Pour la NASA, la livraison par drones n'est pas très réaliste
Par Didier Pulicani - Publié le
Le New York Times a mené sa petite enquête, qui l'a tout droit conduit à la NASA. L'agence spatiale américaine s'intéresse en effet au sujet depuis de nombreuses années. Elle a même créé un programme en charge de mettre au point un système de gestion du trafic aérien pour les appareils volant à une centaine de mètres du sol. La mise en place n'est d'ailleurs pas si simple, puisqu'en sus du trafic en lui-même, il est indispensable de prendre en compte les conditions météos. Ces petits objets légers sont en effet très sensibles au vent, par exemple, qui pourrait les faire dévier de leur trajectoire.
Pour le Dr Kopardekar, le problème devient rapidement complexe
Avec un seul drone à la fois, on arrive à les faire fonctionner de manière sécurisée.déclare le chercheur.
Mais si vous désirez en faire voler plusieurs, il n'y a encore aucune infrastructure pour gérer tout cela.Pour lui, imaginer voir passer des centaines de drone en ville, au dessus des parcs, des hopitaux et des maisons de retraite parait presque impensable. Certaines zones devraient également être interdites de survol, comme les aéroports. Kopardekar se montre également assez sceptique sur le plan du piratage : si les aéronefs parvenaient à être contrôlés par des tiers, la sécurité des personnes au sol ne seraient alors plus garantie. Enfin, l'homme de souligner un problème d'acceptation de la population : quels individus aimerait réellement que des drones volent au dessus de leurs tête, de leurs enfants, avec tous les risques que cela comporte en cas de chute ?
Pour lui, cette histoire de livraison par drone est surtout là pour
faire le buzzet ne semble pas très réaliste... sauf en campagne ! Là où la population est moins dense, un tel système serait, selon lui, bien plus facile à mettre en place et à sécuriser. Il prévoit également que les drones envahissent les champs agricoles assez massivement dans les années à venir, une technique de plus en plus en vogue. En clair, tant que la pratique restera très encadrée et en dehors des zones habitées, un usage professionnel reste tout à fait envisageable.
En France, la SNCF se sert également de drones pour survoler les voies (surveillance, maintenance...).
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