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Free/AdGate : retour à la normale en silence, une réunion ministérielle a minima

Par Didier Pulicani - Publié le

Free/AdGate : retour à la normale en silence, une réunion ministérielle a minima
La grande confrontation n'aura pas eue lieu. Ce matin, Fleur Pellerin recevait tour à tour, des représentants des éditeurs, des régies publicitaires, puis le directeur de Free, Maxime Lombardini. Il n'y aura donc pas eu de table ronde, mais plutôt une triple consultation bien séparée.

Du côté de Free, d'abord, Lombardini n'a fait aucune déclaration à la sortie du ministère. Ce matin, l'opérateur s'est contenté de rendre la fonction de blocage inopérante, tandis qu'elle apparait encore comme active dans la console (il n'est donc même plus possible de l'activer manuellement). Finalement, les clients du FAI n'ont jamais été officiellement informés de la mesure, ni de son retrait, une sacrée entorse au code de la consommation, comme le note CanardPC ce matin. Du côté de Numerama, souvent prompt à polémiquer dès qu'il s'agit des libertés, on s'étonne surtout que le problème de fond -la neutralité du net- n'ait pas été abordé par le gouvernement. Finalement, Free a bloqué la publicité, mais l'opérateur a surtout fait la démonstration de sa capacité à filtrer comme il l'entend et de manière très séléctive, tout ce qui passe dans ses tuyaux.

Le débat sur la neutralité du net aura justement lieu fin janvier. Voilà pourquoi Mme Pellerin ne s'est sans doute pas trop excitée aujourd'hui. Plus étonnant, le grand absent reste évidemment Google, premier acteur visé par Free durant le blocage. Aucun représentant n'a rencontré aujourd'hui la ministre, qui a toutefois déclaré vouloir s'entretenir avec la direction de la firme avant le fameux débat. Ce week-end, Google avait simplement noté avoir constaté les mesures prises par Free.

Circulez, y'a rien à voir, aucune annonce n'aura été faite ce lundi, Free ayant réglé le problème quelques minutes avant les premières consultations, évitant à la ministre de se montrer menaçante. Quant au noeud du problème, nul ne sait pour l'heure, si Google est désormais enclin à passer un accord avec le FAI. C'est pourtant à ce moment là que nous saurons tous si la petite bombe lâché ce week-end par Xavier Niel aura ou non fonctionné.