Le patron du FBI ne cautionne pas la politique de confidentialité d'Apple et Google
Par Arthur de la Brosse - Publié le
Or, cette capacité à protéger aussi efficacement les données des clients n'est pas du goût de tout le monde, notamment en ce qui concerne le FBI qui a d'ores et déjà adressé un message à la Pomme afin que cette dernière consente à réviser sa politique. La firme de Cupertino ne serait toutefois pas la seule visée par cette demande, le géant Google qui a lui aussi renforcé la protection des informations de ses utilisateurs, a reçu la même requête de la part du Bureau.
James Comey, le grand patron du FBI, a expliqué qu'il discutait activement avec les deux sociétés afin de trouver un terrain qui permettrait de protéger la vie privée de leurs clients tout en permettant aux autorités de conserver un accès en cas de besoin. Le problème principal qui turlupine les forces de l'ordre américaines est en effet qu'Apple a si bien verrouillé son système qu'elle-même n'a pas la possibilité d'accéder aux informations personnelles de ses utilisateurs.
Le PDG d'Apple avait eu un discours sans équivoque à ce sujet, expliquant au journaliste Charlie Rose que le but de sa société était (contrairement à Google ou Facebook) de vendre du matériel, et non de faire son beurre grâce aux données provenant de ses utilisateurs.
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Avec la sortie d'iOS 8, la Pomme avait expliqué avoir supprimé toute possibilité de contourner le mot de passe de l'utilisateur afin d'accéder à ses informations personnelles, telles que les photos, messages, courriels ou historiques d'appels stockés sur iPhone ou iPad.
Ainsi, il n'est plus techniquement possible pour [Apple] de répondre aux requêtes du gouvernement lorsque celui-ci demande d'extraire des données stockées sur des appareils équipés d'iOS 8avait conclu Tim Cook.
Peu de temps après, Google avait à son tour annoncé que son prochain système d'exploitation mobile, Android L, emploierait des méthodes similaires pour chiffrer les données de ses utilisateurs. Une situation qui n'est pas acceptable aux yeux de James Comey, qui a déclaré aux journalistes que certaines circonstances nécessitaient que l'on puisse contourner ces limitations, notamment en cas de menace terroriste ou de kidnapping.
En un sens, le chiffrement renforcé des systèmes d'Apple et Google peut être vu comme une réponse au gouvernement américain suite aux affaires de surveillance par la NSA et à l'absence de mesures concrètes qui a suivi celles-ci. Apple, Google, Microsoft et Facebook ont bien tenté d'unir leurs forces afin de faire pression sur Washington pour lutter contre ce type de surveillance, cela n'a toujours pas porté ses fruits, la législation visant à encadrer la surveillance par la NSA étant encore à ce jour bloquée au Congrès américain.
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