Test du nouveau système de Volkswagen : enfin à la hauteur de Tesla ?
Par Didier Pulicani - Publié le
Dans la vidéo ci-dessus, je vous détaille la nouvelle disposition, les fonctionnalités inédites, les options de personnalisations... Bref, on fait le tour de cet OS qui promet sur le papier, de rivaliser avec Tesla. Mais qu'en est-il vraiment ?
Enfin une nouvelle interface !
Il aura fallu attendre 2024 pour voir enfin une dalle de 15” dans une Volkswagen !
Cet écran permet de laisser afficher toute les commandes de climatisation en permanence sur la partie basse, comme chez Tesla -il était temps ! En revanche, VW a copié une mauvaise idée de l’américain, à savoir de contrôler les flux d’air avec l’écran tactile -une tannée au volant.
Malgré une interface légèrement revue, l’esprit initial n’a pas tant changé : la page d’accueil rassemble des widgets personnalisables (carte, consommation, multimédia…) : l’idée de se faire sa propre cuisine est appréciable.
En revanche, dès qu’on cherche un réglage de la voiture, c’est tout de suite plus compliqué : il y a des raccourcis absolument partout ! En haut à gauche, un menu application regroupe… tout et n’importe quoi. On passe facilement plusieurs minutes à chercher comment régler les ouvrants, la couleur des LED ou la langue du véhicule, tant c’est fouilli.
Les petits accès rapides sur le haut de l’écran sont généralement salvateurs : supprimer l’alerte de survitesse, désactiver le WiFi, changer le mode de conduite, accéder aux réglages de batteries… Tout ceci est rapidement accessible via ces petites icônes supérieures.
Un système et ses manques
A l’usage, c’est en progrès, mais pas encore au niveau de Tesla, Android Automotive (Polestar, Volvo, Renault) ni de Mercedes.
Il manque notamment des applications de divertissements pour s’occuper pendant les charges. YouTube a fait son apparition mais il n’est pas fonctionnel. Pour le moment, oubliez Netflix, Disney+ ou PrimeVideos, qui font pourtant leur apparition chez de nombreux concurrents.
Le système se révèle même assez poussif, notamment pour le GPS : certes, il y a bien un planificateur d’itinéraire électrique, mais impossible d’appliquer des filtres pertinents. Le programme va placer des bornes en dehors de l’autoroute ou à des puissances trop faibles pour une charge très rapide.
Le choix de poursuivre sur une base bancale créée par Cadiad -la division logicielle de Volkswagen- ne permet pas réellement d’évoluer en profondeur. Cette nouvelle interface agit surtout comme un pansement sur une jambe de bois. En 2024, on veut des jeux, des apps modernes, et un GPS digne de l’électrique !