Budget 2025 : des coupes drastiques au détriment de l’inclusion numérique en France
Par Laurence - Publié le
Alors que la préparation du budget 225 est en cours -ne manquant pas de déchirer la scène politique-, la Commission supérieure du numérique et des postes a exprimé ses inquiétudes concernant le projet de loi de finances 2025. Ce dernier prévoit en effet une réduction drastique du budget alloué à l’inclusion numérique en France.
Il s'agirait d'une baisse importante de crédits : de 62 millions d’euros en 2024, on passe à 27 millions en 2025, ce qui mettra en péril certaines initiatives, notamment les conseillers numériques. Malgré son impact positif, cette organisation était déjà jugée insuffisante face à la demande croissante de médiation numérique.
Pour rappel, il s'agit d'un dispositif lancé en 2020 dans le cadre du plan de relance, qui vise à déployer 4 000 conseillers France Services pour aider les citoyens à maîtriser les usages numériques essentiels (gestion de courriels, démarches administratives en ligne, etc.). Ce service est particulièrement attendu chez certaines tranches d'âges de la population pour qui l'outil informatique reste bien mystérieux.
La CSNP estime que cette réduction
Dans un avis publié ce jour, la CSNP propose plusieurs pistes, comme le maintien des crédits à 62 millions d’euros en 2025 pour garantir la continuité des actions engagées ou encore un plan de financement à long terme (via la mise en place d’un fonds national d’inclusion numérique, soutenu par des financements publics, privés et européens).
Parmi les autres points, on notera la proposition d’une taxe
Du coté de l'accessibilité, la CSNP demande également des formations supplémentaires aux conseillers numériques pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap. Elle suggère également que les amendes infligées par l’Arcom pour non-conformité des sites web (en matière d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap) soient injectées dans des initiatives d’inclusion numérique.
Enfin, la CSNP alerte sur les effets néfastes d’une approche discontinue en matière d’inclusion numérique dont l'absence de régularité fragilisera l'équité, en excluant davantage les populations les plus vulnérables.
conseillers numériques en péril
Il s'agirait d'une baisse importante de crédits : de 62 millions d’euros en 2024, on passe à 27 millions en 2025, ce qui mettra en péril certaines initiatives, notamment les conseillers numériques. Malgré son impact positif, cette organisation était déjà jugée insuffisante face à la demande croissante de médiation numérique.
Pour rappel, il s'agit d'un dispositif lancé en 2020 dans le cadre du plan de relance, qui vise à déployer 4 000 conseillers France Services pour aider les citoyens à maîtriser les usages numériques essentiels (gestion de courriels, démarches administratives en ligne, etc.). Ce service est particulièrement attendu chez certaines tranches d'âges de la population pour qui l'outil informatique reste bien mystérieux.
La CSNP estime que cette réduction
va réduire à néant quatre ans d’investissements, menaçant la pérennité des initiatives d’inclusion numérique. En effet, faute de moyens, les conseillers numériques seraient voués à disparaitre et cela pourrait laisser de nombreuses personnes vulnérables face à la dématérialisation croissante des services publics, aggravant les inégalités.
Quelles recommandations ?
Dans un avis publié ce jour, la CSNP propose plusieurs pistes, comme le maintien des crédits à 62 millions d’euros en 2025 pour garantir la continuité des actions engagées ou encore un plan de financement à long terme (via la mise en place d’un fonds national d’inclusion numérique, soutenu par des financements publics, privés et européens).
Parmi les autres points, on notera la proposition d’une taxe
numériseur-payeurpour les entreprises du numérique et les services dématérialisés. Ou encore l'inscription dans une loi d'une obligation d’alternatives aux démarches dématérialisées, avec accès à des points de contact physiques ou téléphoniques.
Du coté de l'accessibilité, la CSNP demande également des formations supplémentaires aux conseillers numériques pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap. Elle suggère également que les amendes infligées par l’Arcom pour non-conformité des sites web (en matière d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap) soient injectées dans des initiatives d’inclusion numérique.
Enfin, la CSNP alerte sur les effets néfastes d’une approche discontinue en matière d’inclusion numérique dont l'absence de régularité fragilisera l'équité, en excluant davantage les populations les plus vulnérables.