Ce qu'il manque à l'iMac II...

Et l'iMac vint ...

Il y a deux ans, Apple sortait l'iMac. Il était alors révolutionnaire par son design, et préfigurait du renouveau d'Apple (au bord du gouffre en ce temps là, si si, il faut le dire). Mais très vite, ça a gueulé du côté des utilisateurs ; pas de lecteurs de disquettes, plus de SCSI, ni d'ADB, ni de ports série...

La volonté d'Apple était alors de révolutionner (pas seulement par l'esthétique) l'informatique : un fichier qui transite sur disquette peut très bien passer par le Net (le "i" n'est pas arrivé là par hasard), les nouveau périphériques ne sortiront plus qu'en USB et l'ordinateur doit devenir un objet "décoratif" (ou tout au moins, soigner son image) au même titre qu'un téléviseur.

Oui, mais voilà, le monde n'était pas prêt. En effet, les périphériques USB n'existaient pas encore, le Net pas encore complètement déployé et les gens voulaient un moyen de communication avec les vieilles machines ; seule la disquette pouvait assurer cette fonction... Pour ces raisons, et parce que c'était un Mac, l'iMac eut quelques déboires (il est bien entendu l'ordinateur le plus vendu, mais Apple bénéficie toujours de moins de 5 % des parts de marchés dans le monde).

Pour éviter ces problèmes et pour franchir la barre des 10 % de parts de marchés, Mac OS X ne suffira pas. Il est primordial de cibler les besoins des futurs acheteurs d'iMac III.

Les nouvelles attentes :

Aujourd'hui, les attentes ont changées. La plupart des PC vendus actuellement sont équipés d'écran 17", pourquoi pas l'iMac ? Le 15" est depuis bien longtemps réformé, les acheteurs se tournent de plus en plus vers des 17, voire 19".

Apple semblait avoir compris l'interêt marketing des jeux. Steve Jobs demanda d'ailleurs aux développeurs de jeux de ne pas négliger le Mac. Dans le domaine ludique, la puissance de calcul 3D est primordiale. Elle passe généralement par un carte dédiée que le joueur change tout les ans (en même temps que l'ajout de Ram). L'iMac II en est équipé, mais cette carte est soudée et ne peut donc pas être changée. De plus, l'iMac n'est pas pourvu de ports PCI, on ne peut donc ajouter aucune carte ! Ce manque oblige les joueurs, mais aussi les musiciens (qui ont besoin de cartes d'acquisition audio, d'échantilloneurs...), à se tourner vers un G4. Mais là, les prix grippent et rares sont les joueurs qui peuvent mettre 15 000 F dans une machine (les musiciens pro le peuvent, mais pas toujours les amateurs). Alors, soit ils se contentent d'un iMac non-évolutif, soit ils achètent... un PC !

Le dernier facteur est le prix... dans une grande surface, on trouve des PC à 5 000 F alors que pour acquérir l'iMac le moins cher, il faut débourser 8 000 F ! Bon OK, la qualité n'est pas au rendez-vous, les caractéristiques du PC sont un peu moins élevées, c'est un PC (donc pas de Mac OS)... Mais pour le quidam moyen, 3 000 F ne se justifient pas par ces deux arguments. Apple avait sorti, il y a 3 ans, le PowerMac 4400, une machine moins fiable, au niveau du hard seulement (le ventillateur faisait un bruit effroyable...), et moche, mais qui pouvait séduire les entreprises (qui se foutent du design et changent souvent leur machine) et le grand publique (par le prix).

Cependant, je pense que la marque ne doit pas saccrifier son image en vendant des machines qui ne soit pas fiables, mais une baisse de prix de 2 000 F serait la bienvenue (en créant une coque moins cher que celle de l'iMac, en supprimant des composants...).

La puissance de calcul sera de toute façon augmentée, mais le G4 sur iMac n'est pas garanti. Il serait toutefois très bien venu, avec son jeu d'instruction AltiVec (ou VelocityEngine). En effet, sans changer de composants, un machine G4 sera plus rapide dans le futur. J'entend par là, quand les application et Mac OS seront optimisés. Par exemple ; Quake III a gagné entre 20 et 40 % de puissance après avoir été optimisé pour AltiVec.

Wait and see...

Apple nous a maintes fois surprise en présentant des machines ou technologies révolutionnaires et l'attraie de la nouvelle machine pourrait bien venir d'un autre atout. Attendons donc de voir si nos doléances ont été entendues et si Apple va de nouveau nous surprendre.