Ce photographe développe une pellicule vieille de 70 ans, trouvée dans un appareil photo de 1911
Par Vincent Lautier - Publié le
Trouver et développer un film vieux de 70 ans, découvert par hasard dans un appareil photo d’un autre siècle, a dû être une expérience incroyable pour ce photographe. Il a raconté cette histoire et toutes les méthodes utilisées pour parvenir à ses fins, même si le résultat l’a un peu décontenancé…
On parle ici d’un appareil photo très rare, un Jules Richard Verascope de 1911, trouvé par Markus Hofstaetter, un photographe autrichien passionné d’appareils anciens. À sa grande surprise, l’appareil contenait un rouleau de film, probablement âgé de plusieurs décennies, qu’il estimait vieux d’au moins 50 ans, voire jusqu’à 70 ans. Il s’est lancé un défi : développer le film !
Il a tout de suite pensé que l’image, affaiblie par le temps, pourrait tout de même être révélée malgré la détérioration de ses composants. Après des recherches minutieuses, plusieurs approches ont été envisagées : développement lent, consultation de spécialistes, ajout de substances chimiques spécifiques… mais c’est une méthode particulière qui a retenu l’attention : un révélateur noir et blanc concentré, appliqué à basse température.
Choisir le noir et blanc pour développer un film couleur peut sembler surprenant, mais cette solution est parfaite pour les films vieillissants. En effet, avec le temps, les pigments colorés se dégradent plus rapidement que la couche argentique, plus stable. Selon Film Rescue, ce développement en noir et blanc évite de solliciter les composants de couleur fragiles avec des produits chimiques qui pourraient effacer définitivement le contenu. L’image, bien que dépourvue de couleur, est ainsi sauvegardée de façon optimale, garantissant un rendu exploitable.
Pour cette expérience, un révélateur HC110 a été utilisé, appliqué à environ 6 degrés Celsius pour réduire les risques de voilage, un défaut fréquent sur les vieux films. Avant de plonger tout le rouleau dans le révélateur, une bande de test a permis de trouver la densité idéale, assurant un bon équilibre. Un développement rotatif a été mis en œuvre pour conserver une température homogène tout au long du processus. Le temps de développement a été ajusté en temps réel pour éviter les fluctuations de température risquant d’altérer l’image finale.
Bien que le résultat ne soit pas exactement celui espéré, l’expérience a permis de révéler des paires de photos stéréo, prouvant l’efficacité de la technique. Ce test a également offert à Markus Hofstaetter une meilleure compréhension de la densité et des détails des négatifs anciens. Certains défauts persistent, comme des fuites de lumière, mais la méthode ouvre des perspectives intéressantes pour d’autres films abandonnés. Avec quelques ajustements futurs, cette technique pourrait s’appliquer aux films ferrotypes et aux formats 127.
En espérant que d’autres photographes réussiront, grâce à ce type d’expériences, à découvrir des clichés originaux, jamais vus, du début du siècle dernier. Vous pouvez aussi jeter un oeil à l'article publié par Markus pour raconter toute sa démarche, directement sur son site.
Les défis de la restauration de pellicules anciennes
On parle ici d’un appareil photo très rare, un Jules Richard Verascope de 1911, trouvé par Markus Hofstaetter, un photographe autrichien passionné d’appareils anciens. À sa grande surprise, l’appareil contenait un rouleau de film, probablement âgé de plusieurs décennies, qu’il estimait vieux d’au moins 50 ans, voire jusqu’à 70 ans. Il s’est lancé un défi : développer le film !
Il a tout de suite pensé que l’image, affaiblie par le temps, pourrait tout de même être révélée malgré la détérioration de ses composants. Après des recherches minutieuses, plusieurs approches ont été envisagées : développement lent, consultation de spécialistes, ajout de substances chimiques spécifiques… mais c’est une méthode particulière qui a retenu l’attention : un révélateur noir et blanc concentré, appliqué à basse température.
Pourquoi utiliser le noir et blanc pour restaurer un film couleur ?
Choisir le noir et blanc pour développer un film couleur peut sembler surprenant, mais cette solution est parfaite pour les films vieillissants. En effet, avec le temps, les pigments colorés se dégradent plus rapidement que la couche argentique, plus stable. Selon Film Rescue, ce développement en noir et blanc évite de solliciter les composants de couleur fragiles avec des produits chimiques qui pourraient effacer définitivement le contenu. L’image, bien que dépourvue de couleur, est ainsi sauvegardée de façon optimale, garantissant un rendu exploitable.
Pour cette expérience, un révélateur HC110 a été utilisé, appliqué à environ 6 degrés Celsius pour réduire les risques de voilage, un défaut fréquent sur les vieux films. Avant de plonger tout le rouleau dans le révélateur, une bande de test a permis de trouver la densité idéale, assurant un bon équilibre. Un développement rotatif a été mis en œuvre pour conserver une température homogène tout au long du processus. Le temps de développement a été ajusté en temps réel pour éviter les fluctuations de température risquant d’altérer l’image finale.
Un résultat décevant, mais une belle expérience
Bien que le résultat ne soit pas exactement celui espéré, l’expérience a permis de révéler des paires de photos stéréo, prouvant l’efficacité de la technique. Ce test a également offert à Markus Hofstaetter une meilleure compréhension de la densité et des détails des négatifs anciens. Certains défauts persistent, comme des fuites de lumière, mais la méthode ouvre des perspectives intéressantes pour d’autres films abandonnés. Avec quelques ajustements futurs, cette technique pourrait s’appliquer aux films ferrotypes et aux formats 127.
En espérant que d’autres photographes réussiront, grâce à ce type d’expériences, à découvrir des clichés originaux, jamais vus, du début du siècle dernier. Vous pouvez aussi jeter un oeil à l'article publié par Markus pour raconter toute sa démarche, directement sur son site.