Autodesk et la magie du Scan 3D pour restaurer Notre-Dame de Paris
Par Laurence - Publié le
Un Scan salvateur
Parmi les nombreux intervenant, on notera l’apport important de la société Autodesk. Rappelons qu'il s'agit de la société d'édition de logiciels de création et de contenu numérique bien connue des architectes, car éditrice du logiciel de conception assistée par ordinateur AutoCAD.
En effet, juste avant l’incendie du 15 avril 2019, la société française AGP (Art Graphique & Patrimoine) avait réalisé un Scan 3D de l’édifice. Ce trésor numérique de l’état matériel antérieur au désastre a été mis à disposition des autorités, des architectes et des entreprises intervenantes afin de faciliter le chantier de remise en état.
En pratique, une fois l'incendie maitrisé, un second Scan 3D a été réalisé par Autodesk afin de comparer les deux modèles numériques et ainsi mettre en évidence les zones où il fallait intervenir en urgence. Il a ainsi été possible de vérifier si
des déplacements de voûtes ou si certaines structures avaient bougé de quelques centimètres, et c'était le cas. Selon, Nicolas Mangon, vice-président de la stratégie architecture, ingénierie et construction d’Autodesk, invité sur BFM Business hier,
s’il n'y avait pas eu ces scans, rien n'aurait été possible.
Un modèle 3D intelligent
La suite de la restauration s'est finalement déroulée de façon relativement traditionnelle -excepté son envergure. Chaque élément a été transformé en un point virtuel 3D intelligent, afin de reconstruire les zones détruites mais également de définir l'aptitude de la structure à résister pour de nombreuses décennies :
Avec ça, on peut faire des calculs pour savoir, par exemple, si la nouvelle flèche allait tenir par rapport à son poids, notamment vis à vis du vent.
Fiat lux
A cela s'est également ajouté la prise en compte de la lumière, point vital de tout édifice religieux. Et celle de Notre Dame revêt un rôle tout aussi important. Aussi,
la lumière est aussi simulée, en prenant en compte celle provenant de l'extérieur, pour que les nouvelles installations soient bien visibles.
Mais cela ne s’est pas limité au seul rendu final et à l’ambiance que les visiteurs et fidèles pourront (re)découvrir à partir de demain. Il a fallu gérer le chantier au quotidien avec les circulations d’engins à l’intérieur et savoir jusqu’où un camion pouvait amener du matériel sans risque pour la structure existante.
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