IA : Perplexity va contenir de la publicité, et ça risque de poser un gros problème
Par Vincent Lautier - Publié le
Cela avait déjà été évoqué : le moteur de recherche IA Perplexity entre dans une nouvelle ère en introduisant des publicités. Cette initiative, d’abord testée aux États-Unis, vise à assurer un financement plus stable pour son modèle économique, en complément de son service d’abonnement, Perplexity Pro, à 20 dollars par mois. C’est une transition stratégique pour l’entreprise, qui espère attirer des revenus publicitaires sans compromettre l’expérience utilisateur, mais qui soulève de nombreuses questions.
À partir de cette semaine, les utilisateurs américains de Perplexity verront donc des
L’entreprise veut aussi rassurer ses utilisateurs : les publicités n’interviendront pas dans les réponses de l’IA, qui resteront indépendantes et non influencées par les sponsors. Mais forcément, ce premier pas vers l’intégration de la publicité dans l’IA pose énormément de questions et inquiète beaucoup d’utilisateurs. La prochaine étape sera-t-elle d’intégrer de la publicité directement dans les réponses données par les moteurs d’IA ? Pour limiter la polémique, Perplexity garantit la confidentialité des données de ses utilisateurs, assurant que les annonceurs n’auront pas accès aux informations personnelles.
Le choix de Perplexity de se tourner vers la publicité le distingue de concurrents comme ChatGPT d’OpenAI, qui conserve pour le moment un modèle sans publicité. Perplexity n’est cela dit pas seul dans cette expérimentation : Google teste lui aussi des formats sponsorisés pour son service d’IA sur mobile, AI Overviews. Les analystes restent toutefois divisés sur cette stratégie. Ils soulignent la difficulté d’intégrer la publicité dans les réponses IA sans nuire à leur qualité ou leur pertinence, d’autant que Perplexity reste une plateforme de plus petite envergure, avec des capacités de ciblage limitées.
Ce virage publicitaire intervient dans un contexte très tendu pour Perplexity, accusé de plagiat par certains éditeurs, qui reprochent à la plateforme de trop s’appuyer sur leurs contenus pour enrichir ses réponses. Face à ces critiques, Perplexity a renforcé ses pratiques de citation et continue d’accroître son programme de partage de revenus pour mieux soutenir les créateurs de contenus. Malgré ces ajustements, certains éditeurs restent méfiants et dénoncent une exploitation de leurs contenus sans véritable contrepartie. Ces polémiques s’ajoutent aux pressions financières que connaît Perplexity, actuellement en pleine levée de fonds de 500 millions de dollars et estimée à une valorisation de 9 milliards.
Bref, Perplexity s’aventure sur un terrain glissant. Reste à voir si la publicité saura contribuer à sa croissance sans déstabiliser sa base d’utilisateurs… ni agacer un peu plus ses partenaires de contenu.
Publicités intégrées : premier test en partenariat avec de grandes marques
À partir de cette semaine, les utilisateurs américains de Perplexity verront donc des
questions de suivi sponsoriséesaux côtés des réponses de l’IA, identifiées comme
sponsorisées. Ces publicités seront proposées en collaboration avec des marques et agences comme Indeed, Whole Foods, Universal McCann et PMG. Cette approche, encore en phase de test, permet à Perplexity d’évaluer l’impact de la publicité sans se détourner complètement de son modèle d’abonnement.
L’entreprise veut aussi rassurer ses utilisateurs : les publicités n’interviendront pas dans les réponses de l’IA, qui resteront indépendantes et non influencées par les sponsors. Mais forcément, ce premier pas vers l’intégration de la publicité dans l’IA pose énormément de questions et inquiète beaucoup d’utilisateurs. La prochaine étape sera-t-elle d’intégrer de la publicité directement dans les réponses données par les moteurs d’IA ? Pour limiter la polémique, Perplexity garantit la confidentialité des données de ses utilisateurs, assurant que les annonceurs n’auront pas accès aux informations personnelles.
Stratégie de Perplexity face à ses concurrents
Le choix de Perplexity de se tourner vers la publicité le distingue de concurrents comme ChatGPT d’OpenAI, qui conserve pour le moment un modèle sans publicité. Perplexity n’est cela dit pas seul dans cette expérimentation : Google teste lui aussi des formats sponsorisés pour son service d’IA sur mobile, AI Overviews. Les analystes restent toutefois divisés sur cette stratégie. Ils soulignent la difficulté d’intégrer la publicité dans les réponses IA sans nuire à leur qualité ou leur pertinence, d’autant que Perplexity reste une plateforme de plus petite envergure, avec des capacités de ciblage limitées.
Les défis du plagiat et les tensions avec les éditeurs
Ce virage publicitaire intervient dans un contexte très tendu pour Perplexity, accusé de plagiat par certains éditeurs, qui reprochent à la plateforme de trop s’appuyer sur leurs contenus pour enrichir ses réponses. Face à ces critiques, Perplexity a renforcé ses pratiques de citation et continue d’accroître son programme de partage de revenus pour mieux soutenir les créateurs de contenus. Malgré ces ajustements, certains éditeurs restent méfiants et dénoncent une exploitation de leurs contenus sans véritable contrepartie. Ces polémiques s’ajoutent aux pressions financières que connaît Perplexity, actuellement en pleine levée de fonds de 500 millions de dollars et estimée à une valorisation de 9 milliards.
Bref, Perplexity s’aventure sur un terrain glissant. Reste à voir si la publicité saura contribuer à sa croissance sans déstabiliser sa base d’utilisateurs… ni agacer un peu plus ses partenaires de contenu.