Pour l’UE, Apple se sait déjà coupable !
Par Laurence - Publié le
Au détour d'une interview, Margrethe Vestager n'a pas manqué de se prononcer sur la décision d'Apple suspendant le déploiement de son IA en Europe.
En effet, il y a tout juste une semaine, Cupertino annonçait la mise en pause du déploiement de son IA, Apple Intelligence, mais aussi de deux fonctions clés : la recopie de l’iPhone sur le Mac et les nouveautés SharePlay. Ces deux fonctions auraient d'ailleurs du être déployées avec la beta 2 d'iOS 18 de lundi soir, mais il n'en sera rien avant la fin de l'année (même s'il existe des moyens pour les développeurs européens de tester l'iPhone Mirroring).
La porte-parole expliquait :
Pour la Vice-présidente et célèbre commissaire, la situation est plutôt claire ! Il s'agit là d'une
Dès le départ, celle-ci avait nourri quelques soupçons sur la bonne volonté de la firme américaine. Elle précise d’ailleurs in fine avoir ouvert une nouvelle procédure de non-conformité contre Apple, au vu des préoccupations des développeurs d'applications et les magasins alternatifs d'applications. Là encore, les conditions proposées par Cupertino pourraient ne pas être en accord avec le DMA.
Certains pointent surtout du doigt une possible mauvaise foi de la part d'Apple à ouvrir l'iPhone. Il faut dire qu'en pratique la firme a blindé ses CGU, rendant la création d'un App Store alternatif quasiment impossible et finalement peu intéressant pour les utilisateurs.
Pour d’autres, il s'agirait effectivement de représailles ou d’un coup de bluff d'Apple face aux nombreuses normes imposées par Bruxelles -histoire d’utiliser à son avantage la situation. Autrement dit, si les consommateurs n’ont pas accès aux nouvelles fonctions, c’est bien la faute du DMA et des législateurs européens qui n’arrivent point à cerner les subtilités technologiques.
Une suspension qui surprend
En effet, il y a tout juste une semaine, Cupertino annonçait la mise en pause du déploiement de son IA, Apple Intelligence, mais aussi de deux fonctions clés : la recopie de l’iPhone sur le Mac et les nouveautés SharePlay. Ces deux fonctions auraient d'ailleurs du être déployées avec la beta 2 d'iOS 18 de lundi soir, mais il n'en sera rien avant la fin de l'année (même s'il existe des moyens pour les développeurs européens de tester l'iPhone Mirroring).
La porte-parole expliquait :
nous craignons que les obligations de la DMA en matière d'interopérabilité ne nous force à mettre en péril l'intégrité de nos produits d'une manière risquée pour la sécurité des données et leur protection../… nous ne pensons pas que nous seront en mesure de mettre à disposition des utilisateurs de l'Union européenne, cette année, trois fonctionnalités.
L'UE n'est pas dupe !
Pour la Vice-présidente et célèbre commissaire, la situation est plutôt claire ! Il s'agit là d'une
étonnante reconnaissance de l'existence d'un comportement anticoncurrentiel. Apple agirait de la sorte, non pas pour se mettre en conformité ou par précaution, mais tout simplement parce qu'elle se sait anti-concurrentielle.
Je trouve cela très intéressant qu'ils disent que nous allons maintenant déployer l'IA là où nous ne sommes pas obligés de permettre la concurrence. Je pense que c'est la plus grande et la plus étonnante admission de leur part.
Dès le départ, celle-ci avait nourri quelques soupçons sur la bonne volonté de la firme américaine. Elle précise d’ailleurs in fine avoir ouvert une nouvelle procédure de non-conformité contre Apple, au vu des préoccupations des développeurs d'applications et les magasins alternatifs d'applications. Là encore, les conditions proposées par Cupertino pourraient ne pas être en accord avec le DMA.
Certains pointent surtout du doigt une possible mauvaise foi de la part d'Apple à ouvrir l'iPhone. Il faut dire qu'en pratique la firme a blindé ses CGU, rendant la création d'un App Store alternatif quasiment impossible et finalement peu intéressant pour les utilisateurs.
Pour d’autres, il s'agirait effectivement de représailles ou d’un coup de bluff d'Apple face aux nombreuses normes imposées par Bruxelles -histoire d’utiliser à son avantage la situation. Autrement dit, si les consommateurs n’ont pas accès aux nouvelles fonctions, c’est bien la faute du DMA et des législateurs européens qui n’arrivent point à cerner les subtilités technologiques.