Lancement à moitié réussi (ou à moitié raté) pour SpaceX
Par Laurence - Publié le
Fifty-fifty
Le lancement s’est déroulé à 16 h 37 heure locale (23 h 37 à Paris). Après la séparation des deux étages, le propulseur est redescendu de manière contrôlée sur le pas de tir à l’aide de bras mécaniques (les
baguettes). Cette manœuvre impressionnante, diffusée en direct, a suscité un tonnerre d'applaudissements au sein de l'équipe au sol.
Cependant, l’euphorie a été de courte durée. Peu après la séparation, SpaceX a annoncé avoir perdu la communication avec le second étage (le Starship), apparemment du fait d'une anomalie. La fusée aurait subi
un désassemblage rapide non programmé. Un peu plus tard, Elon Musk a indiqué qu’une fuite d’oxygène ou de carburant était probablement à l’origine de l’échec.
Des tests à hauts risques pour un apprentissage rapide
La surmédiatisation de l'évènement ou de son égocentrique patron éclipse souvent les contraintes techniques et l'approche audacieuse de SpaceX, qui multiplie les tests à haut risque pour améliorer rapidement son Starship. Car la succession d'échecs a permis de faire des avancées spectaculaires, et cette méthode a permis à l’entreprise de maintenir son avance sur des concurrents comme Blue Origin.
Depuis son premier essai réussi de récupération en octobre 2024, SpaceX a en effet apporté des améliorations significatives à Starship. Bien que la perte du second étage soit un revers, la récupération du propulseur confirme la maîtrise grandissante de l’entreprise sur cette technologie, essentielle pour ses ambitions interplanétaires.
Avec sa nouvelle fusée New Glenn, Jeff Bezos, qui privilégie une approche plus mesurée, vise à contester la suprématie d’Elon Musk sur le marché des vols commerciaux orbitaux. Les deux milliardaires, à l’origine de leurs entreprises spatiales respectives au début des années 2000, rivalisent depuis pour dominer ce secteur en plein essor.
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