
Niveau connectique, il y a des ports USB C un peu partout, mais les tablette font
cheapet ne permettent pas de réellement travailler : l'ordinateur dépasse et les fera plier instantanément. J'aurais aussi aimé des prises 220V ou 100W en USB pour brancher l'ordinateur !
On notera la présence d'un bouton On/Off, inédit dans la gamme ID, qui est censé permettre de laisser la voiture allumée lorsqu'on est à l'intérieur -même si vous n'êtes pas sur le siège conducteur. En pratique, ça ne fonctionne pas bien, et si une personne a le malheur de venir s'assoir derrière le volant avec la clef dans la poche puis de sortir du véhicule, tout s'éteint s'il va chercher quelque chose dans le coffre !
Enfin, pas de toit panoramique, mais les vitres sont suffisamment larges pour apporter de la lumière partout dans l'habitacle. Au pire, de nombreuses lumières (tactiles) permettent de lire le soir sans trop de souci.
Un cockpit pas toujours ergonomique
La planche de bord de notre ID.Buzz est en apparence très moderne, avec ses tons colorés, ses boiseries (en plastique) et ses lignes assez fluides : l'ensemble est rafraichissant malgré un niveau de qualité assez médiocre au regard du placement tarifaire.
Volkswagen reprend la plupart des éléments de sa gamme ID, avec ses écrans de 12" et 5,3", son sélecteur de boite au volant et les ports USB C placés un peu partout dans l'habitacle.
Pourtant, l'ensemble affiche des défauts d'ergonomie assez désagréables. Par exemple, le seul chargeur sans-fil est situé sous la droite du volant, plutôt qu'au milieu de l'habitacle. L'appareil n'est pas visible, et difficilement accessible. Autre contrainte, les 2 ports USB C sont également implantés sur cet espace, forçant les câbles à traîner dans les jambes lors de la conduite. Ce n'est pas mieux pour les autres ports USB C situés dans les portières -on frôle l'accident à chaque ouverture !
La partie centrale est plutôt spacieuse, grâce à ce porte-gobelet rétractable (qui permet de changer de siège facilement) et cette
ID.Boxamovible, qui permet de libérer l'espace entre les sièges -qui ont chacun deux accoudoirs. A l'usage, le porte-gobelet était toujours déplié (j'avais toujours une bouteille dedans) et notre ID.Box n'a jamais quitté l'ID.Buzz, faute d'emploi en dehors du van (elle n'est ni réfrigérée, ni spacieuse...). Comme quoi, les
bonnes idéesrestent parfois très théoriques. Précisons que le van contient quantité de vide-poche, dans les portières notamment, ce qui est vraiment pratique.
Un coffre de cargo !
Avec 1121L (derrière la seconde rangée de sièges), et 2123L (derrière la première rangée, deuxième rangée rabattue et avancée au maximum), l'espace de rangement est immense -au moins ça !
La longueur est également meilleure que dans un SUV : on a pu caser 2 étagères de plus de 2m de hauteur sans devoir sacrifier le passager avant. Les sièges repliés offrent un plancher parfaitement plat, à condition d'avoir opté pour le double-bac (en option). A noter l'excellente ouverture (Largeur max 1.2m, 1.09m de hauteur), ce qui permet de transporter de sacrés cartons !
L'ouverture du coffre se fait au pied et la porte s'envole vers le haut -attention dans les parking ! Le double-bac permet de caser ses câbles, ou ses affaires rapidement accessibles (couvertures, gants, réchauds...) et même de cacher quelques objets derrière les bacs.
Sans être au niveau de Skoda, Volkwagen a tout de même quelques petits gadgets sympas, comme ces petites cales à bagages munies d'un velcro ou encore la prise allume-cigare sur la partie droite. Mais quelle déception sur la partie électrique !
Pas une seule prise 220V à bord, ni d'entrée pour d'éventuels panneaux solaires. Durant notre tournage, on a dû amener notre batterie Ecoflow Delta Pro pour avoir du jus (pour Starlink, l'aspirateur, le réchaud...), et la recharge de la batterie était très lente, via la prise 12V. Là encore, cet ID.Buzz rate en beauté l'idée d'une VanLife 2.0, un comble pour un van... 100% électrique !
A noter qu'un attelage est disponible en option (1000Kg tractés) et que la porte arbore même un essuie-glace. Ce hayon électrique est vraiment pratique !
Pas de clef sur smartphone !
Alors qu'on aimerait partir à l'aventure sans risquer de perdre ses clefs dans la nature, Volkswagen ne propose finalement pas grand chose de très neuf pour les ouvrants !
Pas de CarKey, de clef sur smartphone ou sur Apple Watch, il faudra se contenter d'une clef de Polo ! A l'ancienne, donc...
Autre déconvenue, il n'y a pas de surveillance active du véhicule, contrairement à Tesla. Là encore, on hésite à laisser ce van seul dans la nature avec tous ses équipements à l'intérieur ! Certes, il y a bien des alarmes volumétriques, mais les chocs, les rayures ou les incivilités sont malheureusement légion de nos jours.
Une batterie d'ID.3 !
Avec 77 kWh net (brute: 82 kWh), la batterie est de bonne capacité, mais indigne d'un van électrique de 2,5 tonnes !
L'autonomie est de 423Km WLTP seulement, ce qui est l'équivalent d'une ID.3 58kWh ! Oui, vous avez bien lu, notre van ne va pas dépasser le rayon d'action d'une citadine, alors même que son design est une évocation au voyage !
Sur autoroute, la consommation s'envole vite à plus de 30kWh/100Km, voire même 40 lorsque la température et le vent s'invitent à l'aventure, ou que la route se met à grimper. On a même relevé 50kWh/100 certains jours... En clair, n'espérez pas dépasser les 250Km sur autoroute en hiver, et autour de 300/320Km en conduite urbaine et extra-urbaine.
Vu le prix de notre modèle d'essai, c'est évidemment la plus grosse déception de cette voiture. Pas question de partir à l'aventure sans un planning de recharge et l'angoisse qui va avec. Car la consommation est très instable et même le planificateur intégré semble avoir du mal à faire plus de 180Km d'autoroute suisse (entre 100 et 120Km/h) sans devoir faire une pause.
Nul doute qu'une batterie de 100 voire 115kWh serait plus adaptée à un van de ce gabarit. Cela viendra avec la version 7 places rallongée et peut-être la version 4x4 prévue ces prochains mois. Mais à quel prix !
Recharge : 90% en 37mn
Volkwagen annonce un charge de 30mn pour 80% de batterie, avec une puissance de 170kW DC.
Pour une fois, on a été
déçu en bien, comme le disent les suisses : non seulement le timing est respecté, mais on a observé des puissances flirtant avec les 190W, de quoi rendre les premières minutes de charge très efficace !
Mieux encore, les 90% sont obtenus en seulement 37mn, ce qui sera très tentant pour minimiser les arrêts déjà trop nombreux. En revanche, évitez le 100%, qui nécessitent environ 1H de charge. On est encore loin des coréens qui chargent en 18mn, mais c'est déjà pas si mal ! On se consolera avec le plug&charge, que nous n'avons pas pu tester, mais qui permet de brancher son ID.Buzz à la borne sans devoir scanner un badge ou se connecter dans une application.
Pour la charge en AC (courant alternatif), il faudra se contenter de 11kW, soit 7H de charge pour obtenir 100% sur une borne triphasée. Et comptez bien 24H sur une prise renforcée... sans wallbox, une nuit complète n'offre finalement qu'une petite moitié de la batterie !
Enfin, pas de charge inversée (V2L), ce qui est encore une fois étonnant pour un van électrique. A se demander si Volkswagen a vraiment compris l'usage de son gros bébé rempli d'électrons !
Charger son ID.Buzz avec des panneaux solaires ?
Vous l'avez vu dans notre article, il est possible de charger un van avec des panneaux solaires nomades !
Pour cette expérience, nous avons eu besoin de trois accessoires :
• Une batterie Jackery Explorer 2000 Pro
• 6 panneaux solaires Jackery de 200W crête
Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, l'expérience tient plutôt du concept que d'un usage réel : pour charger les 82kWh de la batterie, il faut environ 80H de soleil à 1000W, soit presque deux semaines de charge en hiver, et un peu moins de 10 jours en été -une paille !
En pratique, il est donc possible de récupérer quelques pourcents pour se rendre à la borne la plus proche -ce qui est finalement le but de l'opération mais n'espérez pas réellement charger la voiture en mobilité. Alors que les panneaux de 2m2 sont désormais capables de restituer environ 400W de puissance crête, il en faudrait environ 20m2 pour l'équivalent d'une prise électrique (24H de charge), et plutôt le triple pour une charge accélérée -rien n'est impossible, mais vous voyez l'idée !
Propulsion de 200CV
Pour le moment, l'ID.Buzz n'est disponible qu'avec un seul bloc de 150 kW (200CV) en propulsion.
La puissance est suffisante pour traîner notre 2,5 tonnes sur les petites routes avec assez de reprise, même si le couple (310 Nm) est parfois léger en montée et n'atteint les 100 km/h qu'en 10,2 secondes. Ces chiffres sont très corrects face aux vans diesel plus classiques, mais si vous tractez 1 tonne sur attelage, l'ensemble risque de se montrer un peu poussif.
Comme vous l'avez vu dans la vidéo, il est facile de se
tankeren reculant dans un champ ou un dévers très enneigé, mais avec des pneus adaptés et une conduite souple et méfiante, on n'a jamais rencontré de vrais problèmes durant nos escapades dans le Vercors très enneigé cette année. Dommage de ne pouvoir bloquer le différentiel arrière, ce qui permettrait parfois de se sortir des ornières plus facilement -ou au moins, pouvoir désactiver l'ESC.
Je ne dirais toutefois pas non à une version 4x4 un peu plus puissante pour le tout-chemins ou pour les routes de montagne. Mais avec une batterie plus grosse et un poids toujours plus élevé pour le second moteur, ce genre de van pourrait friser les 3 tonnes, voire même exiger un permis poids-lourd !
Sur autoroute, la conduite est souple, les reprises sont suffisantes et l'on se prend facilement à tracer la route sur des milliers de kilomètres -entre les bornes rapides, évidemment. Le changement de voie automatique (c'est nouveau) fonctionne assez bien, et le volant capacitif rend la conduite semi-autonomie très apaisante -pas de bip bip à outrance, contrairement à Tesla ou Polestar. C'est là tout le paradoxe de ce van : il est taillé pour les longues distances, mais n'embarque pas la batterie adéquate !
Multimédia : du mieux pour l'ID.Software
Avec les deux écrans de 12" et 5,3" (sous le volant), l'ID.Buzz est entré dans l'ère moderne, une quasi-obligation pour les véhicules électriques dont la planification d'itinéraire est encore très utile et où il faut occuper les passagers durant les charges.
Comme toujours dans la gamme ID, je trouve l'OS assez fouillis : ce système de widget, de sous-menus, de raccourcis à toute les sauces et pire, certains menus qui disparaissent suivant les usages, rend l'ensemble difficile à appréhender.
Volkswagen a tout de même amélioré la fluidité et la réactivité des écrans, il y a aussi moins de bugs et l'intégration de CarPlay WiFi est aussi très réussie. Dommage que les boutons tactiles situés sous l'écran (pour la climatisation et le son) soient toujours aussi difficiles à utiliser, et ne soient pas allumé de nuit !
Le petit écran sous le volant est très complet, avec les consommations détaillées (enfin !), le pourcentage de la batterie (toujours affiché) et l'ensemble des infos de conduite (panneaux, vitesse, régulateur...). Il ne manque rien, même si j'aurais préféré un afficheur tête haute, absent du Buzz, même en option.
Enfin, petit coup de coeur pour l'ID.Light, cette bande lumineuse situés au niveau de la vitre avant, et qui indique les directions, les dangers, le niveau de charge... c'est toujours aussi pratique !
A noter que le sound-system et ses 5 à 9 haut-parleurs a tendance à faire trembler le mobilité à volume élevé mais se révèle sinon plutôt efficaces, même si l'on est loin d'un vrai son hi-fi.
Ça fait le taff, comme dirait ma grand-mère
Un planificateur à parfaire
Par rapport à la première ID.3, la planificateur d'itinéraire a fait de gros progrès. Il recalcule mieux les itinéraires, prend en compte la consommation récentes, et ne propose plus de bornes de 11, 22 ou 50kW sur autoroute.
En revanche, impossible de lui demander de privilégier Ionity, de préciser son niveau de charge à l'arrivée ou encore de savoir s'il préchauffe bien la batterie. Il a aussi tendance à être assez pessimiste, et à recalculer en permanence les bornes si la consommation s'emballe. Ainsi, on a souvent été redirigé vers une station avec 20% de batterie et seulement 175Km parcourus !
Alors que des éditeurs tiers (ChargeMap, ABRP...) parviennent à faire beaucoup mieux avec seulement quelques développeurs, on se demande vraiment où sont passés les milliards investis par Volkswagen dans le software ! Malheureusement, ces programmes n'ont pas (encore) accès aux données de la voiture, il est donc compliqué des les utiliser au volant, sauf à recalculer les distances et la consommation régulièrement.
J'aurais pu rajouter que Netflix ou YouTube serait bien utiles pour s'occuper durant les sessions de charge, mais les équipes de développements semblent encore loin de proposer pareilles applications pour l'instant.
Une app mobile limitée
Depuis 2 ans après la sortie de la première ID, Volkswagen peine à faire avancer son application mobile.
Il n'est toujours pas possible d'ouvrir la voiture, ni localement, ni à distance. Oubliez aussi la planification d'itinéraire, le démarrage à distance, le partage de la clef comme BMW/CarKey, le mode sentinelle...
Evidemment, on retrouve quelques fonctions bien pratiques mais très basiques, comme la climatisation à distance, la localisation, la recherche de bornes ou encore l'état du véhicule.
Finalement, on dirait que les équipes de développement sont figées dans le temps avec un programme qui n'arrive pas à la cheville de la concurrence allemande -les apps de Mercedes et de BMW offrent bien plus de fonctionnalités.
Pour conclure : VanLife ou VanBobo ?
Le tarif de l'ID.Buzz fluctue beaucoup depuis notre essai, mais il faut compter environ 56 000 EUR ou 69 000 CHF pour une version de base, et plutôt 10 à 15 000 supplémentaires pour les options présentées ici.
Le prix est donc salé, trop salé au regard de ces prestations de gros SUV. Si le look est réussi, Volkswagen est passé à côté de l'usage qui va avec ! L'appel des grands espaces se limitera donc à partir en week-end avec la liste des bornes environnantes, et pour le reste de l'année, l'ID.Buzz sera surtout pratique pour transporter du matériel, des adultes et leurs affaires, ou encore les enfants à l'école -exit la VanLife, donc, et même les vacances à l'autre bout du globe.
En attendant les versions Cargo, 7 places, rallongées, 4x4, camping, et munies d'une plus grosse batterie, et malgré la cote d'amour indéniable, difficile de vous recommander l'achat de cet ID.Buzz en l'état. Volkswagen a besoin de travailler sur les équipements, l'autonomie, et bien-sûr le prix avant de revendiquer l'héritage du vieux Combi.
Reste que ce petit van électrique semble se vendre confortablement, avec 21 000 unités écoulées en 2022 et un carnet de commandes bien plein en 2023. Ces
early-adoptersfortunés comprendront vite que leur ID.Buzz n'est pas le compagnon idéal pour arpenter la Corse ou les routes d'Europe -dès lors, il n'est pas dit que le constructeur parvienne à conserver de bonnes ventes sans repenser son ID.Buzz pour les voyages et le transport de troupes.
Nos accessoires indispensables
Voici quelques accessoires que nous avons utilisés pour charger la voiture et notre iPhone à bord :