Google garde finalement les cookies sur son navigateur
Par Laurence - Publié le
Revirement peu surprenant...
Pour rappel, il était question d'abandonner les cookies tiers à partir de cet été. Mais, tel un éternel marronnier, le leader de la recherche en ligne a annoncé un revirement lundi, après des années de résistance des éditeurs en ligne et de questions des autorités. Est-il besoin de préciser l'usage de ces petits fichiers informatiques : cibler les internautes avec des publicités personnalisées.
de mettre en place une nouvelle expérience dans Chrome qui permettra aux internautes de faire un choix éclairé, qui s'appliquera à l'ensemble de leur navigation sur le web. C'est en effet ce qu'indique Anthony Chavez (VP Google) dans un billet de blog.
Nous discutons de cette nouvelle voie avec les régulateurs et nous nous engagerons avec l'industrie au fur et à mesure que nous la déploierons.
Pour le moment, cette proposition est soumise à l'approbation des autorités de régulation -notamment en Grande-Bretagne et dans l'Union européenne- où ont été ouvertes plusieurs enquêtes.
Stephen Bonner (ICO, l'autorité britannique sur la protection des données et l'accès à l'information), a immédiatement réagi à la nouvelle, montrant un certain dépit face à ce revirement :
Nous sommes déçus que Google ait modifié ses plans. Nous pensons que bloquer les cookies tiers aurait été un pas en avant pour les consommateurs. Malgré cette décision, nous continuons d'encourager l'industrie de la publicité numérique à mettre au point d'autres solutions plus respectueuses de la confidentialité des données et à ne pas se servir de méthodes de suivi encore plus opaques.
Pour autant, la firme américaine n'entend pas abandonner sa
Privacy Sandbox, lancée début 2020 pour remplacer les cookies et faciliter le ciblage publicitaire sans suivre les utilisateurs individuellement. Il continuera de la mettre à la disposition de sites web tiers. Mais ce projet n'emporte pas non plus l'unanimité. Beaucoup craignent qu'il ne fasse que renforcer la domination de Google, qui détient de trop nombreuses données sur le comportement des consommateurs.