Apple n’est pas au dessus des lois, même pour lutter contre les fuites
Par Laurence - Mis à jour le
Une remise en question des principes internes
Mais peut-être Apple est-elle allée trop loin ? En effet depuis presqu’un an, est apparu un mouvement de grogne, de protestations de la part des salariés. Cupertino n'est plus la société où il fait bon de travailler.
L'inégalité sociale existe aussi derrières les beaux murs de verre de l'Apple Park, comme le montre le mouvement AppleToo ou l'émergence des mouvements syndicaux dans les Apple Store américains, une première depuis leur création (contrairement à la France où ils sont bien plus présents).
Des poursuites pour non respect du droit du travail ?
Apple est aujourd'hui accusée, devant le National Labor Relations Board, d'avoir violé le droit du travail américain. Le mis en cause est un mail interne qui a été envoyé pour avertir les employés d'une fuite d'informations confidentielles sur l'entreprise. Dans ce dernier, Tim Cook déclarait que les personnes qui divulguent des informations confidentielles sur Apple
n'appartiennent plusà l'entreprise.
À l'époque, la menace était latente, et le CEO d'annoncer qu'il ferait
tout ce qui est en son pouvoir pour identifier ceux à l'origine des fuites. Des mots plutôt forts de la part de celui qui est considéré comme un fin diplomate. Mais aux Etats-Unis, ce genre de missives peut tout à fait se retourner contre son expéditeur.
D'après le NLRB, les règles établies autour des fuites auraient
tendance à interférer, à restreindre ou à contraindre les employésdans l'exercice de leurs droits (issus de la National Labor Relations Act). Ainsi le bureau demande tout simplement des comptes à Tim Cook mais aussi quelques modifications pour éviter toute poursuite. Si la NLRB n'a pas de pouvoir de sanction, elle peut tout à fait saisir un tribunal fédéral pour ce faire.