Fibre : deux câbles sous-marins coupés en mer Baltique, est-ce un sabotage ?
Par Vincent Lautier - Publié le
Deux câbles sous-marins ont été endommagés en mer Baltique, ce qui renforce l’hypothèse d’un sabotage dans une zone stratégique où la Russie reste sous haute surveillance.
Les câbles sous-marins en fibre optique sont essentiels aux communications internationales et aux échanges de données. Ces infrastructures critiques, qui assurent le fonctionnement des économies et des systèmes de défense modernes, sont aussi particulièrement vulnérables. Deux de ces câbles ont été endommagés en mer Baltique : l’un reliait la Suède à la Lituanie, et l’autre connectait la Finlande à l’Allemagne. Ces incidents, survenus à quelques heures d’intervalle, suscitent de sérieux soupçons de sabotage. Même si des causes naturelles, comme l’ancrage de navires ou des séismes, peuvent également expliquer ce type de dommages, leur simultanéité laisse peu de place au doute.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a jugé improbable un accident, évoquant la possibilité d’une attaque délibérée. Une enquête approfondie a été lancée conjointement par l’Allemagne, la Finlande et les opérateurs concernés. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions particulièrement vives entre l’OTAN et la Russie, surtout depuis l’invasion de l’Ukraine. L’Allemagne et la Finlande ont réaffirmé que la sécurité européenne est menacée non seulement par des conflits ouverts, mais aussi par des formes de
La Baltique est devenue un point de friction géopolitique majeur, en particulier depuis l’élargissement de l’OTAN à la Suède et à la Finlande. La Russie, seul pays riverain hors de l’Alliance atlantique, est régulièrement pointée du doigt pour son implication présumée dans des attaques visant des infrastructures sous-marines. L’an dernier, un cargo chinois avait endommagé un gazoduc dans la région, et en 2022, le sabotage du gazoduc Nord Stream 2 avait déjà provoqué des accusations croisées sans qu’aucune responsabilité claire ne soit établie. Ces incidents récurrents montrent également la difficulté d’attribuer ces actes dans le cadre d’une guerre hybride.
Face à ces menaces, plusieurs pays européens plaident pour une meilleure coordination dans la surveillance des infrastructures maritimes. Des exercices militaires, comme celui récemment mené par l’OTAN en Finlande, peuvent renforcer la capacité de réaction face à de tels incidents. Même si les dommages restent pour le moment limités, les câbles sectionnés ayant été rapidement reroutés.
En tout cas, lors de votre prochaine coupure internet, vous vous demanderez peut-être si un gros câble n’a pas été coupé dans la mer la plus proche de chez vous !
Les câbles sous-marins : des infrastructures stratégiques
Les câbles sous-marins en fibre optique sont essentiels aux communications internationales et aux échanges de données. Ces infrastructures critiques, qui assurent le fonctionnement des économies et des systèmes de défense modernes, sont aussi particulièrement vulnérables. Deux de ces câbles ont été endommagés en mer Baltique : l’un reliait la Suède à la Lituanie, et l’autre connectait la Finlande à l’Allemagne. Ces incidents, survenus à quelques heures d’intervalle, suscitent de sérieux soupçons de sabotage. Même si des causes naturelles, comme l’ancrage de navires ou des séismes, peuvent également expliquer ce type de dommages, leur simultanéité laisse peu de place au doute.
La réaction européenne
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a jugé improbable un accident, évoquant la possibilité d’une attaque délibérée. Une enquête approfondie a été lancée conjointement par l’Allemagne, la Finlande et les opérateurs concernés. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions particulièrement vives entre l’OTAN et la Russie, surtout depuis l’invasion de l’Ukraine. L’Allemagne et la Finlande ont réaffirmé que la sécurité européenne est menacée non seulement par des conflits ouverts, mais aussi par des formes de
guerres hybridesmenées par des acteurs malveillants, comme cela pourrait être le cas avec cet éventuel acte de sabotage.
Des précédents
La Baltique est devenue un point de friction géopolitique majeur, en particulier depuis l’élargissement de l’OTAN à la Suède et à la Finlande. La Russie, seul pays riverain hors de l’Alliance atlantique, est régulièrement pointée du doigt pour son implication présumée dans des attaques visant des infrastructures sous-marines. L’an dernier, un cargo chinois avait endommagé un gazoduc dans la région, et en 2022, le sabotage du gazoduc Nord Stream 2 avait déjà provoqué des accusations croisées sans qu’aucune responsabilité claire ne soit établie. Ces incidents récurrents montrent également la difficulté d’attribuer ces actes dans le cadre d’une guerre hybride.
Vers une stratégie de protection renforcée
Face à ces menaces, plusieurs pays européens plaident pour une meilleure coordination dans la surveillance des infrastructures maritimes. Des exercices militaires, comme celui récemment mené par l’OTAN en Finlande, peuvent renforcer la capacité de réaction face à de tels incidents. Même si les dommages restent pour le moment limités, les câbles sectionnés ayant été rapidement reroutés.
En tout cas, lors de votre prochaine coupure internet, vous vous demanderez peut-être si un gros câble n’a pas été coupé dans la mer la plus proche de chez vous !