A quoi servent des gilets connectés dans les cours de récré ?
Par Laurence - Publié le
A l'heure où les parents et de nombreux responsables dénoncent une trop grande connectivité chez les plus jeunes, voilà une information qui pourrait être bien étrange. Pourtant il n'est pas question ici de temps d'écran mais de lutte contre les inégalités. Et ces dernières commencent très tôt : dans la cour de récréation.
En effet, la ville de Strasbourg entend lutter contre les inégalités de genre à la récré. Pour cela, elle s'est dotée de moyens technologiques pour mettre en place sa politique de végétalisation. Sur le site de l'initiative, le projet est d'ailleurs présenté ainsi :
Pour cela, elle a équipé des enfants -volontaires- de gilets connectés pour pouvoir dessiner une carte du partage de l'espace dans les cours. Ainsi 125 enfants de cinq niveaux différents (CP, CE1, CE2, CM1, CM2) ont donc enfilé le vêtement pour y voir plus clair.
Grâce à cette cartographie, le résultat de l'étude ne laisse planer aucun doute. En effet, 80% de l'espace est occupé par 20% des élèves, surtout des garçons... Est ainsi cité l'exemple de l'école élémentaire Paul Langevin à Cronenbourg : apparemment, les petits gars sont plus actifs et occupent le terrain. De leur côté, les demoiselles préfèrent une occupation moins sportives et restent en groupe, dans un coin de la cour.
Les élèves de CM1 sont assez francs et n'ont pas vraiment besoin du gilet ou des adultes pour constater la réalité :
Il n'est pas vraiment ici question de se lancer dans de longues explications : on note une occupation des sols nettement délimitée (preuve technologique à l'appui). Et cette dernière ne ferait que révéler -selon la directrice de l'établissement-
Le but de la végétalisation est donc multiple : comprendre et intégrer la biodiversité, réintroduire un aspect ludique et aussi lutter contre de futurs inégalités entre les enfants.
Végétaliser les cours de récréation
En effet, la ville de Strasbourg entend lutter contre les inégalités de genre à la récré. Pour cela, elle s'est dotée de moyens technologiques pour mettre en place sa politique de végétalisation. Sur le site de l'initiative, le projet est d'ailleurs présenté ainsi :
Le projet permet de réaménager les espaces suivant le prisme de la reconnexion des enfants à la nature et en chaussant les lunettes du genre pour un usage égalitaire filles-garçons des espaces. Un travail de longue haleine est incontournable pour changer en profondeur les usages dans ces cours Oasis, que ce soit celles des écoles que celles des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE).
Pour cela, elle a équipé des enfants -volontaires- de gilets connectés pour pouvoir dessiner une carte du partage de l'espace dans les cours. Ainsi 125 enfants de cinq niveaux différents (CP, CE1, CE2, CM1, CM2) ont donc enfilé le vêtement pour y voir plus clair.
La biodiversité pour lutter contre les futures inégalités sociales
Grâce à cette cartographie, le résultat de l'étude ne laisse planer aucun doute. En effet, 80% de l'espace est occupé par 20% des élèves, surtout des garçons... Est ainsi cité l'exemple de l'école élémentaire Paul Langevin à Cronenbourg : apparemment, les petits gars sont plus actifs et occupent le terrain. De leur côté, les demoiselles préfèrent une occupation moins sportives et restent en groupe, dans un coin de la cour.
Les élèves de CM1 sont assez francs et n'ont pas vraiment besoin du gilet ou des adultes pour constater la réalité :
Il n'y a que les filles qui sont là-bas. Dans le bac à sable ou dans les cabanes. Et nous les garçons, on prend tout cet endroit pour jouer à épervier tout ensemble. Ou au basket.
Il n'est pas vraiment ici question de se lancer dans de longues explications : on note une occupation des sols nettement délimitée (preuve technologique à l'appui). Et cette dernière ne ferait que révéler -selon la directrice de l'établissement-
une lutte contre des milliers d'années de patriarcat et cela ne va pas se faire du jour au lendemain.
Le but de la végétalisation est donc multiple : comprendre et intégrer la biodiversité, réintroduire un aspect ludique et aussi lutter contre de futurs inégalités entre les enfants.
La cour de récréation, c'est le premier espace public partagé par les enfants et l'on s'est rendu compte que c'était un endroit où les inégalités existaient déjà ../... avec des élèves qui restent en marge. e