Google ne veut plus être le moteur de recherche par défaut de l'iPhone
Par Laurence - Publié le
Le procès opposant Google au département de la Justice américaine (DoJ) est toujours en cours, qui pourrait bien l’amener à modifier son accord avec Apple.
Selon The Information, Google chercherait à s’éloigner d’Apple, notamment depuis l’embauche de Robby Stein -un ancien cadre d'Instagram et Yahoo-, et ce, afin de favoriser l'adoption de Chrome par les utilisateurs d'iPhone.
Précédemment, le groupe a massivement investi en 2022 et 2023, dans de vastes campagnes publicitaires sur des fonctionnalités exclusives de rechercher -mais sans grand résultat. En effet, sur les cinq dernières années, les recherches effectuées sur l'iPhone via ses applications n’est passé que de 25 à 30 %.
Enfin, début 2024, Google s’est lancé dans l’IA générative afin de renforcer l'attrait de ses applications mobiles -le but étant de doubler le nombre de recherches sur le moteur sans passer par le navigateur d'Apple.
En mai dernier, on apprenait que Google avait versé la somme de 20 milliards de dollars payés à Cupertino en 2022, et ce, pour être le moteur de recherche par défaut de Safari sur l’iPhone, l’iPad et le Mac. C’est en effet ce qui ressort des très nombreux documents fournis au cours du procès. Mais ce n’est pas en soi une surprise : cela fait plusieurs années que ce chiffre est avancé.
Pour rappel, le DoJ a accusé Google d’exercer un monopole dans le segment de la recherche. Aussi l'accord passé avec Apple a été une des grandes batailles du dossier. En novembre, des documents indiquaient que Google versait 36 % des revenus totaux générés par les recherches effectuées sur Safari, mais sans plus de détail. Il s’avère aujourd’hui que cela équivaut à 20 milliards de dollars.
Google est le moteur de recherche par défaut sur les appareils Apple depuis 2002. Bien que l'accord a été renégocié à plusieurs reprises, les deux firmes ont tout fait pour garder confidentiels les termes de ce partenariat, même s’il était évident que cela se montait à plusieurs milliards. Pour Google, cela permet de lui garantir l'accès à environ 70 % des recherches sur iPhone.
L’obligation -qui pourrait être faite de cesser cet accord) aurait un impact significatif sur les revenus publicitaires de Google. Précisons que ces derniers sont évaluées à 207 milliards de dollars en 2023.
Lors de son audition en octobre dernier, le CEO de Microsoft, Satya Nadella, avait déclaré que la concurrence était impossible dans ce segment. Raison pour laquelle Redmond aurait tenté de vendre Bing (avec sept tentatives qui ont eu lieu en 2009, 2013, 2015, 2016, 2018 (2 fois) et 2020), mais Apple n'était pas intéressée.
En cas de défaite juridique, Google et Apple seraient contraints de rompre ce juteux partenariat ! A cela s'ajoute un autre problème, avec l'entrée en vigueur du DMA qui oblige Apple à proposer plusieurs moteurs par défaut sur l'iPhone. De même dans les autres pays (notamment aux USA), il est possible de le faire en passant par les Réglages, mais il y a moins d'option en Europe.
L’IA à la rescousse
Selon The Information, Google chercherait à s’éloigner d’Apple, notamment depuis l’embauche de Robby Stein -un ancien cadre d'Instagram et Yahoo-, et ce, afin de favoriser l'adoption de Chrome par les utilisateurs d'iPhone.
Précédemment, le groupe a massivement investi en 2022 et 2023, dans de vastes campagnes publicitaires sur des fonctionnalités exclusives de rechercher -mais sans grand résultat. En effet, sur les cinq dernières années, les recherches effectuées sur l'iPhone via ses applications n’est passé que de 25 à 30 %.
Enfin, début 2024, Google s’est lancé dans l’IA générative afin de renforcer l'attrait de ses applications mobiles -le but étant de doubler le nombre de recherches sur le moteur sans passer par le navigateur d'Apple.
20 MILLIARDS EN 2022 !
En mai dernier, on apprenait que Google avait versé la somme de 20 milliards de dollars payés à Cupertino en 2022, et ce, pour être le moteur de recherche par défaut de Safari sur l’iPhone, l’iPad et le Mac. C’est en effet ce qui ressort des très nombreux documents fournis au cours du procès. Mais ce n’est pas en soi une surprise : cela fait plusieurs années que ce chiffre est avancé.
Pour rappel, le DoJ a accusé Google d’exercer un monopole dans le segment de la recherche. Aussi l'accord passé avec Apple a été une des grandes batailles du dossier. En novembre, des documents indiquaient que Google versait 36 % des revenus totaux générés par les recherches effectuées sur Safari, mais sans plus de détail. Il s’avère aujourd’hui que cela équivaut à 20 milliards de dollars.
Google est le moteur de recherche par défaut sur les appareils Apple depuis 2002. Bien que l'accord a été renégocié à plusieurs reprises, les deux firmes ont tout fait pour garder confidentiels les termes de ce partenariat, même s’il était évident que cela se montait à plusieurs milliards. Pour Google, cela permet de lui garantir l'accès à environ 70 % des recherches sur iPhone.
L’obligation -qui pourrait être faite de cesser cet accord) aurait un impact significatif sur les revenus publicitaires de Google. Précisons que ces derniers sont évaluées à 207 milliards de dollars en 2023.
UN STATUT FRAGILISÉ
Lors de son audition en octobre dernier, le CEO de Microsoft, Satya Nadella, avait déclaré que la concurrence était impossible dans ce segment. Raison pour laquelle Redmond aurait tenté de vendre Bing (avec sept tentatives qui ont eu lieu en 2009, 2013, 2015, 2016, 2018 (2 fois) et 2020), mais Apple n'était pas intéressée.
En cas de défaite juridique, Google et Apple seraient contraints de rompre ce juteux partenariat ! A cela s'ajoute un autre problème, avec l'entrée en vigueur du DMA qui oblige Apple à proposer plusieurs moteurs par défaut sur l'iPhone. De même dans les autres pays (notamment aux USA), il est possible de le faire en passant par les Réglages, mais il y a moins d'option en Europe.