AMD sort une puce à "12 coeurs" qui pourrait faire (un peu) d'ombre à Intel
Par Didier Pulicani - Publié le
Après une décennie de lutte acharnée, AMD a largement perdu du terrain face à Intel sur le segment des CPU. AMD n'a pas réussi à suivre la cadence de la finesse de gravure, ni celle des économies d'énergie, si bien que le fondeur de Santa Clara fait aujourd'hui la course en tête et rien ne semble vraiment l'arrêter.
Mais AMD n'a pas dit son dernier mot. Le fondeur vient de présenter sa nouvelle génération, qui se destine aussi bien aux ordinateurs portables qu'aux PC traditionnels. Le Kaveri (c'est son nom) est pour le moment représenté par trois modèles :
L'entrée de gamme propose déjà 10 coeurs, qui grimpent jusqu'à 12 sur le modèle le plus puissant. Mais attention, il ne s'agit en fait que de 4 CPU accouplés à 6 GPU. S'agit-il là d'un simple argument marketing ? Pas forcément. Comme vous le savez, Apple n'est pas la seule à s'engager dans le voie des GPGPU et la plupart des grands éditeurs confient au GPU de nombreuses tâches facilement parallélisable. Cette nouvelle façon de répartir l'accès aux ressources a été grandement facilitée par des API comme OpenCL ou encore CUDA, qu'on retrouve dans la plupart des grands logiciels professionnels. D'autre part, l'intégration des unités de calculs graphiques sur la même puce que le GPU permet d'accélérer les échanges (notamment avec la RAM). AMD a même développé une technologie propre à Kaveri, qui permet d'éviter au CPU de jouer les chefs d'orchestre et de redonner son indépendance à chaque coeur.
Même s'il faudra attendre des tests indépendants, AMD estime que les performances obtenues en 3D sont bien supérieure aux puces de son concurrent. Sur plusieurs logiciels de bench, le fondeur avance des résultats presque doublés par rapport à l'architecture Core d'Intel. Certes, on est encore loin de pouvoir concurrencer les cartes graphiques haut-de-gamme, mais AMD promet des performances très correctes en 1080p sur la plupart des jeux du moment.
Si tout ceci s'avère très plaisant sur le papier, on attend quand-même de voir les résultats en conditions réelles. AMD a encore beaucoup à faire sur le plan des performances brutes et des niveaux de consommation électriques. En revanche, le fondeur pourrait très bien regagner quelques part de marché sur le segment des mini-PC ou même des portables, dont beaucoup pourraient se suffire du GPU intégré (c'est aujourd'hui le cas sur les MacBook Air, un peu moins convaincant sur les MacBook Pro Retina 13" ou les Mac mini). A terme, beaucoup estiment d'ailleurs que les cartes graphiques tierces pourraient disparaitre (du moins, pour le grand public) et rester l'apanage des joueurs exigeants et des professionnels. C'est en tout cas ce qui se dessine depuis quelques années et c'est le pari qu'AMD fait aujourd'hui pour relancer ses activités.
Rappelons qu'Apple a toujours déclaré ne se fermer aucune porte en matière de CPU. Voir arriver un proceseur AMD reste donc dans le domaine du possible, sous réserve qu'AMD revienne véritablement dans la course et à tous les niveaux.
Source
Mais AMD n'a pas dit son dernier mot. Le fondeur vient de présenter sa nouvelle génération, qui se destine aussi bien aux ordinateurs portables qu'aux PC traditionnels. Le Kaveri (c'est son nom) est pour le moment représenté par trois modèles :
L'entrée de gamme propose déjà 10 coeurs, qui grimpent jusqu'à 12 sur le modèle le plus puissant. Mais attention, il ne s'agit en fait que de 4 CPU accouplés à 6 GPU. S'agit-il là d'un simple argument marketing ? Pas forcément. Comme vous le savez, Apple n'est pas la seule à s'engager dans le voie des GPGPU et la plupart des grands éditeurs confient au GPU de nombreuses tâches facilement parallélisable. Cette nouvelle façon de répartir l'accès aux ressources a été grandement facilitée par des API comme OpenCL ou encore CUDA, qu'on retrouve dans la plupart des grands logiciels professionnels. D'autre part, l'intégration des unités de calculs graphiques sur la même puce que le GPU permet d'accélérer les échanges (notamment avec la RAM). AMD a même développé une technologie propre à Kaveri, qui permet d'éviter au CPU de jouer les chefs d'orchestre et de redonner son indépendance à chaque coeur.
Même s'il faudra attendre des tests indépendants, AMD estime que les performances obtenues en 3D sont bien supérieure aux puces de son concurrent. Sur plusieurs logiciels de bench, le fondeur avance des résultats presque doublés par rapport à l'architecture Core d'Intel. Certes, on est encore loin de pouvoir concurrencer les cartes graphiques haut-de-gamme, mais AMD promet des performances très correctes en 1080p sur la plupart des jeux du moment.
Si tout ceci s'avère très plaisant sur le papier, on attend quand-même de voir les résultats en conditions réelles. AMD a encore beaucoup à faire sur le plan des performances brutes et des niveaux de consommation électriques. En revanche, le fondeur pourrait très bien regagner quelques part de marché sur le segment des mini-PC ou même des portables, dont beaucoup pourraient se suffire du GPU intégré (c'est aujourd'hui le cas sur les MacBook Air, un peu moins convaincant sur les MacBook Pro Retina 13" ou les Mac mini). A terme, beaucoup estiment d'ailleurs que les cartes graphiques tierces pourraient disparaitre (du moins, pour le grand public) et rester l'apanage des joueurs exigeants et des professionnels. C'est en tout cas ce qui se dessine depuis quelques années et c'est le pari qu'AMD fait aujourd'hui pour relancer ses activités.
Rappelons qu'Apple a toujours déclaré ne se fermer aucune porte en matière de CPU. Voir arriver un proceseur AMD reste donc dans le domaine du possible, sous réserve qu'AMD revienne véritablement dans la course et à tous les niveaux.
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