Premier test des MacBook Pro 14" M3 et M3 Max : les stars de la gamme !
Par June Cantillon - Publié le
Nous poursuivons les tests afin d'évaluer les performances des nouveaux MacBook Pro 14 pouces, cette fois en nous intéressant aux puces M3 et M3 Max, en sus du M3 Pro.
Après avoir jeté un coup d'œil sous le capot du MacBook Pro 14 pouces équipé du M3 Pro, poursuivons aujourd'hui avec les puces M3 et M3 Max afin d'avoir un aperçu plus global de la nouvelle gamme d'Apple. Cette année, Cupertino encadre son M3 Pro avec d'un côté, une puce M3 d'entrée de gamme reprenant la configuration à 8 cœurs (4 performants et 4 efficients) du M2, comptant donc uniquement sur les progrès de la nouvelle génération gravée en 3nm, et de l'autre, le M3 Max qui se distingue en embarquant nettement plus de cœurs performants que son prédécesseur.
Pour être précis, la puce M3 se décline en deux versions, l'une équipant l'iMac d'entrée de gamme comptant 8 cœurs CPU et 8 cœurs GPU, et l'autre au sein du MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme avec 10 cœurs GPU. De son côté, le M3 Max est proposé avec 14 cœurs CPU (10 performants et 4 efficients) accompagnés de 30 cœurs GPU, ou en version complète avec 16 cœurs CPU (12 performants et 4 efficients) ainsi que 40 cœurs GPU.
Pour cet article, nous disposons de MacBook Pro 14 pouces dotés du M3 avec 8 cœurs CPU et 10 cœurs GPU et du M3 Max avec 14 cœurs CPU et 30 cœurs GPU (les autres modèles seront analysés par la suite). Maintenant que les présentations sont faites, voyons un peu de quoi ces puces sont capables dans une première fournée de tests.
Dans ce premier tableau sous Geekbench 5, nous pouvons constater le nouvel étagement de gamme avec un score commun sur un seul cœur, ce qui est tout à fait normal vu que tous les M3 sont cadencés à 4,05 GHz pour les cœurs performants, et un score en multicœur montrant bien la puissance bien supérieure disponible sur le M3 Max. Notons que la version complète avec 16 cœurs (2 cœurs performants de plus) fera évidemment encore mieux et s'approchera certainement des toutes puissantes M2 Ultra (environ 28 000 points en multicœur).
Autre point à souligner, sur un seul cœur, les M3 balaient tout sur leur passage et s'offrent la première place du classement global pour un processeur grand public, devant le très récent Intel Core i9-14900K (2235 points). La performance est remarquable, particulièrement lorsque l'on prend en compte que le Core i9-14900K est un processeur de machine de bureau montant à 6 GHz, qu'il faut refroidir à grands frais pour atteindre les performances maximum et capable d'exiger plus de 250W à lui seul. Réussir à faire mieux avec 2GHz de moins, une puce qui fonctionne dans un portable sans le transformer en grille-pain et une consommation bien inférieure, chapeau Apple.
Le tableau ci-dessus reprend l'évolution des puces Apple Silicon de base sur trois générations, et l'on constate une belle progression pour cette nouvelle fournée, que ce soit sur un cœur ou sur l'ensemble des cœurs CPU. Sur un cœur le M2 a progressé de 10,5% par rapport au M1, et le M3 de 23% par rapport au M2. En multicœur le passage du M1 au M2 représente une hausse de 16,6%, et 20,6% du M2 au M3. Il faut garder à l'esprit l'ère Intel où il fallait souvent se contenter de +5% par beau temps et le vent dans le dos.
Pour les versions Pro (nous avons choisi ici toutes les versions d'entrée de gamme pour chaque génération pour plus de lisibilité), l'évolution est plus contenue entre le M2 Pro et le M3 Pro, avec +8,7% en multicœur.
En comparant les générations de puces Max (ici encore, les versions d'entrée de gamme), on constate une très belle progression en multicœur avec +19,7% entre les M1 Max et M2 Max, et +32,81% entre les M3 Max et M2 Max. Ce genre d'évolution n'est pas courante sur le marché des processeurs, et est donc à souligner.
Toujours sur Geekbench 5 mais cette fois sur la partie GPU avec l'API Metal, les résultats mettent en évidence des progrès intéressants pour le M3 (+15,8% par rapport au M2), un peu moins pour le M3 Max (+8,34%, pourtant à nombre de cœurs équivalents, comme pour les M2/M3), et plus que contenus pour le M3 Pro avec seulement +0,45%, soit une stagnation pure et simple.
Attention toutefois, il s'agit de tests synthétiques qui ne reflètent pas forcément ce que l'on obtient en usage réel (ces tests ne prennent pas non plus en compte les progrès sur le GPU comme l'accélération matérielle du ray tracing et du mesh shading, mais nous nous pencherons sur ce point prochainement). Nous verrons plus bas si ces scores se retrouvent lorsque l'on utilise des logiciels pour mesurer les performances.
Sur une seul cœur, Cinebench nous donne une progression d'environ 7% entre les M1 et les M2, et de 15% entre les M2 et les M3. Lorsque tous les cœurs sont sollicités, le M3 progresse de 19,6% par rapport au M2, le M3 Pro de 13,1% par rapport au M2 Pro, et le M3 Max de 39,7%. Là encore, les M3 et M3 Max offrent un gain plus important face à la génération précédente que le M3 Pro, même si cela reste intéressant.
Encore une fois, ce graphique parle de lui-même, montrant une évolution impressionnante entre le M2 et le M3 (+49%) et entre le M2 Max et le M3 Max (+31,4%). Ce constat est plus amer pour le M3 Pro qui affiche une régression par rapport à la génération précédente, payant ici le passage à 5 cœurs performants sur cette version du MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme, contre 6 sur le M2 Pro équivalent.
Enfin, Luxmark qui mesure les calculs OpenCL enfonce le clou en mettant en lumière des progrès, certes contenus, pour les M3 et M3 Max, mais un recul pour le M3 Pro qui affiche un score très proche du M1 Pro sur le même exercice.
Nous avons désormais une bonne idée de ce dont sont capables les nouveaux MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme équipés respectivement des puces M3, M3 Pro et M3 Max. La décision d'Apple de mettre en lumière le M3 Max a pour conséquence de raboter un peu l'évolution du M3 Pro et sa place au sein de la gamme n'est plus aussi prestigieuse. Ce souci devrait s'amenuiser avec les prochaines générations si Apple conserve cet étagement, mais le M3 Pro souffre un peu trop cette année de la comparaison avec les puces précédentes.
Les M3 et M3 Max proposent tous deux une belle évolution par rapport aux générations précédentes, mais certainement pas assez pour justifier un achat si vous disposez d'un modèle récent (et heureusement). Sauf à vraiment gagner au change pour des professionnels pour une question de rentabilité, ces machines sont surtout destinées aux utilisateurs disposant d'un modèle Intel, voire d'un M1 si les machines sont poussées dans leurs retranchements.
Le MacBook Pro M3 pourrait vraiment être une excellente machine, et nous la conseillerions sans hésiter à de nombreux utilisateurs, si Apple ne s'entêtait pas à fournir 8 Go de RAM de base (si vous vous contentez au quotidien de cette quantité de RAM, c'est un très bon choix). En effet, on retrouve sur cette machine le souci du tarif des options qui fait passer le MacBook Pro 14 pouces M3 doté de 16 Go de RAM à 2 229 euros, soit un tarif très (trop ?) proche des 2 499 euros demandés pour le M3 Pro d'entrée de gamme.
Nous allons encore publier prochainement plusieurs articles sur les capacités de ces MacBook Pro 14 pouces, dont des tests pour les débits des SSD, la luminosité des écrans (+20% en SDR), les jeux vidéo, ou encore le Wi-Fi 6E (Didier vous parlera des capacités pour les monteurs vidéo ne vous inquiétez pas), avant de publier un test complet regroupant toutes ces informations et bien plus. Les tests des machines disposant d'options et des MacBook Pro 16 pouces sont aussi dans les tuyaux afin de vous permettre de choisir sereinement l'éventuelle machine qui vous correspondra au mieux.
M3 et M3 Max : une révolution ?
Après avoir jeté un coup d'œil sous le capot du MacBook Pro 14 pouces équipé du M3 Pro, poursuivons aujourd'hui avec les puces M3 et M3 Max afin d'avoir un aperçu plus global de la nouvelle gamme d'Apple. Cette année, Cupertino encadre son M3 Pro avec d'un côté, une puce M3 d'entrée de gamme reprenant la configuration à 8 cœurs (4 performants et 4 efficients) du M2, comptant donc uniquement sur les progrès de la nouvelle génération gravée en 3nm, et de l'autre, le M3 Max qui se distingue en embarquant nettement plus de cœurs performants que son prédécesseur.
Pour être précis, la puce M3 se décline en deux versions, l'une équipant l'iMac d'entrée de gamme comptant 8 cœurs CPU et 8 cœurs GPU, et l'autre au sein du MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme avec 10 cœurs GPU. De son côté, le M3 Max est proposé avec 14 cœurs CPU (10 performants et 4 efficients) accompagnés de 30 cœurs GPU, ou en version complète avec 16 cœurs CPU (12 performants et 4 efficients) ainsi que 40 cœurs GPU.
Pour cet article, nous disposons de MacBook Pro 14 pouces dotés du M3 avec 8 cœurs CPU et 10 cœurs GPU et du M3 Max avec 14 cœurs CPU et 30 cœurs GPU (les autres modèles seront analysés par la suite). Maintenant que les présentations sont faites, voyons un peu de quoi ces puces sont capables dans une première fournée de tests.
M3, M3 Pro et M3 Max face aux générations précédentes
Geekbench 5
Dans ce premier tableau sous Geekbench 5, nous pouvons constater le nouvel étagement de gamme avec un score commun sur un seul cœur, ce qui est tout à fait normal vu que tous les M3 sont cadencés à 4,05 GHz pour les cœurs performants, et un score en multicœur montrant bien la puissance bien supérieure disponible sur le M3 Max. Notons que la version complète avec 16 cœurs (2 cœurs performants de plus) fera évidemment encore mieux et s'approchera certainement des toutes puissantes M2 Ultra (environ 28 000 points en multicœur).
Autre point à souligner, sur un seul cœur, les M3 balaient tout sur leur passage et s'offrent la première place du classement global pour un processeur grand public, devant le très récent Intel Core i9-14900K (2235 points). La performance est remarquable, particulièrement lorsque l'on prend en compte que le Core i9-14900K est un processeur de machine de bureau montant à 6 GHz, qu'il faut refroidir à grands frais pour atteindre les performances maximum et capable d'exiger plus de 250W à lui seul. Réussir à faire mieux avec 2GHz de moins, une puce qui fonctionne dans un portable sans le transformer en grille-pain et une consommation bien inférieure, chapeau Apple.
Le tableau ci-dessus reprend l'évolution des puces Apple Silicon de base sur trois générations, et l'on constate une belle progression pour cette nouvelle fournée, que ce soit sur un cœur ou sur l'ensemble des cœurs CPU. Sur un cœur le M2 a progressé de 10,5% par rapport au M1, et le M3 de 23% par rapport au M2. En multicœur le passage du M1 au M2 représente une hausse de 16,6%, et 20,6% du M2 au M3. Il faut garder à l'esprit l'ère Intel où il fallait souvent se contenter de +5% par beau temps et le vent dans le dos.
Pour les versions Pro (nous avons choisi ici toutes les versions d'entrée de gamme pour chaque génération pour plus de lisibilité), l'évolution est plus contenue entre le M2 Pro et le M3 Pro, avec +8,7% en multicœur.
En comparant les générations de puces Max (ici encore, les versions d'entrée de gamme), on constate une très belle progression en multicœur avec +19,7% entre les M1 Max et M2 Max, et +32,81% entre les M3 Max et M2 Max. Ce genre d'évolution n'est pas courante sur le marché des processeurs, et est donc à souligner.
Toujours sur Geekbench 5 mais cette fois sur la partie GPU avec l'API Metal, les résultats mettent en évidence des progrès intéressants pour le M3 (+15,8% par rapport au M2), un peu moins pour le M3 Max (+8,34%, pourtant à nombre de cœurs équivalents, comme pour les M2/M3), et plus que contenus pour le M3 Pro avec seulement +0,45%, soit une stagnation pure et simple.
Attention toutefois, il s'agit de tests synthétiques qui ne reflètent pas forcément ce que l'on obtient en usage réel (ces tests ne prennent pas non plus en compte les progrès sur le GPU comme l'accélération matérielle du ray tracing et du mesh shading, mais nous nous pencherons sur ce point prochainement). Nous verrons plus bas si ces scores se retrouvent lorsque l'on utilise des logiciels pour mesurer les performances.
Cinebench r23
Sur une seul cœur, Cinebench nous donne une progression d'environ 7% entre les M1 et les M2, et de 15% entre les M2 et les M3. Lorsque tous les cœurs sont sollicités, le M3 progresse de 19,6% par rapport au M2, le M3 Pro de 13,1% par rapport au M2 Pro, et le M3 Max de 39,7%. Là encore, les M3 et M3 Max offrent un gain plus important face à la génération précédente que le M3 Pro, même si cela reste intéressant.
Logic Pro
Encore une fois, ce graphique parle de lui-même, montrant une évolution impressionnante entre le M2 et le M3 (+49%) et entre le M2 Max et le M3 Max (+31,4%). Ce constat est plus amer pour le M3 Pro qui affiche une régression par rapport à la génération précédente, payant ici le passage à 5 cœurs performants sur cette version du MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme, contre 6 sur le M2 Pro équivalent.
Luxmark
Enfin, Luxmark qui mesure les calculs OpenCL enfonce le clou en mettant en lumière des progrès, certes contenus, pour les M3 et M3 Max, mais un recul pour le M3 Pro qui affiche un score très proche du M1 Pro sur le même exercice.
Conclusion
Nous avons désormais une bonne idée de ce dont sont capables les nouveaux MacBook Pro 14 pouces d'entrée de gamme équipés respectivement des puces M3, M3 Pro et M3 Max. La décision d'Apple de mettre en lumière le M3 Max a pour conséquence de raboter un peu l'évolution du M3 Pro et sa place au sein de la gamme n'est plus aussi prestigieuse. Ce souci devrait s'amenuiser avec les prochaines générations si Apple conserve cet étagement, mais le M3 Pro souffre un peu trop cette année de la comparaison avec les puces précédentes.
Les M3 et M3 Max proposent tous deux une belle évolution par rapport aux générations précédentes, mais certainement pas assez pour justifier un achat si vous disposez d'un modèle récent (et heureusement). Sauf à vraiment gagner au change pour des professionnels pour une question de rentabilité, ces machines sont surtout destinées aux utilisateurs disposant d'un modèle Intel, voire d'un M1 si les machines sont poussées dans leurs retranchements.
Le MacBook Pro M3 pourrait vraiment être une excellente machine, et nous la conseillerions sans hésiter à de nombreux utilisateurs, si Apple ne s'entêtait pas à fournir 8 Go de RAM de base (si vous vous contentez au quotidien de cette quantité de RAM, c'est un très bon choix). En effet, on retrouve sur cette machine le souci du tarif des options qui fait passer le MacBook Pro 14 pouces M3 doté de 16 Go de RAM à 2 229 euros, soit un tarif très (trop ?) proche des 2 499 euros demandés pour le M3 Pro d'entrée de gamme.
Nous allons encore publier prochainement plusieurs articles sur les capacités de ces MacBook Pro 14 pouces, dont des tests pour les débits des SSD, la luminosité des écrans (+20% en SDR), les jeux vidéo, ou encore le Wi-Fi 6E (Didier vous parlera des capacités pour les monteurs vidéo ne vous inquiétez pas), avant de publier un test complet regroupant toutes ces informations et bien plus. Les tests des machines disposant d'options et des MacBook Pro 16 pouces sont aussi dans les tuyaux afin de vous permettre de choisir sereinement l'éventuelle machine qui vous correspondra au mieux.