Quelques heures après l'annonce du rachat de Twitter par Elon Musk, les régulateurs de l'Union Européenne n'ont pas manqué de réagir ! Pas question de s'exonérer du droit communautaire et des nouvelles normes du Digital Services Act, qui a été conclu samedi et qui devrait permettre notamment d'obliger les grandes plateformes à mieux lutter contre les contenus illégaux.
Ainsi Thierry Breton a précisé à chaud que : quel que soit le nouvel actionnariat, Twitter devra désormais s'adapter totalement aux règles européennes. Comme beaucoup, le commissaire européen au Marché intérieur s'interroge sur les orientations qui seront données en matière de liberté d'expression.Que ce soit sur le harcèlement en ligne, la vente de produits contrefaits, la pédopornographie, les appels à des actes terroristes, Twitter devra s'adapter à notre réglementation européenne qui n'existe pas aux Etats-Unis.
En effet, depuis de nombreux mois, le multi-milliardaire s'est plaint de l'importance des restrictions, dénonçant de véritables censures juridique ou administrative. N'oublions pas qu'Elon entend faire le nécessaire pour préserver une arène inclusive pour la liberté d'expression, élevant Twitter au rang de place publique, la fameuse agora des villes grecques antiques, siège des assemblées du peuple. Pour autant, et pour garantir ce droit, le travail de modération reste de mise, avec pour spectre toutes les formes de harcèlement en ligne.
Pour rappel, parmi les nombreuses suggestions d'Elon Musk, il est beaucoup question de transparence : des algorithmes (rendre le code en open source), des tweets (avec un historique accessible des modifications) et de confidentialités (accès et contrôle des données). Mais le vrai enjeu sera d'arriver à concilier tous ces paramètres.
