Mozilla se sépare de 30 % de ses employés, et pas n’importe lesquels
Par Vincent Lautier - Publié le
La Mozilla Foundation, connue pour ses actions en faveur d’un Internet ouvert, vient d’annoncer des licenciements massifs affectant 30 % de ses effectifs. Cette réduction drastique de personnel s’accompagne de la suppression de deux de ses départements clés : celui dédié à la défense des droits des utilisateurs sur Internet et celui en charge de l’Internet libre. Pour une organisation qui se veut un pilier de la transparence et de la sécurité en ligne, cette restructuration suscite des interrogations.
Brandon Borrman, chef des communications de Mozilla, a justifié cette décision par le besoin de
La fermeture du département de défense des droits des utilisateurs en ligne envoie un message contradictoire. Alors que Mozilla se présentait comme un acteur incontournable de la lutte pour la transparence et la confidentialité, ce choix marque un tournant qui peut laisser sceptiques bon nombre d’utilisateurs. La fondation annonce que la défense des droits sera désormais
Ces licenciements font suite à une première vague en février, qui avait déjà touché des équipes produit. En réalité, Mozilla est confrontée à un problème de financement récurrent, avec des revenus provenant essentiellement de moteurs de recherche partenaires, un modèle économique de plus en plus fragile. Pour tenter de compenser, la fondation envisage de développer des options payantes et des publicités, mais cette orientation pourrait être perçue comme un abandon progressif de son idéal d’un Internet libre et sans contraintes commerciales.
Au lieu de défendre fermement ses valeurs, Mozilla semble se recentrer sur un modèle de rentabilité, risquant d’aliéner une partie de sa communauté. La suppression de départements aussi stratégiques laisse penser que l’organisation privilégie désormais une approche plus
Un recentrage controversé
Brandon Borrman, chef des communications de Mozilla, a justifié cette décision par le besoin de
renforcer l’agilité et l’impactde la fondation. Pourtant, cette justification peut sembler floue. En fermant des départements entiers liés à la protection des droits des utilisateurs, Mozilla semble faire un pas en arrière par rapport aux missions qui ont fait sa réputation. La fondation choisit de se concentrer sur d’autres objectifs, laissant de côté des initiatives essentielles pour défendre un Internet équitable, sans qu’il soit très clair quels projets viendront réellement les remplacer.
Abandon de la défense des droits : un signal inquiétant
La fermeture du département de défense des droits des utilisateurs en ligne envoie un message contradictoire. Alors que Mozilla se présentait comme un acteur incontournable de la lutte pour la transparence et la confidentialité, ce choix marque un tournant qui peut laisser sceptiques bon nombre d’utilisateurs. La fondation annonce que la défense des droits sera désormais
transversaleà ses projets, mais cette stratégie diluée semble peu convaincante. Il reste à voir comment Mozilla pourra réellement défendre les utilisateurs sans un département spécifiquement dédié à cette mission.
Des difficultés financières qui pèsent lourd
Ces licenciements font suite à une première vague en février, qui avait déjà touché des équipes produit. En réalité, Mozilla est confrontée à un problème de financement récurrent, avec des revenus provenant essentiellement de moteurs de recherche partenaires, un modèle économique de plus en plus fragile. Pour tenter de compenser, la fondation envisage de développer des options payantes et des publicités, mais cette orientation pourrait être perçue comme un abandon progressif de son idéal d’un Internet libre et sans contraintes commerciales.
Un repositionnement qui fragilise Mozilla
Au lieu de défendre fermement ses valeurs, Mozilla semble se recentrer sur un modèle de rentabilité, risquant d’aliéner une partie de sa communauté. La suppression de départements aussi stratégiques laisse penser que l’organisation privilégie désormais une approche plus
légèrede ses engagements. Dans un contexte où les préoccupations sur la vie privée et la protection des droits en ligne sont de plus en plus pressantes, le repositionnement de Mozilla pourrait bien affaiblir son rôle d’acteur de confiance sur la scène numérique.