Le conflit entre Elon Musk et OpenAI se poursuit. La startup créatrice de ChatGPT accuse le milliardaire de harcèlement pour obtenir un avantage concurrentiel.
Elon Musk et Sam Altman quand ils étaient encore partenaires
Une collaboration devenue rivalité
Le conflit entre Elon Musk et OpenAI prend de l’ampleur, avec des accusations de harcèlement de la part de la startup. Fondée en 2015 par Musk, Sam Altman et d’autres, OpenAI a débuté comme une organisation à but non lucratif dédiée à l’intelligence artificielle. Elon Musk a quitté le projet en 2018 après avoir échoué à en prendre le contrôle. Depuis, OpenAI a évolué vers un modèle à but lucratif, ce qui a conduit à des tensions croissantes entre Musk et ses anciens partenaires.
Un procès pour harcèlement lié à la concurrence
En août 2024, Musk a intenté un nouveau procès contre OpenAI, affirmant que l’entreprise avait trahi sa mission initiale en privilégiant les profits. OpenAI, de son côté, a riposté en accusant Musk d’utiliser la justice pour favoriser son propre projet d’IA, xAI. Dans une déclaration déposée devant un tribunal californien, OpenAI a qualifié les dernières accusations de Musk de campagne de harcèlement, estimant qu’il cherchait avant tout à obtenir un avantage concurrentiel.
Le rôle de Microsoft et les critiques de Musk
Depuis son départ d’OpenAI, Musk n’a jamais cessé de critiquer l’évolution de l’entreprise, notamment en raison de ses liens étroits avec Microsoft et des investissements massifs dans le développement de l’IA. Musk a également critiqué OpenAI pour son virage vers un modèle lucratif, l’accusant d’avoir renié sa mission originelle. OpenAI rétorque que Musk avait lui-même reconnu en 2017 la nécessité d’un modèle économique plus flexible pour soutenir les coûts croissants de développement de l’IA.
Une bataille judiciaire sans fin
Alors que Musk a déjà abandonné un précédent procès contre OpenAI en juin 2024, cette nouvelle action judiciaire pourrait bien se solder par un nouvel échec pour le milliardaire. OpenAI a demandé au tribunal de rejeter le dossier, arguant que les accusations de Musk ne reposaient sur aucun fondement juridique solide. La bataille judiciaire semble, cela dit, loin d’être terminée, avec une nouvelle audience prévue en novembre 2024. C’est sans fin.
C'est l'occasion de rappeler qu'Elon Musk est vraiment sur tous les fronts, entre Tesla dans le domaine des véhicules électriques, SpaceX pour l’exploration spatiale, Neuralink pour les interfaces cerveau-machine, The Boring Company pour le transport souterrain, X (anciennement Twitter) pour les réseaux sociaux, et xAI, son initiative à lui dédiée à l’intelligence artificielle. Si on ajoute à ça son implication dans la campagne américaine aux côtés de Donald Trump, on peut se demander s'il a vraiment le temps de dormir.
