MacBook Pro : comment les 50 millions du clavier Papillon seront reversés aux utilisateurs ?
Par Laurence - Mis à jour le
Une indemnité toute relative de 50 millions de dollars !
Comme c'est le cas avec de nombreux recours collectifs aux Etats-Unis, la somme globale allouée -dans le cadre d'un procès ou d'une transaction amiable- est divisée par le nombre de consommateurs qui se feront connaître. Mais avant cela, il faudra faire quelques soustractions.
Tout d'abord, ce règlement couvre les clients qui ont acheté un des Mac concerné par le défaut du clavier papillon entre 2015 et 2019, et ce, dans sept États américains (la Californie, la Floride, l'Illinois, le Michigan, le New Jersey, New York et Washington). Ensuite, il faudra défalquer 13,6 millions de dollars en honoraires d'avocat, jusqu'à 2 millions de dollars en frais de litige et 1,4 million de dollars en frais d'administration du règlement, le reste étant distribué aux membres de la classe.
Et finalement, quel est le montant de l'indemnité ?
Il reste encore deux inconnues : celle du nombre de consommateurs concernés et celle du montant de la réparation individuelle. Apparemment il y a trois catégories, les personnes qui ont subi au moins deux remplacements d'Apple dans les quatre ans suivant l'achat (groupe 1), celles qui ont une seule réparation (groupe 2) et les autres (groupe 3). Le premier groupe recevra un mail et une indemnisation automatique, le deuxième devra remplir un formulaire spécifique, et le troisième -le plus mal loti- sera amené à envoyer un autre document de réclamation.
Evidemment, plus on justifie d'un nombre important de réparations, plus l'indemnisation est grosse. En l'espèce, le montant maximal serait de 395 dollars... Pour les autres, leur sort sera traité sur ce qu'il reste, les réclamations étant acceptées jusqu'au 6 mars 2023, avant une toute dernière audience le 16 mars 2023.
Historique de l'affaire Papillon
Il faut en effet remonter à 2019. A cette époque, Cupertino avait fait l'objet d'une action collective menée par des consommateurs américains, très mécontents de leurs MacBook, MacBook Pro ou MacBook Air. Ces derniers criaient au scandale et réclamaient réparation : pour eux, la firme avait parfaitement conscience des défauts matériels du clavier papillon et n'avait rien fait pour y remédier.
Ils soutenaient en effet que le système de réparation proposé pour remédier à ce problème était insuffisant / inadéquat. En SAV, le clavier défectueux était remplacé à l'identique ce qui ne solutionnait pas le problème de conception. Malheureusement pour la firme californienne, le juge californien Edward Davila chargé de l'affaire semblait du même avis que les utilisateurs.
Le 19 juillet dernier, on apprenait que les documents avait été remplis par le tribunal de San Jose, en Californie, pour être approuvé par le juge (le même qu'en 2019), ce qui est désormais presque chose faite. Mais ce n'est que le 22 novembre que ce dernier a finalement donné son accord.