SpaceX a lancé un satellite en bois pour le Japon
Par Vincent Lautier - Publié le
Dans le cadre de la lutte contre la pollution spatiale, une équipe de chercheurs de l’université de Kyoto, en partenariat avec Sumitomo Forestry, a mis au point un satellite en bois, baptisé
Avec l’augmentation du nombre de satellites envoyés en orbite, la pollution spatiale est devenue une préoccupation croissante. Lors de leur désintégration dans l’atmosphère, les satellites classiques, souvent en aluminium, produisent des nanoparticules qui endommagent la couche d’ozone. En revanche, le bois se consume de façon propre et sans résidus toxiques, ce qui pourrait réduire l’impact environnemental des satellites en fin de vie. LingoSat représente ainsi un prototype de satellite biodégradable, potentiellement capable de réduire les déchets dans l’espace.
La fabrication de LignoSat a nécessité plusieurs années de recherche pour sélectionner le bois le plus adapté. Le magnolia, originaire d’Hokkaido, a été choisi pour sa légèreté et sa solidité face aux variations extrêmes de température et aux rayonnements cosmiques. Le satellite, qui pèse moins d’un kilogramme, est équipé de panneaux solaires et d’une antenne afin de transmettre des données aux chercheurs. Les ingénieurs ont misé sur des assemblages en bois utilisant des techniques traditionnelles japonaises sans vis ni colle, ce qui renforce un peu plus l’originalité de ce projet.
Une fois installé sur l’ISS, LignoSat sera prochainement mis en orbite à 400 km d’altitude pour une période d’environ six mois. Les chercheurs évalueront sa réaction aux conditions rigoureuses de l’espace, en particulier aux températures pouvant osciller entre -100 °C et 100 °C, ainsi qu’à l’exposition aux radiations. Ce suivi permettra de vérifier si le bois est suffisamment stable pour protéger les instruments électroniques embarqués, et pourrait révéler de nouvelles propriétés du matériau en milieu spatial.
Takao Doi, astronaute et chef de projet, espère que LignoSat démontrera la viabilité du bois comme matériau de construction dans l’espace. Si les résultats sont concluants, cette innovation pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de satellites respectueux de l’environnement et, à terme, pourrait également inspirer l’utilisation du bois pour des structures dans l’espace, comme des bases lunaires ou martiennes.
LignoSat. Ce petit cube de 10 cm de côté, fabriqué en bois de magnolia, a été envoyé vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’une fusée SpaceX. L’objectif de ce projet est d’étudier la résistance du bois dans l’espace et d’explorer des alternatives plus écologiques aux satellites traditionnels en métal.
Pourquoi du bois dans l’espace ?
Avec l’augmentation du nombre de satellites envoyés en orbite, la pollution spatiale est devenue une préoccupation croissante. Lors de leur désintégration dans l’atmosphère, les satellites classiques, souvent en aluminium, produisent des nanoparticules qui endommagent la couche d’ozone. En revanche, le bois se consume de façon propre et sans résidus toxiques, ce qui pourrait réduire l’impact environnemental des satellites en fin de vie. LingoSat représente ainsi un prototype de satellite biodégradable, potentiellement capable de réduire les déchets dans l’espace.
Les défis techniques d’un satellite en bois
La fabrication de LignoSat a nécessité plusieurs années de recherche pour sélectionner le bois le plus adapté. Le magnolia, originaire d’Hokkaido, a été choisi pour sa légèreté et sa solidité face aux variations extrêmes de température et aux rayonnements cosmiques. Le satellite, qui pèse moins d’un kilogramme, est équipé de panneaux solaires et d’une antenne afin de transmettre des données aux chercheurs. Les ingénieurs ont misé sur des assemblages en bois utilisant des techniques traditionnelles japonaises sans vis ni colle, ce qui renforce un peu plus l’originalité de ce projet.
Mise en orbite et tests en conditions réelles
Une fois installé sur l’ISS, LignoSat sera prochainement mis en orbite à 400 km d’altitude pour une période d’environ six mois. Les chercheurs évalueront sa réaction aux conditions rigoureuses de l’espace, en particulier aux températures pouvant osciller entre -100 °C et 100 °C, ainsi qu’à l’exposition aux radiations. Ce suivi permettra de vérifier si le bois est suffisamment stable pour protéger les instruments électroniques embarqués, et pourrait révéler de nouvelles propriétés du matériau en milieu spatial.
Vers des satellites plus écologiques
Takao Doi, astronaute et chef de projet, espère que LignoSat démontrera la viabilité du bois comme matériau de construction dans l’espace. Si les résultats sont concluants, cette innovation pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de satellites respectueux de l’environnement et, à terme, pourrait également inspirer l’utilisation du bois pour des structures dans l’espace, comme des bases lunaires ou martiennes.