V2G : alimenter sa maison avec sa voiture électrique, désormais certifié par RTE
Par Didier Pulicani - Publié le
La production d'électricité était jusque là dimensionnée pour les pics de consommation -au petit matin, et surtout le soir, quand tout le monde rentre du travail, prépare le repas, allume des lumières, lance une lessive...
RTE publie d'ailleurs sur son site internet la consommation française en temps réel, où l'on se rend bien compte des périodes de les plus demandeuses sur le réseau :
En hiver, les pics sont parfois si élevés que l'on est obligé de relancer des centrales à gaz ou à charbon, ce qui ruine les efforts en matière de CO2 grâce au nucléaire le reste de l'année. Si l'on pouvait écrêter cette courbe, et reporter les pics lors des périodes les moins consommatrices (comme la nuit), tout le monde en serait gagnant. C'est d'ailleurs déjà avec certains barrages hydroélectriques (en remontant de l'eau pendant la nuit) mais il est aussi possible d'utiliser des batteries pour la même opération. C'est dans cette optique que RTE vient de valider la technologie
Le concept est assez simple : vous charger votre voiture la nuit, lorsque le courant est disponible en quantité et souvent peu cher. Ensuite, la batterie va non seulement alimenter votre véhicule (pour se déplacer), mais aussi la maison (V2H) ou carrément tout le réseau (V2G), lors de ces périodes de pic !
Evidemment, pour que tout cela fonctionne, du matériel adapté se révèle nécessaire : il faut déjà des bornes dites
Par ailleurs, toutes les voitures ne sont pas encore capables, mais certaines sont déjà parfaitement compatibles, c'est notamment le cas de la Hyundai Ioniq 5 que nous avons justement testée ce week-end (ci-dessous). Enfin, il faudra une plateforme de pilotage qui fera office de « tour de contrôle » pour gérer les flux. Voilà encore la preuve que la nouvelle mobilité électrique peut améliorer la gestion de l'énergie à l'échelle nationale, là où certains estiment parfois que les véhicules électriques ne feraient que surconsommer sur un réseau déjà bien encombré.
RTE publie d'ailleurs sur son site internet la consommation française en temps réel, où l'on se rend bien compte des périodes de les plus demandeuses sur le réseau :
En hiver, les pics sont parfois si élevés que l'on est obligé de relancer des centrales à gaz ou à charbon, ce qui ruine les efforts en matière de CO2 grâce au nucléaire le reste de l'année. Si l'on pouvait écrêter cette courbe, et reporter les pics lors des périodes les moins consommatrices (comme la nuit), tout le monde en serait gagnant. C'est d'ailleurs déjà avec certains barrages hydroélectriques (en remontant de l'eau pendant la nuit) mais il est aussi possible d'utiliser des batteries pour la même opération. C'est dans cette optique que RTE vient de valider la technologie
vehicle-to-grid(V2G) ou V2H (Vehicle to Home).
La Ioniq 5 est déjà capable d'alimenter une prise électrique !
Le concept est assez simple : vous charger votre voiture la nuit, lorsque le courant est disponible en quantité et souvent peu cher. Ensuite, la batterie va non seulement alimenter votre véhicule (pour se déplacer), mais aussi la maison (V2H) ou carrément tout le réseau (V2G), lors de ces périodes de pic !
Notre étude « Futurs Energétiques 2050 » publiée en octobre dernier a mis en évidence les différentes flexibilités dont le système électrique aura besoin d’ici à 2050. Les batteries peuvent répondre à certains services grâce à leur capacité à stocker et déstocker très rapidement de l’électricité. C’est cette caractéristique qui est valorisée par cette certification pour le réglage primaire de fréquencea déclaré Yannick Jacquemart, directeur de l’Economie du système électrique de RTE.
...et elle peut même charger une Tesla !
Evidemment, pour que tout cela fonctionne, du matériel adapté se révèle nécessaire : il faut déjà des bornes dites
bidirectionnellesqui soient capable de fonctionner dans les deux sens. Ces dernières sont déjà expérimentées par la Dreev, une coentreprise regroupant EDF et NUVVE.
Par ailleurs, toutes les voitures ne sont pas encore capables, mais certaines sont déjà parfaitement compatibles, c'est notamment le cas de la Hyundai Ioniq 5 que nous avons justement testée ce week-end (ci-dessous). Enfin, il faudra une plateforme de pilotage qui fera office de « tour de contrôle » pour gérer les flux. Voilà encore la preuve que la nouvelle mobilité électrique peut améliorer la gestion de l'énergie à l'échelle nationale, là où certains estiment parfois que les véhicules électriques ne feraient que surconsommer sur un réseau déjà bien encombré.
Par ici notre test de la Hyundai Ioniq 5 !