Le Gouvernement vient de finir sa lettre de cadrage portant sur l’attribution des bandes de fréquences de la 5G. En pratique, il s’agit là de la première étape avant le lancement de l’appel d’offres pour l’automne prochain et de la mise aux enchères entre les différents opérateurs télécoms. Ce document, signé par la Secrétaire d'Etat à Bercy en charge du sujet -Agnès Pannier-Runacher- et la Ministre chargée de la Cohésion des territoires -Jacqueline Gourault- va être transmis à l’Arcep qui devra fixer le fameux cadre de ce processus.
En revanche, le Gouvernement est plutôt ambitieux avec un lancement prévu pour 2020. Ce faisant, il désire aller plus loin que la directive européenne. Cette dernière ne demandait qu’au moins une seule ville soit couverte par la 5G à l’horizon 2020. En effet, les deux ministres souhaitent que tous les territoires, y compris les plus ruraux ou de montagne, doivent pouvoir bénéficier du développement des services 5G dans un calendrier raisonnable.
Le prix de réserve -fixé par la commission des participations et des transferts- devrait être connu cet été. Le Gouvernement souhaiterait toutefois calmer le jeu en trouvant un juste milieu. En effet, les fréquences 5G encore à définir doivent favoriser les investissements dans des infrastructures numériques de qualité. Parallèlement, le prix de réserve devra aussiconstituer un critère substantiel des attributions. Lors de l’attribution de la 4G -en 2011- le montant avait été fixé à 2,5 milliards d'euros pour les bandes hautes (2,6 gigahertz) et 1,8 milliard d'euros pour la bande basse des 800 mégahertz.
