Telegram : l’Ukraine se méfie et prend des mesures
Par Vincent Lautier - Publié le
Le gouvernement ukrainien vient de prendre une décision drastique en interdisant l’utilisation de l’application de messagerie Telegram sur les appareils de ses militaires et responsables gouvernementaux. Cette mesure, annoncée par le Conseil national de sécurité et de défense, fait suite à des préoccupations de plus en plus vives concernant la sécurité nationale, notamment le risque d’espionnage par la Russie.
Telegram, fondée par le milliardaire franco-russe Pavel Durov, est soupçonnée par l’Ukraine de permettre aux services secrets russes d’accéder aux messages des utilisateurs, même ceux qui ont été supprimés, ainsi qu’à leurs données personnelles.
Cette interdiction intervient après une réunion consacrée aux menaces posées par l’utilisation de l’application. Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a présenté des preuves démontrant la capacité de la Russie à surveiller les communications sur Telegram. Il a insisté sur le fait que cette décision n’était pas une atteinte à la liberté d’expression, mais une mesure nécessaire pour protéger la sécurité nationale. Telegram, très utilisé à la fois en Ukraine et en Russie, est devenu un canal majeur de diffusion d’informations depuis le début de l’invasion russe en 2022.
Tous les employés du gouvernement ne sont pas concernés par cette interdiction. Les salariés qui doivent utiliser Telegram dans le cadre de leurs fonctions, notamment pour diffuser des communiqués officiels, sont exemptés de cette restriction. Ajoutons que la mesure s’applique uniquement aux appareils professionnels, permettant aux utilisateurs de continuer à utiliser l’application sur leurs téléphones personnels. On sent que le gouvernement marche sur des œufs, cherchant à ne pas donner l’impression de restreindre les libertés individuelles, même en temps de guerre.
Pavel Durov, fondateur de Telegram, est lui-même au centre d’une controverse. Arrêté en août dernier à Paris, il a été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, dont
Quoi qu’il en soit, vous l’avez compris, Telegram reste un outil indispensable pour la communication en Ukraine. Il est connu que Volodymyr Zelensky et d’autres responsables utilisent régulièrement cette plateforme pour communiquer des informations sur la guerre. En 2023, environ 75% des Ukrainiens utilisaient Telegram pour leurs communications, et 72% le considéraient comme une source d’information clé. L’interdiction sur les appareils officiels ne changera probablement pas cet usage, mais envoie quand même un signal de méfiance fort.
Une application sous surveillance
Telegram, fondée par le milliardaire franco-russe Pavel Durov, est soupçonnée par l’Ukraine de permettre aux services secrets russes d’accéder aux messages des utilisateurs, même ceux qui ont été supprimés, ainsi qu’à leurs données personnelles.
Cette interdiction intervient après une réunion consacrée aux menaces posées par l’utilisation de l’application. Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a présenté des preuves démontrant la capacité de la Russie à surveiller les communications sur Telegram. Il a insisté sur le fait que cette décision n’était pas une atteinte à la liberté d’expression, mais une mesure nécessaire pour protéger la sécurité nationale. Telegram, très utilisé à la fois en Ukraine et en Russie, est devenu un canal majeur de diffusion d’informations depuis le début de l’invasion russe en 2022.
Quelques exceptions
Tous les employés du gouvernement ne sont pas concernés par cette interdiction. Les salariés qui doivent utiliser Telegram dans le cadre de leurs fonctions, notamment pour diffuser des communiqués officiels, sont exemptés de cette restriction. Ajoutons que la mesure s’applique uniquement aux appareils professionnels, permettant aux utilisateurs de continuer à utiliser l’application sur leurs téléphones personnels. On sent que le gouvernement marche sur des œufs, cherchant à ne pas donner l’impression de restreindre les libertés individuelles, même en temps de guerre.
Pavel Durov au centre des polémiques
Pavel Durov, fondateur de Telegram, est lui-même au centre d’une controverse. Arrêté en août dernier à Paris, il a été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, dont
blanchiment de crimes ou délits en bande organisée. Durov est une figure complexe, ayant quitté la Russie en 2014 après avoir refusé de fermer des chaînes d’opposition sur VKontakte, une plateforme qu’il a ensuite vendue. Bien qu’il se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, ses liens présumés avec la Russie posent forcément question.
Quoi qu’il en soit, vous l’avez compris, Telegram reste un outil indispensable pour la communication en Ukraine. Il est connu que Volodymyr Zelensky et d’autres responsables utilisent régulièrement cette plateforme pour communiquer des informations sur la guerre. En 2023, environ 75% des Ukrainiens utilisaient Telegram pour leurs communications, et 72% le considéraient comme une source d’information clé. L’interdiction sur les appareils officiels ne changera probablement pas cet usage, mais envoie quand même un signal de méfiance fort.